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Littérature
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Golda Meir était sans aucun doute l'une des femmes les plus incroyables de son époque - et de toutes les époques. Née en 1898 à Kiev, fille d'un charpentier pauvre, elle est devenue la première (et la seule) femme Premier ministre d'Israël. Le premier souvenir de Meir est celui de son père barricadant la porte d'entrée en réponse aux rumeurs d'un pogrom imminent. La famille a émigré aux États-Unis et, pendant un certain temps, Meir a vécu avec sa soeur, où elle a été exposée à des débats sur le sionisme, le droit de vote des femmes, la littérature et le socialisme. Elle devient enseignante et, après son mariage, émigre à nouveau en Palestine, où elle s'installe dans un kibboutz. Toujours active sur le plan politique, elle est devenue le premier envoyé d'Israël à Moscou, a été promue ministre des affaires étrangères et a finalement été élue Premier ministre, à la tête d'Israël. Dans son autobiographie, elle écrit : « Pour moi, être juive signifie et a toujours signifié être fière de faire partie d'un peuple qui a maintenu son identité distincte pendant plus de 2 000 ans, malgré toutes les souffrances et tous les tourments qui lui ont été infligés. »
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Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)
George Orwell
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 9 Avril 2021
- 9782251451800
De 1941 à 1943, Orwell fut engagé par le service indien de la BBC destiné à porter une bonne parole culturelle et politique aux sujets du bon roi George VI du sous-continent asiatique. Esprit libre entre tous, Orwell se passionna rapidement pour sa tâche.
Du côté culturel, il s'attacha à faire mieux connaître des auteurs comme Jack London, Jonathan Swift, Bernard Shaw, Shakespeare ou Oscar Wilde. Il improvisa des dialogues autour d'oeuvres d'Anatole France et H.G. Wells.
Du côté politique, il tint une chronique hebdomadaire commentant la situation militaire sur le front de l'Est. Cette expérience lui fit prendre conscience de l'importance de la propagande dans le monde contemporain. Elle est directement à l'origine des deux chefs-d'oeuvre qu'il écrivit ensuite : La ferme des animaux et 1984. À travers ces écrits de circonstance, on retrouve le génie d'Orwell à l'état originel. -
Walter Benjamin : histoire d'une amitié
Gershom Scholem
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 7 Octobre 2022
- 9782251453453
Gershom Scholem et Walter Benjamin, deux Juifs berlinois appartenant à la même génération, refusent d'emblée le mensonge et le confort. Scholem quitte dès 1923 Berlin pour Jérusalem. Il y édifiera une oeuvre magistrale. À ses certitudes s'opposent les hésitations de Benjamin, la dispersion de ses écrits, la précarité de ses entreprises universitaires et littéraires, son balancement entre les séductions du marxisme et un sentiment très vif de son appartenance au judaïsme. Il envisagera même de s'installer en Palestine.
Témoin lucide, Scholem évoque les phases et les lieux de cette amitié : le Berlin de la guerre et de l'après-guerre, la Suisse, le Paris de 1927 et de 1938. Lettres à l'appui, il apporte des précisions sur l'attitude de Benjamin envers le sionisme et le communisme, sur ses relations avec d'autres figures des lettres allemandes de son temps : Brecht, Buber, Ernst Bloch, Hannah Arendt, Adorno, Horkheimer et l'École de Francfort. Il retrace la formation de la pensée de Benjamin, sa conception du rôle du critique littéraire, ses goûts artistiques, sa position ambiguë devant le marxisme. Il constate son double refus ; ni Moscou, ni Jérusalem, puis le caractère tragique de son exil : pour Benjamin, chassé d'Allemagne par le nazisme en 1933, Paris, « capitale du XXe siècle », siège d'une littérature dont il est le critique et le traducteur (Baudelaire, Proust), sera un lieu de solitude et d'angoisse avant le suicide d'octobre 1940 à la frontière espagnole. Au moment où l'oeuvre de Walter Benjamin est l'objet d'une attention croissante, cet essai de Gershom Scholem est une contribution essentielle à sa compréhension. -
Il est cinq heures, le cours est terminé : Bergson, itinéraire
Michel Laval
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 13 Janvier 2023
- 9782251453910
« Il est cinq heures, le cours est terminé » sont les dernières paroles prêtées à Henri Bergson sur son lit de mort début janvier 1941 à Paris.
Avec Bergson disparaissait « le dernier grand nom de l'intelligence européenne » (Paul Valéry). Né au milieu du siècle précédent, Bergson avait suivi un itinéraire à nul autre pareil qui le conduisit des salles obscures d'une pension israélite à Paris où ses parents l'avaient abandonné enfant, aux cimes éblouissantes de l'École normale supérieure, de l'agrégation de philosophie, du Collège de France, de l'Académie française et du Prix Nobel de ittérature, en laissant derrière lui une oeuvre magistrale nimbée, comme d'une poussière d'étoiles, d'honneurs, de distinctions, de récompenses et de titres.
Ascension vertigineuse, qui porta Bergson à l'apogée de la gloire et même de cette « rallonge bizarre de la gloire qu'est la légende » (Thibaudet), mais qui s'acheva dans la désolation d'une nuit d'hiver où la France qu'il chérissait tant, s'enfonçait dans la honte de la collaboration et de la persécution des Juifs dont il ne voulut pas se désolidariser en renonçant à une conversion catholique annoncée.
Plus de quatre-vingts ans après sa disparition, la figure de Bergson s'est estompée comme sur ces vieilles photographies qui avec le temps ne laissent voir que des silhouettes fantomatiques.
Il est cinq heures, le cours est terminé veut replacer dans la lumière celui que Raymond Aron sacrait « le plus français des philosophes ». -
Rue sans joie ; Indochine (1946-1962)
Bernard Fall
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 18 Octobre 2019
- 9782251450360
La guerre d'Indochine a dominé la politique française de 1946 à 1954. Son souvenir a pesé lourdement sur le drame algérien. Renaissant de ses cendres en 1957, elle n'a cessé depuis lors de poser un angoissant problème à l'Amérique.
Incapables de résoudre leurs propres contradictions, le Laos et les deux Viet-Nam n'en viennent pas moins à bout des meilleures armées du monde. Pourquoi et comment ?
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Le conte de ma vie
Hans Christian Andersen
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 10 Mai 2019
- 9782251449388
Andersen avait la conviction que le récit de sa propre vie serait le meilleur commentaire de son oeuvre. Aussi avait-il doté l'édition de son oeuvre complète en allemand, parue en 1847 à Leipzig, d'une autobiographie, écrite et rédigée pendant son grand voyage en 1846 à travers l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie et le Midi de la France.
À part quelques coupures indispensables, quand on s'adresse à un public français moderne, cette traduction suit fidèlement le texte original du Mit Livs Eventyr. Le langage et le style d'Andersen sont, même en danois, très particuliers. Le grand critique George Brandès a dit : « Ce n'est pas du danois, c'est beaucoup plus, c'est de l'Andersen. » J'ai tenu dans ma traduction à garder autant que possible ce ton naïf, plein de charme et de poésie, qui fait du Conte de ma vie, le plus riche et le plus vivant des contes d'Andersen.
L'édition présente du Conte de ma vie se termine comme l'édition originale danoise le 2 avril 1855. De la suite (du 2 avril 1855 au 17 décembre 1867) parue après la mort du poète, je n'ai indiqué que quelques dates et quelques événements.
Ainsi commence l'autobiographie d'Andersen : «Ma vie est un beau conte, riche et heureux. Si, lorsque je n'étais encore qu'un pauvre enfant abandonné, j'avais rencontré une puissante fée qui m'eût dit : « Choisis ta route et le but de ta vie, puis selon tes dons et les lois de ce monde je te protègerai et te guiderai », mon sort n'aurait pu être meilleur, ni plus sagement ordonné. L'histoire de ma vie confirme ce qu'elle m'a appris : « Il y a un bon Dieu qui mène tout pour le mieux. »»
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Les mémoires de Nell Kimball ; l'histoire d'une maison close aux Etats-Unis (1880-1917)
Nell Kimball
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 20 Septembre 2019
- 9782251449821
Les Mémoires de Nell Kimball ne sont pas la « philosophie dans le bordel ». Cette « madam » au vocabulaire terriblement cru, brutal, tout en décrivant les maisons closes qu'elle a fréquentées, analyse et dissèque avec un réalisme aigu son époque.
Extraordinaire documentaire sur la vie quotidienne aux États-Unis de la guerre de Sécession au début de l'ère moderne, ce livre, oeuvre d'une femme intelligente, dure, sans illusions, nous révèle la face cachée d'une Amérique en proie à la révolution économique et aux bouleversements des moeurs.
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« Commissaire-priseur, il est vrai que c'est un drôle de métier qui s'apparente à l'art du spectacle, à cela près que la vedette n'est pas celui qui parle haut, s'agite sur une tribune, ponctuant régulièrement son discours de coups de marteau, mais bien plutôt l'objet. Pièce d'autant plus animée qu'à chaque instant environ cent vingt fois dans un après-midi, un nouveau comédien surgit et, tel Guignol, salue comme il se doit le commissaire, se retourne vers le public, fait le beau et s'esbigne à la dernière enchère.
Le thème de la comédie jouée chaque jour à Drouot, comme dans toute salle des ventes, c'est quelque chose comme «l'objet mis en jugement» et «ouragan sur la brocante». Stimuler les passions, énumérer les chiffres, donner des coups de maillet fut mon occupation pendant plus de trente ans. Une sorte de juge de paix chargé de tenir la balance égale entre celui qui désire se défaire au plus haut prix de son objet et le voisin qui brûle de l'acquérir pour pas cher. «Pour rien.» Ainsi dira-t-on d'un Van Gogh adjugé seulement 100 millions, comme on peut affirmer de la même oeuvre qu'elle est sans prix. C'est Babel et la confusion des langages. »
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Voici l'une des autobiographies les plus franches et les plus divertissantes de l'histoire littéraire ; voici un jeune auteur qui confesse, avec une désarmante et insolite franchise, ses désirs, ses ambitions et ses faiblesses. On a comparé ce journal à celui de Samuel Pepys et aux Confessions de Rousseau. Il y a des traits communs, mais Rousseau est un romantique, Boswell un classique. Rousseau compose un récit ; Boswell note au jour le jour ce qu'il fait et ce qu'il entend. Rousseau gémit sur ses échecs ; Boswell se moque des siens, avec une savante ingénuité.
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Louis II de Bavière ou Hamlet Roi
Guy Pourtales
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 8 Mars 2019
- 9782251449234
Le présent livre offre un portrait de ce « malheureux roi » que fut Louis II, victime, à l'instar de Liszt et de Chopin, des affres du romantisme. Ce portrait d'un roi artiste s'inscrit dans le cycle biographique sur l'Europe romantique initié par Guy de Pourtalès en 1926 et qui connut un grand succès en librairie.
Chez Louis II de Bavière, la beauté fut l'unique forme de l'amour. Et si sa vie paraît marquée par l'impuissance et la folie, son drame touche d'autant plus le lecteur qu'il a été vécu pour l'illusion. Ce timide rougissant a eu pourtant des audaces de César, et dans la vieille Europe du XIXe siècle finissant, il est le dernier grand artiste portant couronne. C'est un véritable personnage de tragédie, si semblable à Hamlet que l'on pourrait reprendre les mots de Shakespeare pour en esquisser le portrait.