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Belles Lettres
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Depuis près de deux mille ans, les Indiens lisent Kalidasa, jouent son théâtre, écoutent et récitent ses poèmes.
Esprit universel à la manière des hommes de la Renaissance, Kalidasa (dont une tradition nous dit seulement qu'il serait mort en 522 à Ceylan) fut aussi un amoureux de la femme, qu'il célèbre en des vers d'un érotisme intemporel, avec un génie qui éclate dans le texte donné ici dans une traduction inédite.
S'il est vrai que les Indiens voulaient mener toute recherche à son point le plus extrême, le Kumara-sambhava (ou naissance de Kumara) de Kalidasa témoigne avec éclat de la justesse de cette observation, unissant l'extrême de l'ascétisme à l'extrême de la sensualité dans ce récit de l'union de Shiva et Parvati.
Shiva, c'est le dieu ascète, le yogi perdu en contemplation, indifférent à la douleur et au désir, mais Parvati est celle qui doit, de toute éternité, être sa femme, celle sans qui il resterait à jamais le non-manifesté, celle qui doit charnellement le conquérir et dont les bras doivent l'enlacer pour le retenir à la terre...
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« Je n'ai aucune idée de ce que Parvoti est devenue maintenant à la suite de tant d'années. Je ne cherche pas à le savoir non plus. Mais c'est pour Devdas que j'éprouve un profond chagrin. Après avoir lu l'histoire tragique de sa vie, vous éprouverez sans doute le même sentiment que moi. Néanmoins, si jamais vous rencontrez un malheureux, un débauché et un pécheur comme Devdas, alors priez pour son âme. Priez pour que, quoi qu'il advienne, personne ne meure de la même façon pitoyable que Devdas. La mort n'épargne personne. Mais qu'à cette dernière heure, le front du mort reçoive le toucher de doigts affectueux, que la flamme de sa vie s'éteigne sous le regard d'un visage empli d'affection et de compassion, qu'il voie au moins une larme dans les yeux d'un être humain. Ce serait pour lui un bonheur suffisant au moment de son départ pour l'autre monde. »
Le narrateur conclut ainsi l'histoire tragique de Devdas, le personnage central du roman. Publié en 1917, ce roman raconte l'une des plus fascinantes histoires d'amour de notre époque. Devdas captive encore aujourd'hui aussi bien les lecteurs que les cinéphiles, ce qui témoigne de sa classe et de son caractère. Un des chefs-d'oeuvre de Sarat Chandra Chatterjee (1876-1938), considéré au Bengale comme un Maître conteur (Katha-shilpi), Devdas révèle un trésor de la littérature romantique indienne.
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La femme mariée
Chatterjee Sarat Cha
- Les Belles Lettres
- La Voix De L'inde
- 22 Août 2007
- 9782251720197
Calcutta. 1912. Shekhar et Lolita sont amis depuis toujours et s'aiment depuis peu. Leur union est impossible : elle est pauvre et orpheline, il est riche et destiné à quelque mariage où les intérêts des pères l'emportent sur ceux des enfants. Le problème se complique avec l'arrivée de Girindra, un jeune brahmane célibataire qui n'a d'yeux que pour Lolita et bien sûr la jalousie s'en mêle. Séparations, malentendus, faux-espoirs et trahisons, autant d'épreuves que Lolita et Shekhar auront à surmonter pour faire triompher leur amour.Dans la grande veine romanesque indienne, La Femme mariée met en scène les conflits et les tensions d'une société complexe et propose de flamboyants portraits de femmes. Riche en rebondissements, il a été porté de nombreuses fois à l'écran. La dernière adaptation (2005) a reçu plusieurs récompenses en Inde. Un trésor de la littérature romantique indienne.
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La mère ; une biographie
Georges Van vrekhem
- Les Belles Lettres
- La Voix De L'inde
- 19 Décembre 2006
- 9782251720166
Quelle destinée exceptionnelle que celle de Mirra Alfassa, née à Paris en 1878 ! Celle qui devint plus tard la Mère de Pondichéry est aujourd'hui révérée par des milliers de gens de par le monde, mais très peu connue en France. Peintre accomplie, elle vécut parmi les Impressionnistes et fréquenta Henri Matisse et Auguste Rodin. Elle devint l'amie d'Alexandra David-Néel, d'Anatole France, d'Ambroise Thomas et de Henryk Sienkiewics. Musicienne de très bon niveau, elle rencontrera également César Franck et Camille Saint-Saëns. Très jeune, elle a d'intenses expériences spirituelles et se lance dans l'occultisme sous la tutelle du grand maître Théon. Et puis en 1914, elle rencontre le philosophe, poète et yogi indien Sri Aurobindo à Pondichéry, dans le sud de l'Inde. C'est le grand tournant de sa vie. Elle deviendra sa collaboratrice spirituelle, et fondera l'ashram de Sri Aurobindo, puis plus tard la cité internationale d'Auroville, « le rêve de l'unité humaine ». L'histoire de sa vie illustre non seulement les lumières du xxe siècle, mais elle représente également l'aspiration et la volonté de réalisation de l'évolution future de l'humanité. Elle disparaîtra en 1973, mais son oeuvre lui survit.
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Aux Sources de l'Inde : L'initiation à la connaissance
Nicole Elfi
- Les Belles Lettres
- 9 Juin 2008
- 9782251720234
L'Inde est le pays de l'initiation: dans l'Antiquité, connaissance et éducation tenaient une place centrale. Le premier propos était de cultiver une profondeur sans laquelle l'homme se sent étranger à lui-même. L'enfant était initié à l'écriture, l'étudiant aux études supérieures et à la découverte de soi, le disciple à la réalisation de l'Absolu.La vie sociale avait pour base une culture unifiante où chacun avait sa place et son roele - son dharma: communautés, castes, tribus et nomades participaient au fonctionnement de ce vaste corps de l'Inde. Une société abondamment créatrice et prospère jusqu'à la colonisation britannique, qui pilla le pays et coupa l'éducation indienne de ses racines culturelles.Cet essai puise dans une connaissance intime de la société indienne, mais aussi dans les inscriptions de l'Inde ancienne et dans les écritures sacrées, telles que le Rig-Véda et les Upanishads. Surgissent enfants, femmes et yogis, dont les voix résonnant à travers les âges nous permettent de comprendre les sources vivantes de l'Inde et les fondements de cette unique culture de l'être.
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Hanuman ou le chemin du vent : Suivi de La Descente du Gange
Devin C.
- Les Belles Lettres
- 10 Octobre 2005
- 9782251720029
« On a toujours accusé les hindous, écrit Sri Aurobindo, d'être des rêveurs et des mystiques : il y a du vrai dans cette critique, mais aussi une singulière inexactitude. En un sens, l'esprit hindou est le plus concret du monde. Il cherche l'abstraction mais aussi longtemps que cela reste abstraction, il n'est pas satisfait... Certes, il est passionné d'infini, d'invisible, de spirituel, mais il ne se contente pas de conceptions, il tient à cartographier l'infini, à voir l'invisible, à visualiser le spirituel. »C'est ainsi que dans cette « carte » détaillée, chaque divinité hindoue représente un être cosmique, incarne un grand principe ou pouvoir spirituel, donne forme concrète à une vérité de l'Esprit. Il nous semble que de faire connaissance avec ces « dieux » nous en apprend davantage sur la culture indienne que bien des études abstraites sur l'hindouisme. Le lecteur français est invité à découvrir ici l'histoire d'une de ces figures cosmiques, le très populaire, mais trop souvent caricaturé, Hanuman.Adaptations du sanskrit, avant-propos et notes par Christine Devin.
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L'Inde et l'invasion de nulle part : Le dernier repaire du mythe aryen
Michel Danino
- Les Belles Lettres
- 4 Octobre 2006
- 9782251720104
Le mythe aryen, enfant illégitime de l'indianisme, de la linguistique et des doctrines racistes du XIXe siècle, contribua à la montée du nationalisme allemand. Si sa composante européenne s'effondra avec la défaite du nazisme, la théorie d'une « invasion aryenne » de l'Inde persiste contre toute attente et demeure la base de notre interprétation de cette civilisation.Michel Danino montre comment les trouvailles récentes de l'archéologie, de l'anthropologie et de la génétique, entre autres disciplines, s'accordent avec la littérature et les traditions indiennes à exclure toute migration, durant la préhistoire de l'Inde, de soi-disant « Aryens » - qui ne sont que la création de nos fantasmes d'affrontements épiques et de glorieuses conquêtes.Écrit dans un style vivant, parfois irrévérencieux, cet ouvrage richement illustré nous convie à explorer les origines de la civilisation et de la culture indiennes, depuis la vallée de l'Indus et les débuts de la quête védique. C'est un plaidoyer pour une perspective nouvelle de l'Inde, qui permet de mieux saisir le secret de la survie millénaire de cette civilisation.
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Le Nuage messager (Meghaduta) : Suivi de Les Saisons (Ritusamhara)
Kâlidâsa
- Les Belles Lettres
- 8 Février 2007
- 9782251720142
Le Nuage messager (Meghaduta) est un court poème de cent onze strophes. Un Yaksa (sorte de demi-dieu ou de génie), exilé dans les montagnes de l'Inde centrale loin de son épouse, restée dans la ville d'Alaka au pied de l'Himalaya, aperçoit un jour un nuage arrêté sur un sommet et le charge d'aller porter de ses nouvelles à sa bien-aimée... Les Saisons (Ritusamhara) est célèbre pour ses descriptions de la nature tropicale en Inde, émaillées d'expressions lyriques. La description imaginative de la nature par Kalidasa jaillit en un style pur dans Le Nuage messager, où l'observation aiguë de la beauté de la nature et le sincère plaisir d'en jouir trouvent une expression romantique sentimentale et idéalisante, qui enchanta nombre de poètes européens parmi lesquels Goethe. Poèmes traduits et annotés par R. H. Assier de Pompignan.
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Sacré vers - 260 avant J.-C., l'empereur Asoka, de la dynastie Maurya, régna durant trente-six ans et unifia le plus vaste territoire connu de l'histoire indienne. Souverain longtemps légendaire, réputé pour avoir tué ses quatre-vingt-dix-neuf frères afin d'accéder au pouvoir, il entra dans l'Histoire avec la découverte, à partir de 1837, de plusieurs piliers situés à des milliers de kilomètres les uns des autres et portant de longues inscriptions rédigées à la première personne : ce sont ses Édits. Dans ces textes, qui commencent par la formule « Le roi ami des dieux au regard amical parle ainsi », Asoka énonce, dans les six premiers : le progrès de la Loi, la définition de la Loi, le péché, les devoirs des contrôleurs et la protection des animaux. S'y ajoutent ensuite diverses mesures pour le bien-être des populations et autres ordonnances. La philosophie qui inspire les Édits est bouddhiste, et l'Empereur regrette les guerres du début de son règne, mais il ne renie pas le brahmanisme. Soucieux d'être compris de ses sujets, Asoka a fait écrire ses Édits en divers dialectes locaux, proches du prâkrit (lui-même dérivé du sanscrit), et adoptant les graphies du lieu. Ces Édits, qui forment un bref traité de politique et de morale, sont uniques dans l'histoire humaine : jamais Empereur ne s'est exprimé en termes semblables.Traduit et commenté par Jules Bloch.
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La caravane intérieure
François Gautier
- Les Belles Lettres
- La Voix De L'inde
- 11 Mai 2005
- 9782251720005
Adolescent désabusé, conscient que ses maîtres occidentaux n'ont su lui répondre à la question qui hantent tous les hommes pourquoi vivre ? François part, au hasard de rencontres, vers l'Orient pour arriver, après bien des aventures, à Delhi, et tombe aussitôt amoureux de cette Inde dont il ne connaît pourtant rien. Sa quête se poursuit vers le sud, jusqu'à Pondichéry où se produira la révélation, grâce à sa rencontre avec Mère, compagne spirituelle du grand philosophe Sri Aurobindo dont l'oeuvre a profondément influencé des milliers d'Européens, inconnus ou célèbres. François décide alors de participer à la création d'Auroville, cette cité qui se veut le berceau d'une humanité nouvelle, mais n'est pour le moment qu'un désert de rocher.
Ils ne sont pourtant qu'une poignée pour édifier, sur les plans d'un architecte français visionnaire, cette ville qui abolit ce qui divise les hommes, et sera finalement inaugurée par les délégués de 121 pays... Entre les travaux de terrassement, la plantation de centaines de milliers d'arbres et la maçonnerie, François passe aussi des années à s'initier à la méditation à l'ashram de Pondichéry puis s'aperçoit soudain qu'il ne connaît toujours pas l'Inde, et s'en va à sa découverte...
Une quête qui lui fera connaître l'amour humain, en attendant le temps de partir pour la caravane intérieure.
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Grande guerre du kurukshetra (la)
Maggi Lidchi-grassi
- Les Belles Lettres
- La Voix De L'inde
- 18 Février 2006
- 9782251720050
Plus grande épopée jamais écrite (dix fois l'iliade et l'odyssée réunis), le mahâbhârata est unanimement considéré comme l'une des oeuvres capitales de l'humanité, mais d'un accès difficile (il n'en existe pas de traduction française).
C'est cette saga mythico-historique que maggi lidchi-grossi fait renaître en une trilogie dont la grande guerre du kurukshétra est le premier volume. par un récit narré à la première personne, les deux héros principaux, ashwatthâmâ et arjuna humanisent ces aventures fascinantes de guerriers, cette rivalité de deux familles royales, univers de légendes superbes où s'affrontent les hommes et les dieux et laissent transparaître toute la complexité intérieure de ces personnages partagés entre le bien et le mal.
Ecrivain dont les romans ont été célébrés par henry miller, nadine gordimer ou doris lessing, maggi lidchi-grossi non seulement revisite cette épopée fondatrice de la culture indienne (et aussi d'une part de la spiritualité occidentale à travers l'un de ses plus célèbres chapitres : la bhagavad gîtâ) mais livre là une oeuvre littéraire d'une puissance exceptionnelle dont henry miller a écrit : " en lisant ce livre, j'étais jaloux de l'auteur ".
Le mahâbhârata de maggi lidchi-grossi est un " grand roman " comme on n'en écrit plus.
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Pourquoi j'ai tué Gandhi ; examen et critique de la défense de Nathuram Godse
Koenraad Elst
- Les Belles Lettres
- La Voix De L'inde
- 28 Octobre 2006
- 9782251720128
Personne n'ignore que Gandhi a été assassiné, mais aucun dictionnaire ne donne le nom de son meurtrier.
Celui-ci se nommait Nathuram Godse et était né en 1910. Après avoir tué Gandhi, le 30 janvier 1948, il se laissa arrêter sans tenter de fuir, « en raison, dira-t-il, de mon ardent désir d'exprimer devant un tribunal les motifs de mon acte. » Ce qu'il fera lors de son procès, le 8 novembre 1948, avant d'être condamné à la pendaison.
Longtemps interdit de publication en Inde, et finalement édité en 1977, le texte de la défense de Godse est publié ici, sous forme de longs extraits, pour la première fois en Occident.
Il permet de découvrir et la personnalité de Godse et les mobiles réels de son crime.
Koenraad Elst examine chacun des arguments de Godse dans leur contexte historique, sans parti-pris, et permet de juger de l'exactitude, ou de la fausseté, des accusations portées par Godse contre Gandhi.
Cet examen montre qu'aucun des deux hommes n'était ce que la légende en a fait.