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Memoire Vivante
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Ce livre incandescent est le résumé d'une quête et d'une crise : quête de la "vérité", de la réalité, crise d'un jeune homme et d'une société, crise du langage, de la culture et de la foi, crise d'un siècle en somme. Crise signifie jugement : jugement porté sur ce qu'on a cru, désillusion qui conduit à l'initiation, à la "liberté de posséder la vérité dans une âme et un corps".
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Pour la deuxième année consécutive les Editions Mémoire Vivante publient, à l'occasion du Printemps des poètes, une plaquette tirée à 500 exemplaires numérotés.
L'autre. Avant d'en faire l'éloge, encore faut-il préciser de quel « autre » il s'agit ici. En mesurer la distance à soi. Autre inconnu ? autre étranger ? ou voisin, ou reflet ?
Les quatre poètes et les deux dessinateurs qui ont accepté de participer cette année à l'illustration de ce thème ont chacun dû identifier cet « autre ». Multiple chez Michel Jamet, mystérieux et inquiétant chez Monia Ma, double chez Pierre Bady, si proche chez Michel Madore ; qu'il s'agisse d'une mère et de son enfant chez Cao
Dan, d'hommes partageant leur effort chez Jean Le Guen, on ne peut, à l'écoute de ces éloges murmurés, s'empêcher de songer au nombre « d'autres » que l'on porte en soi. Et combien se dérobent, et combien se divulguent oe
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Comme la peinture la tauromachie est maniement d'abord mais oú l'âme est hautement impliquée, car il faut la tenir et même la maintenir plus haut que le coeur.
A qui lui demandait comment il se décidait à entrer dans le cercle oú déjà le fauve avait pénétré, luis miguel dominguin répondait : " parce que je suis déjà mort. " et cela se lie parfaitement avec ce que dit le chamane : " va libre celui-là seul qui se guérit de sa mort dès sa jeunesse. " et tel était bien le but de l'initiation du jeune indien d'amérique du nord. robert marteau.
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L'ivraie, cette graine toxique qui entrave la croissance et dont Anaïs Bon tapisse sa poésie, prend peut-être son germe dans l'enfance. Car l'enfance sait tout. Jouir, dormir et naître. Après il faut bien grandir et si pour grandir il faut tuer, sortir alors le grand coutelas. Si porte close, celle du temps disloqué, l'enfoncer. Derrière la porte, la triste farce du quotidien, établie pour repousser les mystères. Sortant de l'enfance, posant un pied dans l'embrasure du monde, il faut résister. Mais à force de résister, on ne sait pas se défendre de cette ignoble trahison du réel.
C'est cette question que pose Anaïs Bon, ais-je jamais su la règle du monde ? Tapis d'Ivraie ne cesse de passer cette interrogation première su le métier à tisser poétique. Il y a cette tension entre le tissu de la mort et la vie greffée par dessus. Il y a cette volonté farouche d'être chair et voix ; mais la chair, comme le temps, se putréfie et la voix s'assèche. Anaïs Bon convoque ses antidotes habituels: l'amour, l'ivresse, le présent. Elle tente d'exorciser sans perdre. Elle cherche prise. Mais sortie des bras du présent, nulle issue ; soulevant ainsi cette dernière question : a-t-on sa part de trahison dans le monde ?
Tapis d'ivraie cherche une esthétique du monde, où il ferait beau, abstraction faite de tout. Anaïs Bon développe sa poésie pendue à la beauté comme une viande à un croc, et coud poème après poème sa voix singulière dans la conscience du lecteur.
"Pas un bruit faux.
"espaces libérés de l'homme".
Au-dessus, béance bleue.
Au plan premier, des moucherons en trille de lumière.
Une douleur diffuse "malgré".
L'on ne sait pas y être seul.
Pour ces névés, j'invente.
La joie impossible du plus-triste.
Il fut cela, et rien d'autre.
Roc, neige.
La plus prime enfance.
J'ai tout su, alors.
Chercher après fut dérisoire.
L'enfance sait tout.
Jouir.
Dormir.
Et naître.
Après, les plus tristes affrontements."
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Dans la lumière du silence, autour de l'ouvrage de Michel Madore
Collectif
- Memoire Vivante
- 15 Février 2007
- 9782903011727
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