Graham Robb a l'art de raconter l'histoire de France à l'aide de détails méconnus tout en divertissant ses lecteurs par son humour pince sans rire et ses remarques d'un amoureux de notre pays qui ne le comprend pas toujours.Depuis les légendes qui accompagnent la naissance de la Gaule jusqu'au récit de la vie des deux fondateurs du maquis du Vercors en passant par le massacre de Bédouins contre-révolutionnaires à Marseille en 1794 sans oublier les aventures de Narcisse Pelletier, marin naufragé en Nouvelle Guinée devenu une attraction lors de son retour à en France la fin du XIXe siècle, c'est une autre histoire de France qu'il raconte dans ce livre.Comme il l'avait fait avec Paris dont il a écrit l'histoire dans un précédent ouvrage, il entraîne son lecteur de découvertes en surprises avec un art consommé du récit sans omettre de se mettre en scène parcourant l'hexagone en tous sens sur son vélo afin de s'offrir le temps de le découvrir. En cheminant avec lui, on comprend avec lui à quel point la France demeure un assemblage disparate de micro-civilisations dont l'histoire ne saurait être réduite à un unique « roman national ».
Accrochez-vous et partez À toute berzingue dans l'histoire des plus grandes villes de France !
Découvrez l'histoire des plus grandes villes de France en quelques minutes avec Lorànt Deutsch ! De la septentrionale Lille jusqu'aux rives méditerranéennes de Marseille, de l'ancienne citadelle de Carcassonne à l'opulente Versailles, chaque ville vous dévoile ses mystères et ses charmes. En plusieurs étapes, nous remonterons le temps, de l'Antiquité jusqu'à nos jours, en passant par le Moyen-Âge, la Renaissance et l'époque moderne. À travers des anecdotes surprenantes, des figures historiques marquantes, des cartes, des photographies et des documents d'archives, vous plongerez de manière vivante et immersive dans les récits de ces villes qui ont forgé le destin de notre nation.
Des histoires qui ont fait l'histoire de France.
On ne présente plus Franck Ferrand dont les talents de conteur à la radio font parfois oublier la grande qualité littéraire de ses écrits. Sont ici rassemblés et présentés par ordre chronologique les meilleurs articles qu'il a publiés sur l'histoire de France. Trente-sept tableaux de maître, dont plusieurs inédits, qui conduisent le lecteur de la révolte d'Étienne Marcel en 1357 à la sordide affaire de Bruay-en-Artois en 1972 en passant notamment par l'assassinat de Concini, l'attentat de Damiens, le fiasco de Varennes, la mort énigmatique de Louis XVII, le retour des Cendres, le traité de Versailles ou la sortie du pouvoir de Charles de Gaulle. Portraits s'alternent avec faits divers et grands récits, offrant une galerie qui reflète la riche histoire moderne et contemporaine de la France.
« Les commencements de la Révolution sont ceux d'une extraordinaire accélération de l'histoire. Les événements s'y bousculent dans un luxe d'acteurs, d'envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s'est passé à ce moment-là n'est intelligible que si l'on restitue les faits dans une séquence fondatrice. ».
Le 17 juin 1789, les députés du tiers état forment l'Assemblée nationale. Le 23 juin, ils refusent de quitter la salle du Jeu de paume où ils ont juré de donner une constitution à la France.
Ce texte d'Emmanuel de Waresquiel, enrichi d'abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L'auteur raconte « ses» sept jours tambour battant, en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense.
LA grande histoire globale des guerres civiles franco-françaises.
Monarchie absolue, Consulat, Empires, République présidentielle ; la France semble mariée avec une certaine idée, verticale, du pouvoir et son corollaire : la garantie de l'ordre public. Or, cette quête répond justement à une instabilité chronique, témoignage d'une fronde récurrente du peuple contre les détenteurs du pouvoir conjuguée à une rivalité au sommet qui a longtemps opposé le trône à la noblesse avant que l'ascension de la bourgeoisie ne vienne troubler le jeu et rebattre plusieurs fois les cartes entre 1789 et 1870. Finalement, la France aura connu deux Empires, trois types de monarchie (Ancien Régime, Restauration, monarchie de Juillet) et cinq Républiques.
Quelle est l'histoire exacte de ces troubles majeurs qui remontent au Moyen Âge et dont la longue crise des Gilets jaunes forme la dernière manifestation ? Quel fut à chaque fois le rôle du peuple et, d'ailleurs, de quel peuple parle-t-on ? Comment le pouvoir en place a-t-il répliqué et avec quelles forces ? C'est à ces questions, et à bien d'autres, que les plumes référentes du Point et de Perrin répondent dans des contributions limpides.
Grâce à des cartes précises, cet ouvrage montre que les variations locales de l'opinion lors des élections obéissent souvent à une logique historique de longue durée qui se déroule en trois stades : apparition d'une nouvelle opinion à cause d'un évènement singulier, propagation sur un terrain préexistant, limitation par les territoires des opinions rivales. Au fil des pages, Bonnets rouges, Gilets jaunes, partisans de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), militants du Rassemblement national, du Parti communiste, de la droite et de la gauche, prennent place dans l'espace français. Cette étude révèle alors l'épuisement actuel de l'opposition droite /gauche et les tentatives pour remplacer cette opposition, avec la réapparition de clivages souvent très anciens.
De Marseille au Havre, du loup-garou de Franche-Comté à l'affaire du Jack l'Eventreur du Sud Est, une autre manière de découvrir l'histoire de France.
De la Provence aux Hauts-de-France, des Alpes à la Bretagne : l'histoire de chaque région française recèle des affaires criminelles et de sombres faits divers nimbés de mystères.
Passionné de criminologie et d'histoire, Paul El Kharrat nous raconte, depuis les guerres de religion jusqu'au XXe siècle, les destins tragiques de personnages illustres et d'inconnus énigmatiques. En brossant ces portraits, il dessine une carte de France où se côtoient monstres sanguinaires, empoisonneuses désespérées et victimes d'erreurs judiciaires, et nous prouve que la petite histoire influe aussi sur la destinée de notre pays.
Qui était le tueur de bergers surnommé « Jack l'Éventreur du Sud-Est » ? Quel était le mode opératoire des empoisonneuses de Marseille ? Pourquoi le marquis de Sade et Alexandre Dumas ont-ils été inspirés par la marquise de Ganges ? La mort d'Agnès Sorel a-t-elle révélé tous ses secrets ? Gilles de Rais, maréchal de France et ogre sanguinaire, mérite-t-il sa réputation de Barbe Bleue ?
Paul El Kharrat vous invite à un terrifiant tour de France - aucune région ne sera épargnée...
À propos de l'auteur Paul El Kharrat s'est fait connaître du grand public grâce à son parcours exceptionnel dans l'émission Les Douze Coups de midi. De cette expérience, il a tiré son autobiographie à succès Ma 153e victoire. Passionné de culture générale et d'histoire, il est l'auteur de plusieurs livres dont les ventes ont dépassé les 100000 exemplaires. Depuis 2020 , il participe en tant que chroniqueur aux Grosses Têtes, sur RTL.
Un outil indispensable pour comprendre notre histoire.
Accessible à tous, cet atlas est le plus complet jamais publié sur l'histoire de la France.
375 cartes racontent toutes les étapes de l'histoire de notre pays, de ses origines les plus lointaines à nos jours.
En s'appuyant sur le fonds cartographique de L'Histoire et grâce au concours de grands historiens, les auteurs ont pu réaliser un atlas à la fois exhaustif et à la pointe des dernières avancées de la recherche.
De 1789 à 1914 - en cinq générations -, le monde rural effectue une mue décisive. L'élan que l'on a discerné depuis 1750 dans La Mémoire des paysans (1653-1788) s'accentue. Dans les mentalités et dans la vie matérielle, l'heure est aux changements. Comment les campagnes françaises, alors au maximum de leur peuplement, les ont-ils assumés et ressentis dans le quotidien ? Dans ce monde massivement agricole, alors le premier en Europe, les ruraux ont cherché un équilibre entre leurs traditions identitaires et les contraintes venues de l'État ou de la mondialisation commençante, avec un impératif : préserver le petit pays dans la construction de la grande patrie alors que la République réussit à conquérir le coeur des paysans.
En faisant remonter la voix des habitants des campagnes depuis tous les départements à travers une manne documentaire sans précédent - écrits et souvenirs personnels, correspondances, comptes et actes notariés, observations ethnographiques ou médicales, articles de presse et informations judiciaires, sources littéraires ou artistiques -, Jean-Marc Moriceau met en scène la vie de nos ancêtres villageois. Dans la chaîne de transmission des témoins qui défilent, on passe de la mémoire morte à l'histoire vivante.
Selon les régions et les couches sociales, la diversité est extrême. Dans cette Mémoire des gens de la terre (1789-1914) - à la fois synthèse, référence et anthologie de l'histoire rurale où les récits se répondent ou s'entrechoquent -, on saisit comment le long XIXe siècle a marqué notre culture et imprégné notre mémoire.
Auberges, bouillons, cafés, brasseries, bistrots, étoilés ... Plongez au coeur de dix siècles d'une histoire savoureuse : celle du Paris culinaire.
Paris est incontestablement la capitale de la gastronomie. Mais qui sait comment cette réputation s'est construite année après année ? Comment se sont progressivement créés les restaurants et les meilleures tables ? Pourquoi les plus grands chefs ont-ils été attirés par cette ville ?
Dès le Moyen Âge, la ville est un grand centre de consommation et un important marché alimentaire. Alors que les halles centrales symbolisent le ventre de Paris , un artisanat de bouche raffiné s'y développe progressivement. À l'orée de la Renaissance, la capitale est perçue comme une cité de cocagne et donne le ton du bien manger et du bien boire. Elle devient vite le lieu des débats et des révolutions culinaires : on y intellectualise la cuisine, on y crée une nouvelle littérature gourmande, on y invente le restaurant. Petit à petit, l'art de la bonne chère est érigé en dogme et Paris devient la capitale mondiale des gourmets. Désormais cosmopolite et dotée d'un rayonnement international, la Ville Lumière est à la pointe de l'innovation : après avoir fait émerger la nouvelle cuisine dans les années 1970 et la bistronomie au cours des années 2000, elle réinvente et modernise la gastronomie (grâce aux food trucks et autres prêts à manger ) depuis les années 2010.
Des premiers petits pâtés à la parisienne achetés à des marchands ambulants à la création d'institutions iconiques ( Le Dôme, La Coupole, La Closerie des Lilas, etc.) en passant par l'invention des célèbres bouillons parisiens , cet ouvrage basé sur une recherche approfondie et inédite nous offre l'histoire riche et méconnue d'un Paris gourmand.
Les Champs-Élysées sont l'objet de fantasmes qui les dépeignent depuis des siècles en avenue du luxe mondial, du plaisir et du pouvoir. En réalité, c'est un espace contesté, traversé par une forte con?ictualité politique et sociale. La prise répétée des Champs par les Gilets jaunes, en 2018 et 2019, l'a plus que jamais révélé.
Face à la cohorte de superlatifs et de noms prestigieux qui dessinent une véritable mythologie, ce livre invite à déplacer le regard et à explorer les coulisses de la plus belle avenue du monde , à contrechamp : la pauvreté et la précarité au coeur de l'opulence, le travail invisible, jusque dans l'intimité des palaces, les arrière-salles et les scandales du Fouquet's, jusqu'à son pillage.
Les Champs sont un concentré de richesses, de démesure et d'inégalités. Mais aussi un lieu intensément politique, comme une métaphore du monde tel qu'il est et tel qu'il est disputé, attaqué, refusé. La plus belle avenue du monde serait-elle aussi la plus rebelle ?
En 1883, Pierre Loti, lieutenant de vaisseau dans la marine française et jeune romancier, assiste à la prise des forts de Huê. À l'issue d'une bataille de deux heures, la France s'installe en Annam. Elle y restera quatre-vingts ans.
Pierre Loti raconte cette campagne militaire pour Le Figaro. Décrivant le carnage avec force détails, ses articles provoquent un scandale retentissant. Rappelé en France, Loti craint d'être chassé de la marine. Mais il ne comprend vraiment pas pourquoi : il avait cru célébrer l'héroïsme de l'armée française.
Sylvain Venayre enquête sur ce scandale, ses causes et, plus encore, la profonde incompréhension de celui qui l'a suscité. Qu'est-ce que l' affaire Loti raconte de l'impérialisme, à une époque où celui-ci était encore mal formulé ? Que dit-elle de la relation des Européens avec le reste du monde, où ils mènent d'innombrables guerres ? Que révèle-t-elle, surtout, des pouvoirs de la littérature : Loti, parce qu'il est écrivain, a-t-il montré la guerre dans toute sa vérité ou l'a-t-il au contraire un peu trop romancée ?
Une guerre au loin est aussi un essai pratique sur la poétique de l'écriture historique.
Dès le XVIIIe?siècle, et plus encore au XIXe, des femmes sont des actrices de la presse écrite...
Dès le XVIIIe?siècle, et plus encore au XIXe, des femmes sont des actrices de la presse écrite. Revenant sur la manière dont elles ont réussi à s'infiltrer dans l'article politique, dans la chronique judiciaire ou dans le grand reportage, cet ouvrage propose un panorama des femmes journalistes, du XIXe?siècle à 1944. Pour faire passer leur prose, ces femmes ont parfois privilégié la narration, la fiction, l'écriture intime aussi. Elles ont dû inventer des pratiques, créer des postures, imposer des écritures. Subalternes elles-mêmes, elles ont par ailleurs souvent choisi d'enquêter sur les exclus. Il serait néanmoins caricatural d'affirmer l'existence d'un modèle unique de la femme journaliste qui s'opposerait à son pendant normatif masculin, car il existe une infinité de façons d'être femme journaliste.
Après l'octroi du droit de vote aux femmes françaises, les contraintes et les enjeux ne sont plus tout à fait les mêmes. Pourtant, l'univers de presse reste discriminant, comme en témoignent trois cas plus contemporains : Françoise Giroud, Marguerite Duras et Florence Aubenas.
Les portes du Quai d'Orsay ont été ouvertes à Alexis Jenni, qui a ainsi pu rencontrer de nombreux acteurs de ce monde fascinant.
Les portes du Quai d'Orsay ont été ouvertes à Alexis Jenni, qui a ainsi pu rencontrer de nombreux acteurs de ce monde fascinant. Ceux-ci lui ont livré documents, informations, anecdotes, précisions sans langue de bois . Avec son talent et son humour, Jenni en a extrait l'essentiel en de savoureux fragments qui révèlent l'histoire, le fonctionnement et le rayonnement international de la diplomatie française.
Écrites sur le vif, ponctuées par de nombreux dessins au trait, pigmentées par une mise en page bouillonnante, ces Miscellanées du quai d'Orsay nous plongent avec délectation dans la grande et la petite histoire.
Ce livre efface la coupure aussi traditionnelle qu'arbitraire entre le Moyen Âge et l'époque moderne. C'est toute cette période, de Charles VII à Henri II, qui est placée sous le signe «des» Renaissances. La fin de la guerre de Cent Ans et des grandes crises socio-économiques, au milieu du XV? siècle, est effectivement le point de départ d'un renouveau général, des hommes, des échanges, des richesses... La période 1453-1559 est alors entraînée dans un mouvement de floraison, de dynamisme et de créativité en de multiples domaines; c'est ce siècle effervescent qui, en définitive, correspond bien à l'appellation de «beau XVI? siècle».Il s'agit bien ici d'un «certain regard» sur le temps des Renaissances. La dialectique du changement (emblématique des représentations sur la période) et des continuités suppose d'évaluer avec justesse l'ampleur des mutations. Elle nourrit le débat, déjà ancien, sur la «modernité» de la Renaissance:s'agit-il de l'enfantement d'un monde nouveau ou du point d'aboutissement d'un certain rapport au monde, issu des derniers siècles médiévaux? Cette interrogation permet de tisser la trame qui sépare ce temps lumineux des Renaissances des ténèbres des guerres de Religion...
Laissez-vous emporter par l'histoire de cette terre de légendes Découvrez l'histoire fascinante de la Bretagne à travers les âges avec Métrobreizh illustré. De villes en villages, des pierres de Carnac vieilles de 6 000 ans au sable d'or du tourisme actuel, cette région ancienne et mystique n'a cessé de surprendre et d'émerveiller. Suivez les pas du roi Arthur et de tous les souverains qui ont forgé la légende bretonne, rencontrez des saints méconnus et plongez dans l'atmosphère colorée des pardons...
Bien plus qu'une simple histoire de la péninsule, cet ouvrage est une invitation à vous immerger dans la magie de l'Armorique. Laissez votre esprit vagabonder vers les temps anciens des Celtes, vers les ducs qui ont manié l'épée pour préserver leur indépendance, vers ces audacieux qui ont fait alliance avec la France. Récits et illustrations se combinent ici pour raconter une Bretagne fière et souveraine, qui a su préserver son identité et sa culture uniques au fil des siècles
Breizh : la Bretagne en breton... Une péninsule où, il y a six mille ans, des peuplades venues des confins du monde ont planté dans le sol des pierres de plusieurs tonnes qui se dressaient comme autant de suppliques vers le ciel...Au détour des villes et des villages, c'est toute l'histoire de la Bretagne qui reprend vie : sa fidélité celtique, sa foi chrétienne teintée de druidisme, ses légendes arthuriennes et ses femmes influentes.On découvre une population indépendante et généreuse, qui a aboli le servage huit siècles avant la France, refusé la violence des guerres de Religion, et qui, aujourd'hui, a décidé de suivre un nécessaire progrès : protéger sa nature avec l'agroécologie tout en préservant sa musique, ses langues et ses traditions.
Édition de l'auteur
Le grand basculement de l'été 1914, les horreurs des tranchées et le «front de l'arrière» font comprendre le processus qui conduit à un conflit inédit par son ampleur et sa brutalité : une guerre totale. En 1918, la France émerge, victorieuse mais «malade de la guerre» : profondément affectées, jusque dans leurs structures, l'économie et la démographie ne peuvent être «réparées» aussi rapidement qu'un pont ou une route. La démobilisation culturelle et le retour à la mobilisation politique se déroulent dans une atmosphère de tensions et de modernisation artistique. Alors que la France abandonne, en partie à regret, une politique de puissance en Europe, elle l'exprime avec force sur le terrain colonial. Avant que tout ne retombe dans des crises multiples pour aboutir à la catastrophe de mai-juin 1940 et, avec elle, à la mise à mort des principes républicains. Pour restituer ce «passé qui ne passe pas», Nicolas Beaupré a su trouver la bonne distance entre passion et parti pris pour rendre intelligibles les enjeux d'une des périodes les plus dramatiques et controversées de l'histoire de France.
Histoire d'une passion aussi ancienne qu'inébranlable.
Pour toutes les nations, le drapeau demeure l'emblème le plus important et le plus fort dans l'esprit des hommes, qu'ils soient militaires ou civils. Claudel ne disait-il pas : Il n'y a que deux choses à faire avec un drapeau : ou le brandir à bout de bras ou le serrer avec passion contre son coeur ?
Son histoire est ancienne et sa puissance symbolique traverse tous les âges. Son évolution est marquée par de nombreuses étapes, depuis ce qu'on a appelé la chape de saint Martin jusqu'à notre drapeau tricolore, en passant par les enseignes des Romains et des Gaulois, et encore par les pavillons donnés au moment des croisades aux Français, une croix rouge sur fond blanc ; aux Anglais, une croix bleue ; aux Flamands, une croix verte sur fond blanc. On ne parlait pas encore de drapeaux, mais ces bannières des croisés furent imitées dans toute l'Europe, et chaque monarque aura rapidement la sienne. C'est finalement la marine qui offrira, en l'arborant sur ses navires de guerre dès 1794, la première mouture du drapeau tricolore qui s'imposera en 1812. Pourquoi un emblème national est-il finalement adopté ? Que symbolisent les couleurs qu'il arbore ? Comment se construit sa légitimité aux yeux des Français ? C'est à ces questions et à bien d'autres que répond cet ouvrage riche en anecdotes et écrit par un grand spécialiste de la vexillologie.
La dynastie capétienne ne se confond pas avec «la naissance de la France». Sans doute le royaume de Francie occidentale puis de France devient-il une entité politique qui ne se partage plus, mais le souverain continue de se nommer roi «des Francs». Si la monarchie construit et élargit méthodiquement son domaine, le sentiment d'une unité française n'existe pas encore. Soucieux d'échapper à toute téléologie dynastique ou nationale, ce livre accorde une grande attention aux singularités régionales. Les siècles de la féodalité, longtemps décrits comme des siècles de fer, correspondent en réalité au moment du «décollage» européen. Les acquis des recherches historiques récentes, y compris archéologiques, conduisent à réexaminer le regroupement des populations et la «naissance du village», l'instauration de la seigneurie châtelaine, le rôle des réformes monastiques ou l'épanouissement de l'art roman et gothique. Florian Mazel remet ici en question la thèse d'une «mutation féodale» rapide et brutale autour de l'an mil au profit d'une appréciation plus nuancée des évolutions.
Il n'y a pas si longtemps, la laïcité allait de soi, unissait tous les Français, et nous distinguait des autres.Voilà qu'aujourd'hui elle nous divise.Dans ce court et vigoureux essai pédagogique, Patrick Weil repart du passé pour réparer le présent et préparer l'avenir. Car l'histoire de la loi de 1905, matrice juridique de la laïcité, fournit en réalité toutes les armes pour apaiser les querelles d'une France en guerre avec elle-même.Ceux qui cherchent une boussole pour la pratique de la laïcité dans des situations précises trouveront ici une réponse informée et raisonnable; ceux qui veulent en expliquer la notion à leurs enfants, amis, collègues, comprendront à la fois sa genèse et sa force:garantie de la liberté et de l'égalité des citoyens dans leurs options spirituelles, elle demeure la clé de voûte de notre République.
1685, année terrible, est à la fois marquée par l'adoption du Code Noir, qui établit les fondements juridiques de l'esclavage « à la française », et par la révocation de l'édit de Nantes, qui donne le signal d'une répression féroce contre les protestants. Prendre cette date pour point de départ d'une histoire de la France moderne et contemporaine, c'est vouloir décentrer le regard, choisir de s'intéresser aux vies de femmes et d'hommes « sans nom », aux minorités et aux subalternes, et pas seulement aux puissants et aux vainqueurs.
C'est cette histoire de la France « d'en bas », celle des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres, que retrace ce livre, l'histoire des multiples vécus d'hommes et de femmes, celle de leurs accommodements au quotidien et, parfois, ouvertes ou cachées, de leurs résistances à l'ordre établi et aux pouvoirs dominants, l'histoire de leurs luttes et de leurs rêves.
Pas plus que l'histoire de France ne remonte à « nos ancêtres les Gaulois », elle ne saurait se réduire à l'« Hexagone ». Les colonisés - des Antilles, de la Guyane et de La Réunion en passant par l'Afrique, la Nouvelle-Calédonie ou l'Indochine - prennent ici toute leur place dans le récit, de même que les migrant.e.s qui, accueilli.e.s « à bras fermés », ont façonné ce pays.
Depuis vingt ans, l'histoire coloniale (et ses brûlants prolongements actuels dans les enjeux de mémoire) est au coeur des débats de la société française. En cette année où nous commémorons les soixante ans de la fin de l'Empire colonial français avec les accords sur l'Algérie, quatre historiens - Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Dominic Thomas - ont considéré qu'il était pertinent de sélectionner les cent meilleurs textes-références écrits par les spécialistes français et internationaux sur le passé colonial de la France, qui permettent de plonger dans deux siècles et demi d'histoire coloniale, de 1763 au débat actuel sur la mémoire coloniale, et de les rassembler dans un ouvrage unique, hors norme.
Le livre est construit sur cinq grands ensembles chronologiques : (1) les débuts de l'utopie coloniale à la fin du siècle des Lumières et du Premier Empire ; (2) l'expansion coloniale à marche forcée au XIXe siècle et la naissance de la culture coloniale ; (3) l'apogée colonial au xxe siècle mais aussi la fragilité de l'Empire liée au début des revendications ; (4) les Indépendances et la fin du rêve colonial ; (5) l'après-Empire : la persistance des effets de colonisation dans la société contemporaine et les débats autour de la mémoire coloniale (décolonial, postcolonial, déboulonnage des statues, musées...). Un cahier iconographique de 48 pages contiendra une centaine d'illustrations sur l'entreprise coloniale, la culture et la propagande impériale (vie quotidienne, scènes de rue, affiches de propagande, cartes postales, dessins et presse, etc.).
La colonisation française est au coeur du récit national français, elle traverse les siècles et les régimes politiques. Cette histoire se déroule sur les cinq continents, sur tous les océans, elle marque le monde (plus de cinquante États aujourd'hui indépendants sont concernés ainsi que des régions ultramarines) et la société française de Louis XVI à Emmanuel Macron. Un travail considérable a été fait par des historiennes et des historiens durant ces dernières années, travail qu'il est temps de transmettre et de faire connaître au grand public. En résulte une « histoire globale », un ensemble qui parle du monde entier, et qui porte un regard à 360° sur la colonisation, l'idéologie coloniale et la culture coloniale.