Sciences humaines & sociales
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'Ne laisse pas ma part obscure me parler. Je me suis dispersé là-bas. Je suis obscur. Mais là, même là, je t'ai aimé à la folie. Je me suis perdu et je me suis souvenu de toi...
Maintenant je reviens vers ta source. En feu. Le souffle coupé. Personne pour m'en empêcher. Je vais la boire. Je vais en vivre. Je ne suis pas ma vie. Je vis mal de moi. J'ai été ma mort.' Livre XII, 10 'Interpellations, confidences, exhortations, aveux, micro narrations, souvenirs, hymnes, fictions, louanges, analyses exploratoires, déplorations, cris, anathèmes, psaumes, discours, chants...
J'ai voulu, par une nouvelle traduction intégrale du texte d'Augustin, rendre justrice à cette véritable odyssée personnelle, à ce voyage intime dans le temps, la mémoire de soi et l'écriture. Augustin révolutionne ainsi la confession antique, détourne la littérature classique, et fait exploser les cadres anciens à l'intérieur desquels nous avons l'habitude de nous réfugier et de penser notre vie.' Frédéric Boyer.
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L'accusation de plagiat est peut-être l'archétype de l'accusation littéraire, une tentative de meurtre symbolique, qui réussit parfois.
Ce Rapport de police étudie les attaques des dénonciateurs ; et aussi, d'Apollinaire à Zola, de Freud à Mandelstam, de Daphné Du Maurier à Paul Celan, les réactions des accusés. La plagiomnie - la calomnie plagiaire - manifeste une surveillance de la fiction, qui passe par la notion de crime, voire de blasphème, et pose la question du sacré en littérature. C'est cette surveillance, qui vaut pour toute écriture non appropriée, dont est retracée ici la longue histoire, de Platon au goulag.
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Sablé-sur-Sarthe, Sarthe ; éditeur
Paul Otchakovsky-laurens
- P.O.L.
- Audio & Video
- 19 Novembre 2020
- 3760123579124
Ce coffret contient les deux films documentaires et autobiographiques réalisés par Paul Otchakovsky-Laurens. Dans son premier film Sablé-sur-Sarthe, Sarthe, Paul Otchakovsky-Laurens raconte son enfance dans cette petite ville. On lui a imposé le silence. Il partage son secret. Avec notamment Marie Chaix, Anne Devauchelle et Jean-Paul Hirsch. Images : Emmelene Landon. Éditeur, le deuxième film de Paul Otchakovsky-Laurens, met en scène les raisons singulières pour lesquelles il exerce son métier. Sa vérité. Avec Jocelyne Desverchère et Antony Moreau, et la participation notamment d'Emmanuelle Bayamack-Tam, Olivier Cadiot, Antonie Delebecque, Paul Fournel, Kiko Herrero, Jean-Paul Hirsch, Vibeke Madsen, Michel Manière, Serge Ramon, Julie Wolkenstein.
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" En langage courant, l'amour est une utopie.
Tout comme l'homme est une utopie.
Justement parce qu'il est l'espace privilégié où il se dépense peut-être le plus d'efforts pour tenir en respect l'inhumanité qui est en l'homme, l'amour, plus que les guerres ou toutes les luttes de prestige possibles, met en évidence la part que l'on dirait irréductible, non réduite en tout cas, de cette inhumanité. Mais contre tous les humanismes qui font comme si l'on savait déjà ce que c'est, l'homme lui-même, répétons-le, est une utopie.
Nous sortons à peine des cavernes. Le processus d'hominisation est en cours. L'amour suit ce cours. Dans quelque temps, l'homme sera probablement capable d'aimer dans la certitude d'aimer. "
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De marivaux et du loft - petites lecons de litterature au lycee
Catherine Henri
- P.O.L.
- 6 Mars 2003
- 9782867449413
Un professeur s'obstine à proposer à des élèves éblouis par le Loft ou absorbés par des soucis immédiats, des textes de Proust ou d'Apollinaire.
Au fil des heures de classe pendant une année, la littérature se révèle un étrange dépaysement et un détour paradoxal, stratégique ou involontaire, qui ramène au présent des élèves et du monde. Rachid découvre dans Marivaux la vraie nature du Loft, Platon fait parler de Ben Laden et Salim interprète Saint-Simon avec son histoire et ses projets.
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Le fait d'être humain ne procède pas uniquement de nous-mêmes, comme le fait d'être d'une culture, d'une histoire ne procède pas d'un seul autre, ou d'un seul semblable, mais de l'ensemble des autres, de tous les semblables, et plus loin encore de l'autre à venir, du dissemblable, de l'étranger, de l'autre culture, de l'autre histoire. Où et comment se pose la question de l'honneur à cet instant ? N'est-ce pas à cette pliure que fait courir à l'espèce le mépris, l'incompréhension, le refus de l'autre ?
Aujourd'hui nous devons faire face. Et savoir d'instinct, savoir sans le comprendre que la seule force, la seule valeur, la seule dignité, c'est de ne pas comprendre si comprendre nous fait renoncer à l'amour de l'autre. Voilà ce qui fonde, voilà ce qui fait la légitimité non seulement d'une existence mais de toute communauté.
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«Vous voyez, quelquefois je faisais des articles pour les journaux. De temps en temps j'écrivais pour le dehors, quand le dehors me submergeait, quand il y avait des choses qui me rendaient folle, outside, dans la rue - ou que je n'avais rien de mieux à faire. Ça arrivait.» Outside rassemble une soixantaine de textes, suscités par des événements quotidiens, par l'actualité, écrits avec rapidité à la manière du journaliste, articles «provoqués du dehors» faits avec plaisir, alimentaires parfois.
Grand format 11.60 €Indisponible
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Annee folle - ii - calendrier des fetes nationales
Michelle Grangaud
- P.O.L
- 13 Février 2003
- 9782867449314
3 types d'événements, récurrents, consécutifs, isolés, fêtes nationales, chaos, mémoire de tous, collectif dont tous issus, terreau produisant brins de gazon, chacun de nous ; bêtise + cruauté + intelligence, curieuse mixture.
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Le monde de la mémoire par lequel nous tenons à la réalité passée est un univers d'images dont nous ne sommes pas départagés.
Le retour du passé (vécu, imaginé) est-il celui d'images dans lesquelles nous sommes pris comme des corps transparents, des semblants d'existence?
Que régissent les images? Elles sont au carrefour de tout processus de pensée et comme le substrat sur lequel s'édifie l'interprétation d'un réel qui ne peut exister sans langage et sans imaginaire, c'est-à-dire sans les formes par lesquelles nous l'appréhendons.
Cet essai n'a d'ordre que celui d'une promenade (méditation d'un promeneur) dans ce que nous croyons le temps : dans ce que la mémoire a immobilisé pour notre éternité.
Deux tableaux ponctuent ces méditations: le portrait d'une jeune fille par Berthe Morisot, une chambre vide à Venise peinte par Turner. Le texte fait le songe de la réalité que la mémoire invente.
Avons-nous jamais été dans les images qui composent nos souvenirs? Elles sont les corps étrangers dont notre mémoire se nourrit.
Jean Louis Schefer montre ici que l'histoire de l'art n'est pas comparable à une recherche archéologique qui serait indépendante de celle des moments de fondation du moi, tel qu'il s'évanouit, disparaît, reparaît, lié au retour imprévisible des qualités dont il a été affecté. C'est en regardant, en écrivant, en sollicitant la disponibilité infinie de la mémoire comme énergie et non réservoir de formes ou d'événements qu'apparaît cette vérité.
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L'hostie profanée ; histoire d'une fiction théologique
Jean-louis Schefer
- P.O.L
- 18 Octobre 2007
- 9782846822084
Cet ouvrage, considérable, monumental non pas tant par sa taille, que par la somme d'érudition et de savoir qu'il représente, l'ampleur de sa documentation et le très grand intérêt de son sujet, cet ouvrage est un événement.
Jean Louis Schefer, écrivain, historien, critique d'art, philosophe, s'est engagé totalement dans cette recherche.
Tout part de la célèbre prédelle de Paolo Uccello, Le Miracle de l'hostie (circa 1467) où l'on voit une hostie consacrée saigner à la suite du sacrilège qu'a commis sur elle un usurier juif à qui elle a été remise pour solder une dette. Jean Louis Schefer s'est interrogé sur la signification de cette réprésentation, ses origines, ses implications, sa postérité (jusqu'au mythe de Dracula, par exemple!). Elles mettent en cause la théologie, le rituel catholique à travers les sacrements, la monnaie (puisque l'agneau, par exemple a longtemps figuré sur les pièces frappées au Moyen-Âge et que la théorie monétaire de Moyen-Âge apparaît inséparable de l'évolution du signe sacré. Elles interrogent la fondation et la gestion morale des images dans notre culture. Elles démontent les mécanismes par lesquels s'est instauré le dogme de l'incarnation, de la transsubstantiation et aussi les stratégies d'accréditation qui s'en sont suivies (les miracles, les légendes).
L'Hostie profanée, histoire d'une fiction théologique, abondamment illustré in texte et hors texte, contenant de nombreux documents légendaires, rituels ou doctrinaux pour la première fois traduits (du latin, de l'italien, de l'allemand) est un ouvrage irremplaçable pour la compréhension du monde occidental chrétien, notre monde.
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Ces «Carnets» relatent le séjour à Berlin, de janvier à juin 1993, d'un homme, d'une femme, et de leur petite enfant, étonnés de ce qu'ils voient, de ce qu'ils entendent, de ce qu'ils subissent. Mais «personne ne semble sentir ce que nous sentons, nous les étrangers de passage, l'alarmante odeur de feu sous l'aboulie.» Car l'Allemagne dont il est question ici, c'est celle d'une police omniprésente, des agressions racistes, meurtres, incendies, et de l'indifférence quasi générale ou de l'impuissance résignée qui en constituent le fond. Ce n'est pas l'Allemagne de l'éblouissante amicalité des rencontres de hasard, trop rares cette fois pour compter, c'est l'Allemagne de Mölln et de Solingen.
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James Agee, Le Tabernacle Ahmed X, Juin 1991 Emmanuelle Antille et Marc Göhring, La Construction du Radeau Mikhaïl Bakhtine et Arno Schmidt, Vis-à-vis Charles Bernstein, Le Vers introjectif Pascale Casanova, World Fiction Éric Chevillard, La Vie Future du Professeur Leroi-Gourhan Gilles Clément, Pour un jardin en mouvement Claude Closky, Profils de célibataires Suzanne Doppelt, Mange Stacy Doris, Vie de mon mari Chester William Faulkner, 2 Juin 1910 Gustave Flaubert, Scénarios Sigmund Freud, Notes de séances Gilles Grand, Real Audio Robert Hainard, Traces et Indices divers Jean-Claude Lebensztejn, Magie Gris-Perle David Lespiau, De la poudre Yannick Liron, L'effet éclair Vannina Maestri-Susini, Ici Jean-Charles Masséra, La Grande Évasion: Vito Acconci Dominique Meens, Ornith. Prom. 2 et 3 Éric Meunié, Sous le manteau Dominique Mitéran, Deux Lectures de Racine Kati Molnar, Dlalang E.M. Nicholson, The Art of Bird-Watching Gerald J. Grantz, La Taxidermie Chez Soi NYPD, Examen d'entrée Claude Ollier, Version française Poto Et Cabengo, Potatoes Christian Prigent, La Dernière Tentation de Balzac Marcel Proust, Placard Salvatore Puglia, Vie de Gustav Ammassallik Nathalie Quintane, Ah Étienne Rabaté, Littérateurs de voyage Jean-Pierre Rehm, Bookmaker Jacques Roubaud, La Tentative objectiviste Charles Reznikoff, Testimony Claude Riehl, Mise en page parlante Jacques Sivan, Trois Photos Sébastien Smirou, Bubble Jude Stéfan, Le Ciseau d'Atropos Bernard Stiegler, Dérushages Bruno Taconet, Rétro Christophe Tarkos, Je te lave Gilles A. Tiberghien, Psalmanazar Yves-Marie Visetti, Lapin tactile et Texte fourmillant David Weiss et Peter Fischli, Le Cours des choses Chet Wiener, Les Tiroirs de Montaigne Louis Wolfson, Appendice Pierre Alferi et Olivier Cadiot, Digest
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Le paraître est du côté de la civilisation.
C'est le moins qu'il puisse faire, puisque c'est lui qui l'a créée. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il a commencé à se soucier du regard de l'autre sur lui, et de l'opinion qu'on pouvait entretenir à son sujet, en face. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il s'est vu dans un miroir, ou dans le cours, Narcisse, d'une onde claire. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il est sorti de l'être : il voulait voir un peu de quoi l'être avait l'air, vu de l'extérieur.
Nous appellerons paraître cette légère couche de paranoïa qui a inventé la ville et même la cité, la civilité, la convention, l'art, la morale, la littérature et le geste inutile.
Jeune, c'est par vanité qu'on se regarde dans les miroirs ; plus tard c'est par prudence, ensuite par politesse, et finalement par modestie.
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Grands mots d'ordre et petites phrases pour gagner la présidentielle
Hubert Lucot
- P.O.L
- 1 Mars 2007
- 9782846821834
les choses vont mal.
hubert lucot souffle au futur (à la future) président(e) les meilleures maximes dans tous les domaines : economie et finances, justice, défense nationale, santé, culture, etc., pour que les choses aillent de plus en plus mal. contre la racaille qui s'en prend à la démocratie, aux droits de l'homme, à la liberté (du commerce), hubert lucot aide un homme (ou une femme) de bonne volonté à maintenir le cap, même si c'est vers la destruction de la planète.
pour obtenir et conserver le pouvoir, les experts préconisent l'usage de la langue de bois. encore faut-il l'aiguiser et sans cesse innover : une parfaite connaissance de notre livre est indispensable.
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Mabillon ; brèves réflexions sur quelques règles de l'histoire
Jean Mabillon
- P.O.L
- 1 Novembre 1990
- 9782867441691
On redécouvre aujourd'hui avec les grands érudits français, comme Mabillon ou Champollion, les temps forts de la science historique. Les Brèves Réflexions sur quelques règles de l'histoire sont une oeuvre jusqu'alors inédite de Jean Mabillon, le grand bénédictin qui a fondé au XVII&esup; siècle les règles de l'histoire savante. C'est un écrit de circonstance, né d'une polémique déclenchée par la publication de ses premières oeuvres et qui conduisait ses adversaires à demander qu'on lui interdise de continuer des recherches qui auraient menacé la foi. Mabillon riposte en exposant sa méthode. Écrit dans un style direct et percutant, ce petit texte est bien un discours de la méthode historique qui marque une étape capitale pour la recherche. Publiée pour la première fois et accompagnée d'un appareil critique et d'une préface, cette oeuvre de Mabillon est complétée par des notes qui éclairent les circonstances, les enjeux et la philosophie de l'histoire de l'époque, où s'affrontent les savants et les religieux, où débattent les cartésiens et les empiristes ; la philosophie de l'histoire de Mabillon déplace tous ces conflits.
Grand format 10.65 €Indisponible