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GENEVIEVE LEIBRICH
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Un homme devient soudainement aveugle. C'est le début d'une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d'aveugles tentent de survivre à n'importe quel prix. Seule une femme n'a pas été frappée par la « blancheur lumineuse ». Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l'humanité ?
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Panique électorale : à l'heure du dépouillement, 83 % des électeurs ont voté blanc.
Le chaos s'installe, le gouvernement crie à la conspiration et déclare l'état de siège, le pouvoir se lance dans une chasse aux sorcières et la presse se déchaîne contre les coupables désignés. seul dans la panique, un commissaire affronte la troublante vérité...
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Au Mozambique, sur la terrasse d'un grand hôtel au bord de l'océan Indien, les invités d'une noce sont surpris par une invasion de sauterelles...
Un texte étonnant sur le thème de la guerre et de la peur. -
La photo des jeunes gens était là, tout en haut de la bibliothèque de son père. La journaliste y reconnaît tous les acteurs de la révolution des oeillets. Elle filme ces survivants oubliés du coup d'État qui a renversé la dictature pour découvrir ce qu'ont été l'illusion révolutionnaire et le difficile chemin vers la démocratie. Son regard neuf sur une histoire que personne ne veut plus entendre réécrit leur épopée et dévoile le moment où la vie a été transformée en une construction de l'imaginaire ou de la volonté.
Un roman exceptionnel sur la politique et le destin des rêves. -
Quelques jours après la naissance de Jésus, les enfants meurent par dizaines à Bethléem. Joseph, lui, a sauvé son fils, laissant accomplir le terrible crime de victimes innocentes. Ainsi débute la vie du prophète, dans la faute et la culpabilité du père, dans la cruauté d'un Dieu aux volontés absolues qui a fait d'un jeune garçon ordinaire l'instrument de sa domination sur le monde.
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Tertuliano Máximo Afonso, professeur d'histoire, découvre, dans un film loué par hasard, son double parfait. Horrifié, il visionne d'autres films qui confirment sa découverte. Avec l'aide de sa maîtresse, il part à la recherche d'António Claro, cet autre lui-même. Mais deux êtres semblables ne peuvent coexister... Et du désordre de l'identité naît la tragédie.
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Histoire du siège de Lisbonne. Sans doute par provocation, peut-être pour saupoudrer de quelque piment sa monotone existence, le correcteur d'épreuves d'une maison d'édition, soudain saisi par une pulsion irrépressible, substitue un non à un oui et glisse sous la plume de l'auteur, un éminent historien, une contre-vérité fondamentale : non, en l'an 1147, les Croisés n'ont pas prêté main-forte au roi Afonso Henriques pour reconquérir Lisbonne occupée par les Arabes.
Mais, en voulant réfuter les faits reconnus par l'historiographie portugaise, Raimundo Silva-la cinquantaine pudique et réservée - ignore qu'il va boule-verser le cours de sa propre vie et que sa supercherie le mènera tout droit à une double passion : celle, partagée, pour Maria Sara, sa supérieure hiérarchique, et celle de l'écriture, qui va le pousser à réécrire l'histoire du siège de Lisbonne. Roman historique, fiction dans la fiction, histoire d'amour menée en parallèle entre Raimundo Silva et Maria Sara dans la Lisbonne moderne, Mogueime et Ouroana au pied de la capitale assiégée, ce livre est aussi une ode à un Portugal libéré de ses oppresseurs, sarrasins ou salazariens. L'écriture intense de José Saramago, sa maîtrise à tisser une pluralité de temps et d'espaces, sa conception du rapport entre histoire et littérature comme matériau de la pensée sont la preuve, une fois de plus, que cet écrivain est en train de bâtir une des grandes oeuvres de la littérature portugaise contemporaine.
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Salomon, le magnifique éléphant d'Asie, vit depuis deux ans à Belém.
Le roi Joao III décide de l'offrir à l'archiduc Maximilien d'Autriche. De Lisbonne à Vienne, en passant par les plateaux de la Castille, la Méditerranée, Gênes et la route des Alpes, Salomon traverse ainsi l'Europe, au gré des caprices royaux et des querelles militaires, soulevant sur son passage l'enthousiasme des villageois émerveillés.
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Dans le Portugal du milieu du XXe siècle, l'auteur s'invite dans un immeuble où se côtoient des habitants de tous les horizons. Des couples qui se haïssent, une femme entretenue, une jeune fille ambitieuse qui devient sa rivale, quatre couturières amoureuses de Beethoven et de Diderot, un cordonnier philosophe et son locataire...
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Victime de l'injustice de Dieu, Caïn est condamné à l'errance. Il part à l'aventure dans l'espace et le temps bibliques, s'insurgeant contre les évènements dont il est témoin. Il arrête le bras d'Abraham, assiste impuissant à la colère de Moïse, observe les massacres de Jéricho, tente d'adoucir les souffrances de Job. Et lorsqu'il monte dans l'arche de Noé, il décide de mettre fin aux agissements de ce Dieu rancunier, cruel et corrompu.
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Dans un pays inconnu, plus personne ne meurt. Les hôpitaux regorgent de malades, les entreprises de pompes funèbres et les compagnies d'assurance font faillite, les familles conduisent les membres les plus encombrants aux frontières, l'Église est menacée de disparition : sans mort, pas de purgatoire, de Paradis ni d'Enfer... Mais un beau jour la mort revient sauver les hommes.
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Le soleil embrase le latifundium, l'ombre de la garde nationale plane sur sa glèbe. João Mau-Tempo découvre que la solidarité unit plus fortement les fourmis laborieuses que les paysans. Il mesure alors l'aliénation des siens. Entré dans la clandestinité, qualifié de dangereux perturbateur, il est emprisonné et torturé. Son combat n'est pas vain : une jeune femme libre marche sur ses traces.
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M. José, un célibataire d'une cinquantaine d'années vit seul dans un modeste appartement attenant au Conservatoire général de l'état civil où il travaille. Petit fonctionnaire zélé et soumis, il consigne des noms, des dates de naissance et de décès, de sorte que sa vie est grise et vide. Un jour, il tombe par hasard sur la fiche d'une jeune femme inconnue, à laquelle il s'intéresse peu à peu de façon obsessive. Son désir de la retrouver le mène à toutes sortes d'aventures rocambolesques ; il cesse d'être un obscur rond de cuir, allant même jusqu'à oser braver ses chefs. Jusqu'au jour où il apprend que la jeune femme s'est suicidée. Désespéré, il se rend au cimetière pour retrouver sa tombe. Lui apparaît alors un extraordinaire berger qui s'amuse à échanger les plaques funéraire. A son insu, M. José a un allié en la personne de son chef. Celui-ci comprenant le sens de la recherche de son subordonné décide de modifier le classement des archives, de mêler les noms des morts à ceux des vivants, et par la même de sortir les morts de l'oubli.
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À soixante ans, Cipriano Algor a tort de penser que son existence ne connaîtra plus de grands bouleversements. Potier, il partage son temps entre son atelier et la maison qu'il partage avec sa fille, Marta, et son gendre, Marçal. Quand les dirigeants du centre commercial qu'il approvisionne en vaisselle lui annoncent qu'ils se passeront désormais de ses services, sa vie se brise en mille morceaux...
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Théorie générale de l'oubli
José eduardo Agualusa
- Editions Métailié
- Suites Littérature
- 3 Mai 2018
- 9791022607889
Luanda, 1975. À la veille de l'Indépendance, Ludovica, agoraphobe et terrorisée par l'évolution des événements, se retranche dans son appartement en construisant un mur qui en dissimule la porte et la met à l'abri du reste du monde. Ayant transformé sa terrasse en potager elle va vivre là presque trente ans, coupée de tout, avec son chien Fantôme et un cadavre.
Ludo a vraiment existé et mené la vie que raconte le roman. En entrelaçant cette histoire avec les aventures tumultueuses des autres personnages, voisins ou entraperçus dans la rue, tous plus ou moins impliqués dans le marasme de la guerre civile, Agualusa souligne avec une ironie subtile les extraordinaires coïncidences de la vie et crée un roman brillant et enchanteur.
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La nuit des femmes qui chantent
Lidia Jorge
- Editions Métailié
- Suite Portugaise
- 25 Septembre 2014
- 9782864249672
1987. Cinq jeunes femmes autour d'un piano, cinq survivantes du naufrage de l'Empire colonial portugais, elles sont là pour chanter. Il y a Gisela, qui les a convoquées et va mettre toute son audace et son énergie à leur transformation en un groupe vocal qui enregistre des disques et se produit sur scène. Il y a les deux soeurs Alcides, Maria Luisa la mezzo-soprano et Nani la soprano qui sortent du conservatoire. Il y a Madalena Micaia, The African Lady, à la sublime voix de jazz, noire et serveuse dans un restaurant, et enfin la plus jeune, Solange de Matos.
Il y a les relations de pouvoir si particulières des femmes, les pressions psychologiques, la façon de tout sacrifier à la réalisation d'un objectif. Elles ont travaillé dans un garage, elles ont appris à chanter, à composer des chansons, à danser sur scène, à marcher comme on danse, elles ont enregistré un disque, et l'impensable s'est produit.
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Une famille de paysans pauvres, une grand-mère analphabète, un père acharné au travail, un oncle qui vend des cochons à la foire aux bestiaux. et surtout un enfant qui court dans les oliveraies et passe de longues heures sur les rives du Tage, contemplant la beauté du ciel nocturne. Voici le Portugal d'antan qui renaît dans les menus souvenirs que José Saramago a arrachés à l'usure des années.
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Le vent qui siffle dans les grues
Lidia Jorge
- Editions Métailié
- Suites Litterature
- 2 Avril 2009
- 9782864246794
Notre monde contemporain, mû par un instinct sauvage de l'avenir, croise dans ce roman un monde plus ancien dans lequel une vieille usine abrite le destin d'une famille nombreuse récemment arrivée d'Afrique. Des mondes apparemment inconciliables que le hasard met en contact par l'intermédiaire de Milene Leandro, l'étrange jeune fille aux yeux de laquelle tout naît pour la première fois et dont la simplicité va tout bouleverser.
Dans un Algarve tragique et sauvage, Milene évolue entre une famille attachée à ses privilèges et à son image sociale et une tribu cap-verdienne vivace pour laquelle la musique irrigue la vie.
Milene nous conduit à travers la mort vers un amour impensable, un crime, une trahison et un silence à jamais scellé. Son regard toujours neuf sur la vie, le bien et le mal, sa vision de la valeur du monde constituent la matière même de ce roman.
Dans son oeuvre, Lídia Jorge fouille toujours au plus profond de la cruauté primaire des êtres. Ici, pour la première fois, elle nous découvre la perversité et la lâcheté qui l'accompagnent.
Cet extraordinaire roman a reçu le Prix de l'APE, l'un des prix littéraires les plus prestigieux du Portugal.
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Hallebardes ; suivi d'un récit de Roberto Saviano
José Saramago, Roberto Saviano
- Le Seuil
- Cadre Vert
- 15 Octobre 2020
- 9782021423921
Quelques mois avant sa mort, José Saramago avait entamé l'écriture d'un nouveau roman ayant pour thème le commerce des armes et la responsabilité individuelle. Ce récit demeuré inachevé raconte le conflit moral d'Artur Paz Semedo, employé d'une usine d'armement qui, intrigué par le sabotage d'une bombe pendant la guerre civile espagnole, décide d'enquêter à l'intérieur même de son entreprise. Sa plongée dans le dédale des archives et les découvertes qu'il y fait le poussent à réfléchir sur la guerre en tant que renoncement éthique majeur de l'humanité, et sur le caractère apparemment inévitable de la violence.
Cette édition comprend les notes de travail de l'auteur sur la fin qu'il envisageait de donner à cette histoire, ainsi qu'un texte inédit de Roberto Saviano, écrit pour son ami José Saramago à l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Un an avant son propre décès, Günter Grass, lui aussi prix Nobel de littérature, s'était joint à cet hommage en offrant quelques-uns de ses dessins consacrés à la violence et la guerre.
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En lieu et place d'un divan, le corps de Nuno, jeune toxicomane à l'agonie sur son lit d'hôpital. La séance se prolonge tel un tango diabolique. Infirmières, parents et proches défilent. Nuno écoute, depuis son coma, le frénétique débit de ses visiteurs : ressentiments, amertume et déceptions se déversent à l'envi. Pour fuir cette chorale désespérée, il se souvient des instants heureux...
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Prisonnier de son histoire et de son lit d'hôpital, Eulálio Montenegro d'Assumpção se confronte à la vie passée. La présence d'une infirmière, de sa fille ou de sa mère décédée, entretient en lui le besoin d'explorer des souvenirs qui s'entrechoquent en fouillant le parcours des générations qui le précèdent et qui le suivent. Sa vision de l'héritage familial se nuance au fil de la mémoire qui évolue, s'immisce en des lieux insoupçonnés à l'ombre permanente du doute.
Né au début du XXe siècle, il raconte l'évolution du Brésil à travers les figures de la dynastie Assumpção. Dans son récit, la fécondité et l'hérédité reviennent comme une obsession à travers l'image du lait. Elle envahit les pensées pour révéler un quotidien fait de jalousie et de quête d'honneur qu'Eulálio est condamné à ressasser. D'une plume rythmée et colorée, Chico Buarque nous plonge dans les méandres d'un esprit hanté par les fantômes familiaux.
Au seuil de la mort, les figures se confondent en une ronde angoissée et nous conduisent à interroger le mouvement de l'histoire. Quand je sortirai d'ici est un texte intense qui examine la mémoire d'un homme compressé par la généalogie et celle de toute la nation brésilienne.
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Rien ne laissait prévoir que Paulo Honório, un jour, tenterait d'écrire son histoire. Orphelin pauvre, ne connaissant même pas la date de sa naissance, il est devenu un propriétaire terrien sans scrupules, brutal et agressif. Il maltraite ses paysans, escroque ses voisins, intrigue lors des échéances électorales.
Homme d'action, il ne prend la plume que poussé par l'échec de sa vie : le suicide de Madalena, la jeune institutrice que, dans sa quarante-cinquième année, il a épousé par amour. Mais jamais la jeune femme n'a accepté la conduite de Paulo, ni sa jalousie - au point de préférer mourir plutôt que d'obéir à sa loi.
De cette perte, Paulo Honório ne se console qu'en tentant de revivre, par l'écriture, l'itinéraire qui fut le sien.
Assis à sa table, fumant la pipe et buvant du café devant «le feuillage noir des orangers la nuit», il trouve une sorte de sérénité. Devant nous ressurgissent les épisodes les plus divers de son existence, les premières rencontres avec Madalena, la mort, sa solitude actuelle, avec ce fils que Madalena lui a donné et qu'il n'aime pas.
São Bernardo est un roman d'apprentissage à rebours, dans lequel un homme vieillissant s'efforce de comprendre son trouble passé à l'aide de mots qu'il doit retrouver au-delà de sa mémoire, derrière le langage utilitaire qui a été le sien toute sa vie.
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H est un peintre conventionnel et sans véritable talent. Frustré, il souffre de la banalité de ses toiles et de sa vie. Aussi, quand on le charge de faire le portrait de S, chef d'entreprise, il décide d'exécuter secrètement un second tableau tout en rédigeant un journal. À travers une forme d'expression qui n'est pas la sienne, H va se remettre en question et s'interroger sur le sens de son art...
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Manaus : une île fiévreuse et tragique fichée au coeur de l'amazonie.
Luxe tapageur pour les héritiers du caoutchouc et dénuement endémique pour les damnés de cette terre détrempée. deux garçons s'y voient obligés de choisir à l'âge d'homme entre l'obéissance et la révolte : un orphelin méritant espère trouver dans le droit la justice sociale, quand le fils rebelle d'un propriétaire terrien cherche dans l'art le salut du monde. ils sont amis à la vie à la mort, et c'est la nécessité de la différence de l'autre qui cimente leur relation.
Le fils bohème est en lutte contre le père, l'épais humus de la province, la morale dominante ; autant de positions radicales que lui envie un ami certes libre de toute autorité parentale, mais qui n'a pas été éduqué à choisir. ils sont les deux visages d'une génération élevée sous la chape de la dictature. chacun poursuit des chimères, incapables qu'ils sont tous deux de desserrer les mâchoires d'un étau familial et géographique anthropophage.
La modernité ronge l'identité des espaces primitifs symboliques de l'amazonie, en écho à leurs blessures intimes. de leurs rêves d'avenir ne restent que des cendres, charriées par le fleuve-mer, et milton hatoum de poser ici une pierre cardinale à l'édification de sa singulière "comédie humaine".