Les chapitres : ils forment un récit, reprenant les grands thèmes et les chronologies (démographie, production, institutions, culture.).
L'atelier de l'historien : le lecteur découvre la manière de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumière les sources historiques et les débats d'historiens que la période a engendrés. Un atout majeur.
Les annexes : indispensables pour comprendre le travail de l'historien, elles reprennent les repères chronologiques, les notices biographiques, la bibliographie par chapitre, la table des références iconographiques, les sources des textes, cartes et graphiques et l'index.
Les chapitres : ils forment un récit, reprenant les grands thèmes et les chronologies (démographie, production, institutions, culture.).
L'atelier de l'historien : le lecteur découvre la manière de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumière les sources historiques et les débats d'historiens que la période a engendrés. Un atout majeur.
Les annexes : indispensables pour comprendre le travail de l'historien, elles reprennent les repères chronologiques, les notices biographiques, la bibliographie par chapitre, la table des références iconographiques, les sources des textes, cartes et graphiques et l'index.
L'histoire de Rome que dépeint ce volume est celle de l'apogée d'un empire «mondial». Comment une petite cité est-elle parvenue à dominer un ensemble de terres s'étendant de l'Écosse et du Danube au désert africain, de l'Atlantique au Proche-Orient, et à établir cette domination de manière assez durable pour marquer profondément l'histoire de tous ces territoires ?
Le succès de la domination romaine tient pour bonne part à une conception ouverte de la citoyenneté. Le recensement de 70 av. J.-C. régla un conflit qui avait opposé Rome aux Italiens, une vingtaine d'années auparavant. Tous les hommes libres de la péninsule formèrent désormais le populus Romanus. Près de trois siècles plus tard, en 212 apr. J.-C., Caracalla attribua le bénéfice de la civitas Romana à tous les habitants libres de l'empire. Or, durant la période délimitée par ces deux mesures, les possessions romaines s'étaient étendues bien au-delà des rivages de la Méditerranée. Cette expansion fut l'oeuvre collective des soldats romains et de leurs chefs. Garants d'une domination qui se prétendait universelle, et qui avait pour siège la plus grande ville de l'Antiquité, les princes adaptèrent la Cité au gouvernement du monde. L'ouvrage examine cette histoire en recherchant la cohérence d'une construction impériale singulière, qui servit - plus tard - de modèle à bien d'autres.
Au cours d'une longue histoire - des temps archaïques où les premiers hommes s'y installèrent à la découverte du continent par les Européens -, les peuples indigènes d'Amérique latine ont formé des bandes de chasseurs-cueilleurs, sont devenus agriculteurs, se sont organisés en chefferies, ont bâti des cités puissantes, des empires, ont édifié une architecture monumentale sur une aire immense, de la Mésoamérique aux confins de la Terre de Feu. Malgré des reliefs et des climats parfois hostiles, des civilisations complexes virent le jour : Olmèques, Mayas et Aztèques en Mésoamérique, Incas dans les Andes et des dizaines d'autres aux langues, croyances et organisations particulières.
Malgré des avancées scientifiques considérables, des pans entiers de cette histoire fascinante demeurent pour l'heure méconnus, et c'est à les éclairer que s'attache Carmen Bernand dans cet ouvrage. À l'appui de l'archéologie, dans toutes ses composantes, de la botanique à la géologie, de l'ethnographie et de sources essentiellement précolombiennes, ainsi que d'une iconographie originale et de cartes inédites, ce sont plus de 30 000 ans d'une histoire de l'Amérique latine qui sont ici retracés.
Entre désert aride et riches vallées fluviales, se sont développées des civilisations brillantes et ouvertes. Au tout début du IIIe?millénaire avant notre ère, les Sumériens y ont inventé l'écriture cunéiforme, l'agriculture céréalière irriguée, la civilisation urbaine autour de vastes palais, ainsi que les premières formes de l'État. Par la suite, alors que les caravanes des marchands allant de l'Anatolie jusqu'à la vallée de l'Indus dessinent les routes commerciales et transportent métaux et produits précieux, les rois font mettre par écrit la législation, établir les règles de la comptabilité publique et de la diplomatie...
Au tournant du ier?millénaire, la Mésopotamie est le centre de gravité de grands empires?: assyrien, babylonien, puis perse achéménide. Leurs capitales ont laissé des vestiges impressionnants et l'activité de leurs scribes nous a transmis l'essentiel de leur tradition écrite, associant les Annales royales assyriennes, l'Épopée de Gilgamesh ou l'astrologie mésopotamienne... Depuis la redécouverte, au milieu du XIXe?siècle, des restes architecturaux de ces civilisations et le déchiffrement de milliers de textes cunéiformes, les historiens ont pu reconstituer l'essentiel des événements qui ont scandé 3?000 ans de l'histoire du Proche-Orient mésopotamien. Cet ouvrage a pour ambition de présenter, sur la longue durée, une vision des lieux et des acteurs de cette histoire, de mettre en évidence l'inventivité de leurs réalisations et l'importance de l'héritage matériel et culturel qu'ils nous ont laissé.
Les chapitres : ils forment un récit, reprenant les grands thèmes et les chronologies (démographie, production, institutions, culture.).
L'atelier de l'historien : le lecteur découvre la manière de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumière les sources historiques et les débats d'historiens que la période a engendrés. Un atout majeur.
Les annexes : indispensables pour comprendre le travail de l'historien, elles reprennent les repères chronologiques, les notices biographiques, la bibliographie par chapitre, la table des références iconographiques, les sources des textes, cartes et graphiques et l'index.
Depuis une trentaine d'années, les découvertes archéologiques mais aussi le réexamen des données anciennes ont profondément renouvelé notre connaissance de l'Égypte ancienne. Ces avancées permettent aujourd'hui de proposer un récit neuf, dégagé de la routine de l'histoire cyclique où, entre les « empires » forcément fastueux, viennent s'intercaler de sombres « périodes intermédiaires » marquées du sceau de la décadence. Les seize chapitres qui composent ce volume évoquent autant de moments de cette longue histoire qui commence à la fin du IVe millénaire av. J.-C. et s'achève avec la conversion des empereurs romains au christianisme. Malgré les transformations écologiques, géostratégiques, sociales et économiques que connut l'Égypte durant ces trois millénaires, ses rois, même ceux qui venaient de Perse, de Macédoine ou de la lointaine Rome, se glissèrent dans un costume politique taillé à la fin du IVe millénaire av. J.-C. Le pouvoir pharaonique en fut-il, pour autant, immuable ? Il faut, pour répondre, ne pas se laisser aveugler par les textes et les monuments suscités par les pharaons eux-mêmes : pyramides écrasantes, temples gigantesques, somptueux masques d'or donnent en effet une image pour le moins erronée d'omnipotence. Illusion qui vole en éclats si l'on abandonne le mythe de l'exception égyptienne et que l'on envisage l'histoire politique des monarchies comme participant à celle, plus générale, des mondes anciens. Près de trois cents documents iconographiques et une trentaine de cartes originales illustrent cette histoire de l'Égypte des pharaons.
Les chapitres : ils forment un récit, reprenant les grands thèmes et les chronologies (démographie, production, institutions, culture.).
L'atelier de l'historien : le lecteur découvre la manière de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumière les sources historiques et les débats d'historiens que la période a engendrés. Un atout majeur.
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Retracer 40 000 ans d'une histoire qui commence avec la rencontre de l'homme de Néandertal et de l'Homo Sapiens et s'achève en - 52 avec Vercingétorix, le vaincu d'Alésia, est l'audacieux défi que s'est donné Anne Lehoërff. On y découvre la richesse d'une toute première Europe - allant de l'Atlantique à l'Oural et même au-delà -, l'ingéniosité de ces sociétés orales, populations nomades puis sédentaires, qui ont appris à maîtriser le feu, la pierre, la céramique, le bronze, le fer, ont enterré leurs morts, défriché la forêt, inventé l'agriculture et la métallurgie, construit des villes et des nécropoles, honoré leurs dieux, parcouru l'espace, à pied, en bateau et sur des véhicules tractés de plus en plus sophistiqués.
En l'absence de sources écrites, mais à l'appui de l'archéologie, associée à toutes les sciences de la vie et de la terre qui lui sont proches, l'auteure restitue ces existences passées et déconstruit les mythes élaborés au XIX siècle : l'homme « sauvage » des cavernes, les mégalithes faussement « celtiques », « nos ancêtres les Gaulois » vivant dans des huttes au milieu des forêts profondes... Loin de tous ces lieux communs, se dessine le portrait de l'homme moderne, des paysans, des artisans, des marchands, des guerriers.
Près de deux cents documents iconographiques et une trentaine de cartes originaleséclairent, de manière neuve, l'histoire en devenir de ce très lointain passé.
Les chapitres : ils forment un récit, reprenant les grands thèmes et les chronologies (démographie, production, institutions, culture.).
L'atelier de l'historien : le lecteur découvre la manière de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumière les sources historiques et les débats d'historiens que la période a engendrés. Un atout majeur.
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A l'ère de la révolution numérique et des réseaux sociaux, chaque jour apporte son lot de fausses nouvelles, de manipulation, de rumeurs et de théories du complot. Afin de comprendre ce phénomène complexe et en réalité ancien, ce livre retrace l'histoire de la propagande moderne, de Pékin à Palo Alto, en passant par Moscou et Paris. L'auteur en explique les fondements, en expose les principales techniques et donne à comprendre les rouages comme le rôle de la « fabrique du consentement ». Il montre ainsi que la propagande n'a cessé de se perfectionner à mesure que les sciences sociales et les neurosciences permettaient d'améliorer l'efficacité des techniques de persuasion, d'influence ou de manipulation.
A travers une synthèse acce ssible et percutante, David Colon livre une contribution essentielle pour mieux cerner les ravages causés par la désinformation, hier comme aujourd'hui.
D'environ 25 000 avant notre ère, jusqu'à la « ruée vers l'ouest » et aux guerres indiennes du XIXe siècle, Jean-Michel Sallmann expose comment des centaines de nations indiennes, aux langues, coutumes et croyances extrêmement diversifiées, ont habité un territoire immense, allant du Nouveau-Mexique à la Sibérie en passant par les grandes plaines et la vallée du Mississippi. Très rapidement, des petites bandes familiales de chasseurs-cueilleurs s'y répandirent et s'y adaptèrent quelles que pussent être les difficultés dues au climat ou au relief. Si certaines populations perpétuèrent le mode de vie nomade, d'autres se sédentarisèrent avec les débuts de l'agriculture et édifièrent des villages. Dès la fin du premier millénaire avant notre ère, les échanges se firent également plus denses, même sur la longue distance, faisant soupçonner des relations de chaque côté du Pacifique et, vers l'an mil, des premiers contacts avec les Européens via le Groenland. L'arrivée des colons espagnols, français et anglais au XVIe siècle bouleversa cependant la vie des populations d'Amérique. Si une forme de collaboration se mit en place en quelques endroits, notamment entre les Indiens du Nord et les coureurs des bois, les résistances armées indiennes - incarnées entre autres par Gros Ours, Geronimo ou encore Sitting Bull - furent d'emblée tenaces. Souvent réduites en servitude, chassées de leurs terres, acculturées de force ou encore victimes d'épidémies, les tribus connurent finalement un déclin démographique considérable, quand elles ne disparurent pas entièrement. À l'appui de l'archéologie, notamment expérimentale, associée à toutes les sciences de la vie et de la terre qui lui sont proches, et d'une bibliographie internationale, l'auteur retrace plus de 25 000 ans d'une histoire amérindienne, illustrée d'une centaine de documents iconographiques et d'une vingtaine de cartes inédites.
Les chapitres : ils forment un récit, reprenant les grands thèmes et les chronologies (démographie, production, institutions, culture.).
L'atelier de l'historien : le lecteur découvre la manière de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumière les sources historiques et les débats d'historiens que la période a engendrés. Un atout majeur.
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L'approche des auteurs, pour rendre compte de deux mondes différents (celui du Ve et du IVe siècles) mais avec des continuités est chrono-thématique, et permettra d'interroger la pertinence des césures traditionnelles, avec les guerres médiques comme début de l'époque classique. Dans le même ordre d'idée une réflexion introductive est menée sur la définition du cadre géographique : le monde grec à l'époque classique ne se limite pas à la partie égéenne de la Méditerranée. Il oblige à étudier les effets de l'installation des Grecs sur le pourtour méditerranéen depuis l'époque archaïque, la pérennisation et le développement indépendant de ces installations. Passé les éclaircissements temporels et spatiaux, les auteurs définissent ce que sont les Grecs du Ve, en partant des populations pour déterminer des espaces et des contextes sociaux, économiques, culturels, politiques propres aux Grecs. C'est donc un monde en mouvement qui est ici présenté, que ce soit par des logiques internes ou face à des menaces extérieures, « barbares », notamment celle des Perses. C'est par ailleurs l'ensemble des systèmes politiques grecs qui sont ici analysés, à travers les exemples de Sparte, Athènes et Syracuse, soit une oligarchie, une démocratie et une tyrannie. Les cités états sont au coeur de la réflexion, dans leur fonctionnement politique comme économique.
Il n'y a sans doute guère de période historique qui n'ait fait l'objet d'interprétations aussi contrastées que le Moyen Age : louée par les romantiques, dédaignée par les humanistes, elle est encore aujourd'hui tantôt considérée comme un repoussoir absolu, tantôt comme une source inépuisable d'inspiration et d'évasion. Pourtant, de quel Moyen Age parle-t-on ? De celui qui naît sur les ruines du monde romain, en construisant une société originale faisant la synthèse des héritages antique, germanique et chrétien ? De celui des chevaliers et des paysans, avec ses cathédrales qui aujourd'hui encore marquent le paysage de nombreuses villes d'Europe ? Ou encore de celui des villes foisonnantes, de la culture florissante et de l'expansion économique et territoriale de l'Occident ? Définie en creux dès l'époque moderne comme l' "époque du milieu" , c'est-à-dire celle comprise entre la chute de l'Empire romain et la Renaissance, le Moyen Age couvre en réalité une durée de mille ans, sur un espace immense allant de l'Europe du Sud à la Scandinavie, des îles Britanniques à l'Europe centrale.
Sans s'enfermer dans une vision figée en grands blocs faussement homogènes, le lecteur pourra ainsi connaître et comprendre une période essentielle, mais complexe, et évaluer la manière dont elle a influencé, et influence encore, l'histoire de l'Occident.
Quand a commencé l'histoire de Rome ? Les auteurs antiques, comme Tite-Live ou Denys d'Halicarnasse, affirmaient que Rome avait été fondée le 21 avril 753 av. J.-C. par Romulus, qui aurait tracé ce jour-là sur la colline du Palatin le sillon fondateur. Cet ouvrage raconte ainsi comment une modeste cité du Latium s'est imposée aux cités voisines puis à l'Italie et enfin au monde méditerranéen. Des guerres contre les Etrusques aux affrontements avec Carthage, des premières heures de la royauté à l'institution de la République, Catherine Virlouvet et Stéphane Bourdin détaillent les principales étapes de la mise en place de l'entitée politique la plus vaste et la plus durable de l'histoire, qui reste, encore aujourd'hui, une référence incontournable dans la pensée politique moderne.
À quelques kilomètres d'Embrun dans les Hautes-Alpes, sur les bords du lac de Serre-Ponçon, jaillit soudain un château aux allures médiévales, le château de Picomtal. Au début des années 2000, les nouveaux propriétaires effectuant des travaux découvrent, au revers des planchers qu'ils sont en train de démonter, des inscriptions. Cent vingt ans plus, au début des années 1880, le menuisier qui a monté le parquet dans les différentes pièces s'est confié. L'homme sait qu'il ne sera lu qu'après sa mort. Il adresse un message outre-tombe et parle de lui, de ses angoisses, de sa famille, de ses voisins, faisant revivre une société villageoise confrontée au progrès économique matérialisé par l'arrivée du chemin de fer, mais aussi à l'avènement de la République. Mais c'est surtout quand il évoque les secrets des uns et des autres, quand il parle de sexualité, que Joachim Martin s'avère un témoin passionnant des moeurs souvent cachées de son temps. On dispose de peu de témoignages directs des gens du peuple, mais cette façon de s'exprimer est totalement inédite. Qui plus est ces confessions revêtent un caractère exceptionnel. À travers son témoignage, sur lui-même et son village, c'est ainsi toute une époque qui revit.
Durant deux millénaires, les Celtes ont été oubliés mais, depuis quelques décennies, ils occupent le devant de la scène historique, effaçant du même coup Gaulois et Germains. Qui étaient-ils en réalité ? Et ont-ils même existé ?
Pour répondre à ces questions, l'auteur se livre à une vaste enquête, l'obligeant à remonter aux sources écrites les plus anciennes. Il apparaît ainsi que, depuis leur rencontre avec les voyageurs grecs, les Celtes n'ont cessé d'être l'objet des mythes les plus divers, des plus poétiques aux plus idéologiques voire raciaux. Parce qu'ils ont toujours paru indéfinissables, généalogie, histoire, linguistique, archéologie et comparatisme se sont emparé d'eux comme des exemples ou des modèles malléables à merci . Chacun peut s'imaginer ces hommes à sa manière et les utiliser dans des théories qui souvent ont peu à voir avec l'histoire objective.
Il est temps aujourd'hui de rendre les Celtes à leur réalité et, dans les récits qui ont été donnés de leur histoire, de faire la part de l'invention.
Parce que l'histoire a longtemps été écrite par et pour les hommes, sa dimension féminine a été négligée. Si l'histoire des femmes, née dans la décennie 1970, les a montrées actrices du passé, si l'histoire du genre a mis l'accent sur la construction culturelle et politique de la différence des sexes, la spécificité féminine de l'Histoire n'a pas été interrogée : existe-t-il en France un temps de l'action des femmes dont la prise en compte ferait surgir une autre chronologie ? Les faits le disent : le peuple-femme, s'affichant tel, avec ses propres revendications et gestes, fait irruption sur la scène révolutionnaire le 5 octobre 1789, en marchant sur Versailles. Nos contemporaines l'affirment : interrogées sur l'événement pour elles le plus important du XXe siècle, elles ont massivement répondu "la contraception et la liberté d'avortement" (1975), quand les hommes applaudissaient à la conquête spatiale. Identifier une histoire féminine de la France révèle que les femmes l'appréhendent autrement que les hommes, de là où elles sont, de là où on leur permet d'être, de là où elles osent être... Cette entreprise ambitionne de leur redonner vie, et donc de leur rendre, autant que faire se peut, le geste, la parole et l'action.
Le Proche-Orient occupe de façon presque permanente le devant de la scène médiatique mais la méconnaissance du passé de cette région demeure. Le mot même de « Proche-Orient » est ambigu et les contours de l'espace géographique qu'il désigne sont vagues. Consacrer un volume de la collection « Mondes anciens » à cet ensemble fournit l'occasion d'étudier en elle-même et pour elle-même une région trop souvent considérée comme périphérique par les spécialistes de l'Antiquité classique.
Depuis la conquête d'Alexandre, les régions et les peuples du Proche-Orient ont toujours été intégrés, selon des modalités variables, à de vastes empires. L'objectif est de déplacer le regard du centre vers la périphérie ou plus exactement de faire de cette périphérie le centre de l'enquête, en écartant toute idée préconçue de domination, de résistance ou d'acculturation. Notre ouvrage présente ainsi une histoire du Proche-Orient sur la longue durée, du I siècle av. J.-C. au VII siècle apr. J.-C. Une première partie propose une perspective géohistorique de l'évolution politique, culturelle et économique de l'ensemble de l'aire, ses rapports avec les autres régions du monde antique, et la place du Proche-Orient romain au sein de cet ensemble et au sein de l'empire romain. Une seconde partie entend saisir au plus près les modes de vie, les pratiques et les acteurs de l'histoire du Levant romain. Cette approche met en lumière des continuités ou des ruptures, et propose une chronologie renouvelée de l'histoire de la région ainsi qu'une réflexion sur les rapports entre ethnicité, langue, religion et politique.
Dressée au coeur de Paris depuis le XIIe siècle, la cathédrale Notre-Dame a été bâtie par et pour la ville, dont elle a modifié en retour le visage. Loin de n'être qu'une construction de pierre, dont les prouesses architecturales et esthétiques ne sont plus à prouver, Notre-Dame constitue avant tout un phénomène historique urbain et global dans la longue durée. C'est de ce constat que sont partis Claude Gauvard et Boris Bove, accompagnés d'une vingtaine de spécialistes parmi les meilleurs, pour retracer l'histoire de cette cathédrale restée longtemps le symbole d'une ville, voire d'un pays tout entier, au point que la destruction de sa flèche lors du grand incendie de 2019 ait ému la communauté internationale.
Plus d'une centaine de documents iconographiques et une vingtaine de cartes originales éclairent cet objet d'étude, au croisement de presque toutes les disciplines des sciences humaines : archéologie et histoire de l'art, mais aussi histoire religieuse, sociale, politique, culturelle et urbaine.
D'abord, des petites communautés d'habitants s'installent au fond du golfe Adriatique, au milieu d'eaux salées et de terres humides. Déjà, elles se livrent à des échanges.
Puis commence la construction d'une ville et d'une puissance marchande capable de dominer le commerce méditerranéen et de mettre en scène sa gloire dans le spectacle de la place Saint-Marc, de ses palais et de ses églises.
L'histoire de Venise se confond aussi avec celle d'une république qui, de modèle pour la pensée politique, s'est transformée, à la veille de sa brutale disparition en 1797, en un triste exemple d'État aristocratique et autoritaire.
Ce grand entrepôt du négoce international, cette métropole animée au XVIe siècle par un rebond industriel, devient encore, à l'heure des redimensionnements de son rôle économique, une capitale culturelle et la cité du Carnaval.
Toutes ces vies successives de Venise se prolongent et se renouvellent après la chute de la République. L'ouvrage les ressaisit dans un récit inscrit dans la longue durée, jusqu'aux défis que doit relever la Venise d'aujourd'hui, vidée de ses habitants, confrontée aux périls de son site fragile et à ces autres risques liés au tourisme de masse.
De la lagune à la Méditerranée orientale, de la ville aux campagnes de la Terre Ferme, sur ces territoires se jouèrent les mille et une existences vénitiennes, celles des acteurs, connus et surtout inconnus, d'une histoire totale.
Prenant appui sur une intime connaissance des archives, sur une bibliographie internationale et une familiarité nouée de longue date avec Venise, Élisabeth Crouzet-Pavan retrace mille cinq cents ans d'une histoire profondément renouvelée, éclairée par une somptueuse iconographie.