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Les récits de Tcherkaski
Yordan Raditchkov
- Ginkgo
- Petite Bibliotheque Slave
- 13 Mars 2023
- 9782846794664
Recueil de contes qui mettent en scène des paysans des Balkans, malins et naïfs, bourrus et tendres Avec ces nouvelles, Yordan Raditchkov fait le récit de la vie d'un village imaginaire, Tcherkaski, réplique de celui dans lequel il a grandi, enseveli sous les eaux suite à la construction d'un barrage.
Il ressuscite ses habitants, ses chevaux, ses vaches et ses poules, mais aussi ses fées et ses dragons. Une lecture qui invite à voir le sublime dans le quotidien.
« (...) Yordan Raditchkov est un conteur qui appartient au monde paysan. Auteur de nombreux recueils de récits et de nouvelles, il se réclame de la tradition orale des Balkans, en même temps que de Gogol et de Rabelais, dans ces étranges épopées minimales à propos des personnes faits de la vie quotidienne et des choses incompréhensibles. -
Les rues tortueuses de Malá Strana, quartier de Prague, résonnent de rumeurs et de fantasmes, de rancunes et de rivalités, d'amours déçues et de destins brisés. On y croise tour à tour un mendiant soi-disant fortuné, un cadavre encore vif, une vieille fille deux fois veuve, des enfants bien décidés à envahir l'Autriche...
Jan Neruda met en scène avec humour la vie et le caractère des habitants de Malá Strana - littéralement, « le petit côté » le quartier de Prague dans lequel il a grandi et vécu. Ses tableaux de Malá Strana sont avant tout des études sociales : plus que les lieux, ce sont leurs habitants qui l'intéressent. Et, pour notre plus grande joie, il prend un malin plaisir à les croquer de sa plume brillante et pleine d'autodérision. Leur portrait n'est guère flatteur : les personnages qui peuplent ces contes sont le plus souvent mesquins, âpres au gain, préoccupés uniquement de leurs petits intérêts, prompts à médire les uns des autres, pleins d'une méchanceté toute à leur mesure, à la fois enflée et étriquée.
Avec cette série de portraits, le satiriste qu'est Jan Neruda a une riche matière pour exercer son talent. En quelques lignes à peine, il dresse des portraits savoureux et pleins d'esprit. Chacun de ces contes regorge de perles que le satiriste a semées avec malice, avec une prédilection marquée pour l'humour noir.
Il arrive cependant que l'ironie douce-amère du satiriste laisse place à une autodérision attendrie. La peinture sociale se fait alors plus discrète, elle s'efface devant les souvenirs lyriques et intimes : ce n'est plus le petit peuple de Malá Strana que Neruda met en scène, mais son enfance passée à courir et jouer dans les rues de ce quartier. Le satiriste est sans doute féroce avec ses personnages, mais derrière le mordant de ses traits pointe la nostalgie de son enfance et son amour pour le quartier qui l'a vu naître et grandir.
A sa mort, Malá Strana a fait de lui son écrivain fétiche et une ancienne rue fut rebaptisée en son nom.
Malgré sa mesquinerie, le petit peuple de Malá Strana a aussi ses grandeurs.
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Une jeune épouse qui refuse de se plier aux règles de sa nouvelle zadrouga, ces communautés familiales élargies de Serbie, un soldat amputé qui revient de la guerre contre les Turcs et qui est accueilli par son père, une jeune fille qui part faire des études dans la capitale et fait la fierté de son village, un père qui sombre dans la spirale du jeu au désespoir de sa famille,... « scènes de la vie serbe » que restituent merveilleusement ces cinq nouvelles de Laza Lazarevic, un des auteurs les plus chers aux coeurs des Serbes, qui fit découvrir à l'Occident ce pays mystérieux, depuis peu délivré du joug ottoman.
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L'arrivée de la belle Anna dans une station de bains trouble la quiétude d'un groupe d'amis.
Ce court roman comporte peu d'action et le véritable héros en est la langue qui mêle archaïsmes et prosaïsmes.
Un magicien et son assistante arrivent à Krokovy Vary et trois hommes tentent de s'attirer les faveurs de la jeune femme au prix de grands changements dans leur vie.
Aucun ne rencontre de succès et, après le départ des deux visiteurs, tout redevient comme avant.
Dans les années 1920 et 1930 Vladislav Vancura écrit romans, contes et pièces de théâtre.
Impossible de parler ici de toutes ses oeuvres qui méritent l'attention. Trois ouvrages suffiraient pour faire de cet auteur une personnalité incontournable dans la littérature tchèque.
La série de ces trois chefs d'oeuvres commence par le roman humoristique Un été capricieux publié en 1926.
Ce récit sur les aventures de trois hommes vieillissants qui s'amourachent d'une jeune femme venue dans leur bourg avec un magicien ambulant, est raconté avec une langue savoureuse et archaïsante.
Le lecteur n'arrive pas à résister au charme de l'évocation de la vie dans cette petite ville en sommeil où les passions, les désirs, les trahisons et les déceptions sont adoucis par l'humour et la magie de l'été.
Certaines oeuvres littéraires défient et découragent les traducteurs en raison de leur caractère, de leur style ou de leur structure. Parmi ces oeuvres considérées par d'aucuns comme intraduisibles figure sans doute « Un été capricieux » (Rozmarné léto). Jan Rubes relève avec brio et une grande élégance le défi. Un oeuvre intemporelle.