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Seuil
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Actes de la recherche en sciences sociales n.255 : Écologie et dominations Partie 1
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 3 Janvier 2025
- 9782021561623
L'étude des inégalités sociales en matière d'environnement connaît un véritable développement en France aujourd'hui. Cette notion - qui désigne à la fois une inégalité d'exposition aux nuisances et aux risques environnementaux, et une inégalité d'accès aux ressources « naturelles » - reste peu précise au sujet des rapports sociaux de domination. En particulier, elle n'analyse pas véritablement les niveaux auxquels les inégalités opèrent, au point que l'étude de ces injustices environnementales, qui les renvoie à des divisions sociales beaucoup plus générales, semble dissoudre leur spécificité. Face à ce flou conceptuel, la notion de « condition écologique des classes sociales » vise à tenir ensemble les différentes inégalités environnementales : l'inégale vulnérabilité aux nuisances de toutes sortes (contaminations, épidémies, pénuries, catastrophes dites naturelles, etc.) ; les inégalités d'accès aux biens considérés comme naturels, ainsi que leurs usages socialement différenciés ; l'inégal accès aux arènes publiques où les problèmes environnementaux sont traités ; les contributions variables des modes de vie et des activités professionnelles à l'accentuation (ou à l'atténuation) des nuisances écologiques. Si ces différentes inégalités obéissent à des logiques en partie indépendantes, c'est précisément quand on met en rapport les inégales contributions des modes de vie à la crise écologique avec les autres formes d'inégalités que l'on aperçoit plus nettement l'occultation de leurs bases objectives et matérielles, ainsi que les rapports de domination qui contribuent à les engendrer et à les perpétuer.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.253/254 : Le champ des relations internationales
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 6 Septembre 2024
- 9782021561616
L'analyse des « relations internationales » et « les études européennes » sont des domaines de recherche qui ont longtemps constitué des spécialités assez fermées. Depuis les années 1990, elles se sont renouvelées, s'inscrivant pleinement dans les sciences sociales, avec l'idée que le fait de passer les frontières, de raisonner à un niveau international, n'était pas une raison de quitter le territoire des sciences sociales « normales » et leurs méthodes. Les institutions internationales sont, par exemple, peuplées d'individus qui, - comme dans les institutions nationales ou locales - ont des propriétés sociales, sont pris dans des systèmes de relations et de contraintes... Ce renouvellement, replacé dans une longue perspective, est un retour aux fondateurs de la sociologie qui, comme le montrent les exemples de Durkheim, de Weber, de Simmel, de Mauss ou d'Elias, travaillaient indifféremment sur le national et l'international, considérant qu'une continuité liait le premier au deuxième.
Ce numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales entend rendre compte de ce retour aux sources. Il rassemble des analyses qui prennent les relations internationales, les institutions européennes et les échanges culturels entre pays comme des objets sociologiques ordinaires. Les différents articles mobilisent, en particulier, la sociologie des champs qui a initialement été forgée sur des objets nationaux. Mais si ce numéro entreprend de montrer la fécondité des outils des sciences sociales pour actualiser notre regard sur les objets internationaux, il aspire aussi à montrer que l'exploration de ces objets est un facteur de renouvellement sociologique. Il ne s'agit donc pas seulement de sociologiser les relations internationales, mais aussi d'étudier ce que l'analyse de phénomènes dits « internationaux » fait, dans une sorte d'« effet boomerang », aux concepts ou aux pratiques des sociologues. -
Actes de la recherche en sciences sociales n.249 : socialisations sexuelles
Collectif
- Seuil
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 1 Septembre 2023
- 9782021539011
L'intention de ce numéro est de faire dialoguer deux domaines de la sociologie rarement travaillés ensemble, celui de la sexualité et celui de la socialisation. Un premier objectif est d'étudier la façon dont la sexualité « s'apprend » tout au long de l'existence à travers différentes expériences socialisatrices. Alors que les comportements sexuels sont classiquement analysés sous l'angle de la conformation à des normes ou de la construction identitaire, les textes réunis dans ce dossier montrent que ces comportements sont aussi le produit de schèmes d'action et de perception (de techniques du corps, de goûts, de dégoûts, etc.) intériorisés par les individus au cours de leur histoire, et ils donnent à voir les processus à l'oeuvre dans cette intériorisation. Un second objectif est d'explorer la socialisation par la sexualité. Il s'agit ici d'examiner comment la sexualité peut constituer un cadre socialisant à des pratiques et des visions du monde qui la dépassent, autrement dit comment les expériences vécues en matière de sexualité peuvent avoir des effets socialisateurs au-delà de la sexualité. Par-delà la diversité de leurs terrains et de leurs objets, les textes présentés envisagent tous la socialisation comme une question empirique et s'attachent à montrer les agents et les pratiques à l'oeuvre dans ce processus. Tous s'intéressent également à la façon dont la socialisation - à ou par la sexualité - contribue à la reproduction, à la transformation ou à la subversion des rapports de domination, en matière de sexualité (entre hétérosexualité et sexualités minoritaires), de genre ou de classe.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.243/244 : qui a peur des sciences sociales ?
Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 2 Septembre 2022
- 9782021487732
Les sciences sociales sont attaquées ! Le ministre de la recherche en personne menace la sociologie et lance une grande inquisition contre l'« islamo-gauchisme » qui « gangrène » l'Université, un président de région veut couper des crédits à un institut d'études politiques, de grandes mobilisations s'élèvent contre le « wokisme »...
Enfin les sciences sociales retrouvent leur place en dissidence ! Enfin le pouvoir réagit ! Quel triomphe pour la sociologie !
Ce numéro revient sur les attaques dont la sociologie a récemment fait l'objet et montre qu'elles mettent en cause des acquis les plus élémentaires des sciences sociales, tout en revenant sur le paradoxe apparent de ces sciences sociales : toujours politiques parce qu'elles parlent du monde social, elles n'ont de force sociale que parce qu'elles se revendiquent de la science.
Une autre perspective s'ouvre alors qui fait de ces attaques contre les sciences sociales un objet d'analyse : comment expliquer sociologiquement les réticences à la sociologie ? -
Actes de la recherche en sciences sociales n.25 : varia
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 27 Janvier 2023
- 9782021523706
Ce numéro Varia s'articule autour de deux thématiques : les mobilisations des minorités sexuelles dans des contextes nationaux très contrastés et le renouvellement des conditions d'accès aux élites françaises dans un contexte de libéralisation de l'économie.
Le premier article s'interroge sur l'émergence et le développement d'un « espace de la cause dite LGBT » en Tunisie à partir de 2014-2015. Il questionne plus précisément les processus de socialisation des militant.e.s. des principaux mouvements LGBT en Tunisie dans un contexte post-révolutionnaire marqué par l'élargissement du champ politique et des espaces de socialisations afférents.
Le deuxième article porte sur deux cas de coopération transnationale au nom de la solidarité avec le mouvement gai et lesbien polonais. Il révèle les effets d'inégalités matérielles, culturelles et symboliques entre Europe de l'Ouest et de l'Est. Des rapports de force traversent ainsi les relations de solidarité qui peuvent néanmoins évoluer dans le temps, vers plus de réciprocité ou au contraire se dissoudre.
Dans la seconde partie, le troisième article montre de quelles façons les inégalités sociales se reconstituent une fois passées les portes des grandes écoles en France, entre d'une part les élèves issus des classes populaires et les autres d'autre part, sur une période allant des années 1920 aux années 1970. Les grandes écoles ne constituent donc pas une « voie royale » pour tous, les moins dotés n'accédant qu'à des positions « refuge » au sein de la haute fonction publique.
Le dernier article restitue enfin l'univers social dans lequel évoluent deux hauts fonctionnaires dotés d'un certain sens du jeu et de capitaux bureaucratiques (l'un technique lié à la détention de diplôme, l'autre davantage fondé sur l'expérience) qui, loin de s'opposer, se révèlent complémentaires pour peser sur les décisions politiques qui ont ouvert la voie à la libéralisation de la finance. -
Actes de la recherche en sciences sociales n.246/247 : repenser l'internationalisation
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 28 Avril 2023
- 9782021527858
L'internationalisation est souvent pensée à tort comme un processus allant du national vers l'international. Or non seulement l'internationalisation est étroitement liée à la construction des identités nationales mais, dans beaucoup de cas, les organisations et espaces internationaux ont impulsé la formation de structures nationales en favorisant la circulation de modèles. L'Unesco a ainsi soutenu, après la Seconde Guerre mondiale, la création d'associations internationales dans de nombreux domaines, dont celui du théâtre et celui de la sociologie, exemple qui sont creusés dans ce numéro.
Les changements brusques de régime d'un contrôle étatique autoritaire à une libéralisation du marché sont également propices à une telle internationalisation par importation de modèles et de références étrangères, comme l'illustre le flux des traductions d'ouvrages de sciences humaines en Russie après 1989. Toutefois, les tensions entre formation d'un champ transnational et enjeux nationaux tracent les limites des stratégies collectives d'internationalisation, ainsi que le révèle le cas des intellectuels réformateurs de l'islam.
Prise au niveau des trajectoires individuelles, l'internationalisation est une stratégie qui n'est pas toujours gagnante et qui, surtout, peut être contrainte. Stratégie d'accumulation de capital symbolique pour des artistes provenant de pays (semi-)périphériques, la migration a parfois des effets préjudiciables comme le montre une étude sur les jeunes artistes espagnols.
Enfin sont abordées des formes d'internationalisation sous contraintes du fait de changements brutaux des conditions politiques ou économiques soit par l'exil - ici les chercheurs argentins -, soit par l'exclusion des structures officielles dans le cas des universitaires turcs révoqués et réorganisés en académies de solidarité. -
Actes de la recherche en sciences sociales n.251 : Affaires publiques, intérêts privés
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 26 Avril 2024
- 9782021557725
Enrôlés dans la promotion du marché concurrentiel, de l'entreprise compétitive et de la financiarisation, le droit et la justice sont au coeur du néolibéralisme. Ce dossier prend pour objet un processus moins documenté : la façon de dire le droit et de réguler du pouvoir étatique est devenue un objet de négociations et de transactions marchandes que les politiques publiques encouragent.
Les États commercialisent une fraction de leur souveraineté juridique. Des traités d'investissement remettent en cause le « droit de réguler » afin de construire un climat favorable aux détenteurs de capitaux étrangers ; des formes de transaction permettent aux grandes entreprises de négocier leurs peines et d'éviter le procès pour fraude et corruption ; la promotion d'une « culture de l'innovation » offre aux entreprises étrangères un statut juridique et fiscal dérogatoire ; enfin, des compétences régaliennes, comme l'attribution de visas, sont octroyées en contrepartie d'investissements.
Certes, la souveraineté juridique n'a jamais atteint la pureté du modèle du monopole. Le droit de dire le droit a toujours été un champ de luttes dont les organisations étatiques ne sont qu'une partie des acteurs. Pour autant, la façon dont le pouvoir règlementaire et le pouvoir de justice se trouvent redéfinis dans leurs conditions d'exercice a été peu étudiée. Ce dossier décrit les contours d'une puissance publique qui s'ajuste aux conditions néolibérales, en élargissant l'espace de négociation des règles du droit au coeur même de l'État. -
Actes de la recherche en sciences sociales n.252 : Varia
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 28 Juin 2024
- 9782021561609
Ce numéro Varia comprend quatre articles qui traitent de thématiques diverses : les sociabilités militantes en exil ; la sélection sociale par l'espace au sein du mouvement des Gilets Jaunes ; le syndicalisme d'entreprise dans une grande enseigne d'articles de sport ; et des pratiques « populaires » de placement permettant à de grandes firmes financières d'apparaître vertueuses.
À partir d'une enquête auprès des militant·es du mouvement tunisien Enhada, exilé·es en France entre 1981 et 2018, Mathilde Zederman s'intéresse aux conditions de maintien et de transmission de l'engagement militant en exil. La fabrique d'un entre-soi permet d'accumuler des ressources pour protéger le groupe et assurer sa continuité, mais reste traversée par divers rapports de pouvoir qui entravent la reconfiguration du mouvement.
Jean-Baptiste Devaux, Marion Lang, Antoine Lévêque, Christophe Parnet et Valentin Thomas ont suivi un petit groupe de Gilets Jaunes de la banlieue industrielle et populaire lyonnaise. Depuis un rond-point vécu comme un espace propice à la mobilisation des classes populaires racisé·es, l'évolution du mouvement vers des lieux du centre-ville conduit à la mise à l'écart de ce groupe, qui recentre son militantisme vers les banlieues populaires.
Partant d'une enquête de terrain collective menée au sein de l'entreprise Decathlon, Karel Yon et Maxime Quijoux éclairent les contours d'un style spécifique de syndicalisme qu'ils appellent syndicalisme d'entreprise. Ils en étudient les conditions d'émergence, les valeurs revendiquées, les usages dont il fait l'objet et son articulation avec des formes de conflictualité au travail, soulignant notamment l'existence d'une allégeance salariale au projet d'entreprise.
Sabine Montagne montre comment la référence au peuple a contribué, depuis le milieu du XXe siècle, à donner de la crédibilité aux firmes d'investissement les plus puissantes. La gestion indicielle, massivement alimentée par l'épargne populaire, leur a permis de devenir conseillers des gouvernements et opérateurs privés de l'État Social, et de bénéficier de la croyance selon laquelle l'intégration des classes peu fortunées au marché financier aurait fait émerger une finance raisonnable, distincte de la finance élitiste et spéculative. -
Actes de la recherche en sciences sociales n.248 : formations et militantismes
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 30 Juin 2023
- 9782021533309
Fréquemment décrite comme un rouage dans un système d'autorité ou dans un dispositif de reproduction sociale, la formation est souvent analysée comme un processus de conformation qui renvoie aux efforts entrepris pour produire un sentiment d'appartenance, une identité collective ou une vision du monde. Elle désigne la transmission de façons de faire ou de penser collectives, ainsi que l'acculturation aux techniques et savoirs militants. Dès le début du XXe siècle, Roberto Michels voyait dans la création d'« instituts d'éducation » destinés à former une élite de « fonctionnaires » une des sources de la tendance oligarchique des organisations ouvrières. De manière plus nette encore, l'institutionnalisation du community organizing aux États-Unis doit beaucoup à la constitution de formations dédiées dans les années 1970-1980.
Ce dossier aborde plutôt la formation comme un ensemble de pratiques conflictuelles et contradictoires. Les processus de formation sont façonnés par les luttes pour définir leurs formes et contenus légitimes. Ils sont aussi des cadres de mise en réflexivité du militantisme, et de discussion des pratiques et des engagements. Une double professionnalisation est à l'oeuvre : celle de la formation et celle du militantisme lui-même par celle-ci. Celle-ci permet de saisir les transformations du militantisme dans la redéfinition de ses frontières avec les activités professionnelles. -
Actes de la recherche en sciences sociales n.211/2 : sociologie des crises politiques arabes
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- Seuil
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 21 Avril 2016
- 9782021295627
Depuis la fin de l'année 2010, les bouleversements politiques et sociaux dans le monde arabe sont au centre de toutes les attentions et notamment de l'attention académique. Les chercheurs en sciences sociales n'entendent pas se laisser dicter leurs objets par l'actualité mais refusent dans le même temps de démissionner devant les faits ou de s'emmurer dans leur tour d'ivoire, feignant d'ignorer la gravité du monde qui les entoure et l'urgence d'une pensée construite et contrôlée.
C'est à cet exercice délicat que se sont livrés les auteurs de ce dossier, sans cesse pris dans une forme d'injonction paradoxale : prendre de la distance avec l'événement historique et saisir son épaisseur sociale dans toute sa matérialité, réfuter les explications causales macrosociologiques et prendre au sérieux les revendications et les répertoires d'action des protestataires, résister au diktat de l'instant et de l'accélération de l'histoire et réinscrire les pratiques et les discours dans leur terreau sociologique et historique.
L'objectif n'est pas de proposer une nouvelle interprétation des événements qui ont bouleversé la région mais bien plutôt de comprendre, au moyen d'enquêtes de terrain de longue haleine, comment ceux-ci ont bousculé les structures sociales et politiques des pays concernés et de quelles façons cette histoire courte est à réintégrer au sein des mutations sociales plus larges qu'ont connues ces sociétés.
Fondés sur un travail empirique inédit, les six articles étudient ainsi les conséquences du déclassement des chômeurs diplômés tunisiens sur leurs dispositions à se mobiliser (Pierre Blavier), la recomposition du capital social des insurgés dans le cas syrien (Gilles Dorronsoro et al.), l'impossibilité du soulèvement dans le cas algérien (Layla Baamara), le rôle de groupes professionnels comme les avocats dans la révolution tunisienne (Eric Gobe), les voies de la reconversion politique des Frères musulmans égyptiens entre 2005 et 2012 (Marie Vannetzel) et les modalités du passage d'une situation révolutionnaire à un résultat révolutionnaire dans le contexte tunisien (Choukri Hmed).
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Actes de la recherche en sciences sociales n.195 : construction des centres-villes
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 3 Janvier 2013
- 9782021097917
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Actes de la recherche en sciences sociales n.200 : théorie du champ
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 23 Janvier 2014
- 9782021141986
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Actes de la recherche en sciences sociales n.183 : les classes populaires dans l'enseignement supérieur ; politiques, stratégies, inégalités
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 24 Juin 2010
- 9782021030280
Ce numéro porte sur les transformations actuelles de l'enseignement supérieur, sous l'effet des injonctions à la professionnalisation ou à « l'ouverture sociale », mais aussi des modifications morphologiques du public estudiantin. Tout en constatant l'inertie de mécanismes sociaux fondamentaux, le numéro examine les changements qui affectent aujourd'hui la hiérarchie entre filières courtes et longues, formations sélectives et professionnalisées. Il s'attache particulièrement au destin des nouveaux étudiants de première génération, à toutes les « différences » dont les rares élus des formations sélectives font l'expérience tout le long de leur parcours, comme aux choix d'orientation que doivent faire tous les autres. Issus d'enquêtes statistiques et ethnographiques approfondies, les articles éclairent des questions centrales aujourd'hui en matière de politique éducative, qu'il s'agisse des dispositifs d'ouverture, des mesures visant à réduire l'échec en licence ou des étudiants salariés.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.115 : les nouvelles formes de domination dans le travail Tome 2
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 3 Janvier 1997
- 9782020309431
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Actes de la recherche en sciences sociales n.143 : médecine et politique de la santé
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 11 Juin 2002
- 9782020530880
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Actes de la recherche en sciences sociales n.121 : 122 ; les ruses de la raison impérialiste
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 19 Mars 1998
- 9782020339094
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Actes de la recherche en sciences sociales n.250 : Politiques de l'attente
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 19 Janvier 2024
- 9782021549898
Ce dossier propose d'aller voir ce qu'il se passe dans ces espaces où les individus passent leur vie à attendre, suspendus à l'espérance d'un changement à venir. De façon documentée, il montre que l'attente constitue l'un des principaux marqueurs de la condition populaire et un espace-temps où se façonne le rapport des classes populaires aux institutions. L'attente relève d'une dynamique de la domination, faite de l'alternance entre des promesses et des frustrations qui précarise leurs capacités de projection dans l'avenir. L'attente se révèle ainsi une ressource de pouvoir pour les instances en mesure de délivrer la chose attendue. Elle représente un levier déterminant de gouvernement et de normalisation des pratiques populaires : loin d'être un temps-mort, elle est scrutée de près, et rythmée par des injonctions sur les bonnes et les mauvaises manières d'attendre. Loin d'être le simple fait d'une carence de moyens, elle peut être entretenue par une mise en suspens de la distribution des avantages sociaux en jeu dans la société.
La démonstration repose sur une analyse comparative de plusieurs politiques de l'attente, définies comme l'ensemble d'activités organisées qui la génère - mise en attente -, la gèrent - gouvernement de l'attente - et la mobilisent comme un levier du pouvoir - gouvernement par l'attente. Elle dégage les logiques de différenciation de l'expérience de ce temps suspendu - waiting- et de la manière dont il est utilisé pour classer les individus et les groupes sociaux - l'organisation du queing. Elle montre ainsi que l'attente est le lieu où se jouent les divisions internes aux classes populaires et où se nouent, par conséquent, des « avenirs de classe » différenciés. Elle cherche, enfin, à comprendre quel rapport à l'État se construit dans cette expérience de l'arbitraire, comment cette épreuve temporelle socialise les administré·es à des formes horizontales de concurrence, et sous quelles conditions elle peut laisser place à des formes d'appropriations stratégiques ou résistantes. -
Actes de la recherche en sciences sociales n.225 : capital social et migration
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 17 Janvier 2019
- 9782021410488
Alors qu'au cours des années 2010, l'urgence humanitaire de la « crise des réfugié·e·s » a durablement installé une image misérabiliste de la migration internationale dans l'opinion publique, ce numéro prend le parti de s'intéresser aux ressources des migrant·e·s. En abordant la question de l'accumulation et de la gestion du capital social dans les carrières et stratégies migratoires, il entend dresser un portrait plus divers et plus réaliste des existences migrantes et éviter ainsi de forger une représentation monolithique des mobilités. Sans oublier les vulnérabilités qui président à nombre de déplacements internationaux, il insiste sur les inégalités à l'oeuvre parmi les acteurs et actrices de ces mobilités. Décédé il y a tout juste vingt ans, Abdelmalek Sayad a défendu la nécessité pour les recherches sur les migrations internationales de considérer les immigré·e·s comme des émigré·e·s, pointant ainsi la pluralité des espaces de référence des migrant·e·s. Ce conseil n'est jamais aussi pertinent que pour penser la relation entre migration et accumulation de ressources : contrairement à ce que voudrait le mythe de l'invasion, les projets migratoires ne se pensent presque jamais comme des fins en soi et posent très majoritairement la migration comme un moyen de maintenir ou d'améliorer son statut social et celui de sa famille non dans le pays « d'accueil », mais bien dans le pays d'origine.
L'attention portée au réseau de relations des migrant·e·s - à la fois local et transnational - a permis à la sociologie des migrations de rompre peu à peu avec une explication des déplacements en termes de choix individuels, en soulignant le rôle des conditions collectives de possibilité des départs.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.155 : le capital militant
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- Seuil
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 7 Janvier 2005
- 9782020687652
Ce numéro est la première partie d'un ensemble de travaux consacrés au militantisme (et dont la seconde s'attachera plus particulièrement à la crise de mai 68 et aux engagements qu'elle a rendu possibles). La problématique de ce premier volet s'attache à comprendre la diversité des formes d'engagement, dont certaines peuvent apparaître comme improbables : jeunes ouvriers en Lorraine, travailleurs précaires des chaînes de services, militants catholiques à l'UDF, prêtres latino-américains dans la guérilla, ou syndicalistes européens établis, etc. Alors que l'entrée dans l'action politique est souvent perçue sous l'angle psychologique (voire religieux) de la "conversion" et de la "reconversion", la notion de "capital militant" permet de rompre avec une vision enchantée des vocations militantes, du dévouement et du don de soi, pour rendre compte des intérêts spécifiques liés à "l'accumulation primitive" de ressources, de dispositions et de techniques militantes investies dans les différentes sphères d'action.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.161 : 162 ; cinéma et intellectuels ; la production de la légitimité artistique
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- Seuil
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 6 Avril 2006
- 9782020840262
La sociologie du cinéma présentée dans ce numéro s'attache au travail réalisé, au cours du XXe
siècle, par des intellectuels (en particulier, des écrivains et des critiques) pour légitimer ce qui a
été appelé le « septième art ». Ces intellectuels, qui ont contribué à faire l'histoire du cinéma, sont
aussi les principaux producteurs des catégories aujourd'hui dominantes pour le penser. Les objets
empiriques abordés dans le numéro sont la réception par un public cultivé d'aujourd'hui de l'oeuvre
d'Henri Storck, l'investissement de Pirandello dans le cinéma, l'invention de la politique des
auteurs, la critique communiste, le cinéma français contemporain. Le numéro comporte également
une contribution de l'historienne Natalie Davis sur la dimension historique du « Spartacus » de
Kubrick.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.189 : l'évaluation du travail et ses effets
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- Seuil
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 22 Septembre 2011
- 9782021040234
Ce numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales traite de la mise en oeuvre, sous la forme d'instruments quantitatifs, de techniques d'évaluation du travail des salariés. Les cas abordés relèvent de secteurs variés qui font apparaître des invariants et des différences : les hôpitaux, l'hôtellerie, la finance, la fonction publique, la recherche, etc. Les articles analysent l'impensé de ces techniques, et notamment "l'idéologie du client", et traitent particulièrement des effets : au motif d'améliorer les "performances", n'est-ce pas parfois une redéfinition, parfois profonde, des activités professionnelles qui est à l'oeuvre ? L'autonomie des salariés et leurs modalités d'engagement de leur travail ne sont-elles pas également en question ? En proposant une analyse sociologiquement armée des effets de l'évaluation, le numéro est aussi une interrogation sur les opérations qui consistent à objectiver, au moyen d'indicateurs statistiques, des activités et des productions sociales.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.208 : le poids des corps
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 25 Juin 2015
- 9782021219456
Le poids des corps inquiète. Parfois, ce sont des mannequins dont l'extrême maigreur suscite l'indignation. Plus souvent, c'est l'obésité que l'on présente comme une « épidémie » et à laquelle on associe nombre de pathologies (entre autres cardiovasculaires).
Ce numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales soumet à la critique sociologique l'obsession de l'équilibre pondéral et l'injonction au corps fin et musclé. Dans des sociétés où l'image que l'on renvoie de soi dépend pour une large part d'attributs corporels, le poids mobilise médecins, nutritionnistes, journalistes et essayistes. Il fait l'objet de politiques publiques de la part des États et des organisations internationales. L'idéologie de la minceur règne. Elle provoque haine de soi et des autres. Elle discrimine à l'école ou au travail. Entre désir de conformité à la « normalité » et crainte du regard des autres, beaucoup vivent leur différence avec un sentiment de culpabilité. Pourtant, la sociologie montre que les corps ne sont pas neutres socialement. Les dénonciateurs de l'embonpoint visent plus particulièrement les femmes et les classes populaires. Inversement, ils promeuvent un corps qui suppose des soins, une alimentation et un entretien que tout le monde ne peut s'offrir. Véritables marqueurs sociaux, les corps échappent en partie au contrôle des volontés individuelles. Ils enregistrent l'inégale distribution des ressources économiques et culturelles et contribuent ainsi au maintien de l'ordre social en stigmatisant ceux que l'on rend coupables de ne pas se soumettre à la norme dominante.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.193 : le conseil de l'Etat Tome 1
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 21 Juin 2012
- 9782021064230
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Actes de la recherche en sciences sociales n.194
Actes De La Recherche Sciences Sociales
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 27 Septembre 2012
- 9782021064247