L'édition critique du livre le plus sulfureux de Fourier, dans lequel il analyse et classifie, pour mieux les favoriser, pour leur allouer un « plein essor », toutes les variantes de la passion amoureuse, des plus nobles sentiments aux manies sensuelles les plus absurdes, de la « sainteté amoureuse » aux « fantaisies lubriques ».
Rapprocher les peuples, en finir avec les ressentiments nationaux et promouvoir l'esprit européen, tel est le défi que Henri Heine va relever à partir de 1831, date de son installation définitive à Paris.
L'écrivain, poète et journaliste, qui a rompu avec la tradition classique, comme avec le romantisme dominant, écrira ainsi à l'intention du public allemand trois séries de chroniques, afin de lui dresser un tableau précis de la vie politique, sociale et culturelle française après la révolution de Juillet. De la France est un manifeste de la modernité.
Le texte de ce livre n'a jamais été publié intégralement en France.
Les deux éditions de 1833 et de 1857 ont été successivement mutilées par la censure et pour des raisons politiques. Ce sont surtout les réflexions les plus lucides sur l'époque, l'analyse du rôle des intellectuels dans les luttes politiques et la description des conditions nouvelles d'un art nouveau, bref, les parties essentielles de l'oeuvre qui avaient été retranchées.
De la France est aujourd'hui, et pour la première fois, proposé dans sa version complète, telle que Heine l'avait rédigée pour ses lecteurs allemands.
Au-delà d'un document exceptionnel sur une époque, ce livre propose l'une des observations les plus fines de l"' esprit " français tel qu'il s'est affirmé au XIXè siècle.
Réimpression de l'Édition de Paris, 1983.
Étude importante traitant dans le détail de l'état des connaissances sur la Chine en France pendant les XVIIe et XVIIIe siècles. Après d'excellents chapitres sur les sources de la connaissance de la Chine, la querelle des cérémonies chinoises, les écrits des Jésuites sur la Chine, l'auteur en vient à examiner l'influence de la découverte de ce pays d'Extrême Orient sur la formation des idées philosophiques en France, et en Europe, depuis Bayle, en passant par Pascal et Fénelon, jusqu'à Fréret. La controverse religieuse et philosophique soulevée à la fin du XVIIe siècle par les récits des Jésuites sur la civilisation chinoise est analysée avec soin dans ce livre, ainsi que les rapports, dans le mouvement philosophique, entre la religion et la morale et entre la morale et le gouvernement.