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GABRIEL AROUT
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Le sujet est l'une des plus grandes énigmes de l'histoire russe. En 1598, à la suite du décès du jeune tsar Dimitri, fils d'Ivan le Terrible, le régent, Boris Godounov est proclamé tsar. On le soupçonne d'avoir assassiné son prédécesseur. Il finit par accepter le trône à la demande générale. Cinq ans plus tard, le disciple d'un vieux moine s'enfuit en Pologne avec l'intention de revenir conquérir le trône en se faisant passer pour le défunt Dimitri. Il compte ainsi gagner le coeur d'une noble Polonaise, Marina. Il remporte une première victoire à Novgorod, avant d'être ensuite battu par Boris. Mais celui-ci meurt subitement, inexplicablement. Dimitri assassine la famille de Boris et il est fait tsar. Le peuple l'accueille en silence.
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Les traductions, célébrées, de Gabriel Arout (Aroutcheff), dramaturge et écrivain d'origine russe sont reconnues comme parmi les plus belles des nouvelles de Tchekhov mais jamais rééditées jusqu'à présent.
Le Moine noir est suivi de deux autres nouvelles : Une morne histoire et Volodia Avec une très belle préface de Daniel-Rops, de l'Académie Française.
Trois nouvelles tragiques. Une plongée au plus profond de l'Ame humaine.
Un sommet de la littérature.
Légende ou réalité, cet inquiétant moine noir dont le retour est annoncé dans nos contrées, après une disparition de mille ans ? Réalité, répond Kovrine, le héros du récit, brillant universitaire. philosophe, qui a l'heur - ou le malheur - de rencontrer le moine et de disputer avec lui. Légende, réplique l'entourage de Kovrine, qui ne voit là qu'affabulations et visions malsaines de sa part... Légende ou réalité, l'histoire du moine noir fournit à Tchekhov le prétexte à une réflexion sur le bonheur et le génie, les êtres d'exception et le lot commun. Puissance obscure, le moine noir incarne la tentation de l'orgueil pour le héros qui y cédera, semant autour de lui malheur et souffrance. Le juste prix de sa témérité sera la perte du Jardin d'Eden de l'enfance.
La nouvelle ne passa pas inaperçue. Le critique Mienchikov avoua avoir été effrayé par le récit de la maladie mentale du héros, et il n'est pas le seul. Tolstoï trouve la nouvelle « ravissante ». Meyerhold la placera plus tard parmi les meilleurs récits de l'auteur.
Une morne histoire . Quels étranges liens unissent la jeune Katia et le vieux professeur d'université Nicolaï Stépanovitch ? Il a regardé grandir l'orpheline, l'a vue amoureuse et heureuse, puis souffrante et désespérée. À l'automne de sa vie, Nicolaï a perdu toutes ses illusions et partage avec Katia les mêmes ténèbres et les mêmes silences, sans pouvoir lui tendre la main... Une nouvelle sombre et cruelle où bonheur et amour semblent inaccessibles.
Volodia est un jeune homme de dix-sept ans. Il est laid, gauche et mal dans sa peau. Invité avec sa mère à la campagne chez les Choumikhine, ils sont reçus comme des parents pauvres, son amour-propre en souffre. Il tombe amoureux d'une cousine lointaine, Niouta :
Elle est mariée, elle a trente ans et se moque continuellement de lui. Elle lui cède, il a quelques minutes de bonheur dans le couloir. Le lendemain, il rentre avec sa mère dans la pension de famille où ils habitent, trouve un revolver et se suicide.