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En décembre 1934, Simone Weil entre comme «manoeuvre sur la machine» dans une usine. Professeur agrégé, elle ne se veut pas «en vadrouille dans la classe ouvrière», mais entend vivre la vocation qu'elle sent être sienne : s'exposer pour découvrir la vérité. Car la vérité n'est pas seulement le fruit d'une pensée pure, elle est vérité de quelque chose, expérimentale, «contact direct avec la réalité». Ce sera donc l'engagement en usine, l'épreuve de la solidarité des opprimés - non pas à leurs côtés, mais parmi eux. L'établissement en usine, comme, plus tard, l'engagement aux côtés des anarchistes espagnols ou encore dans les rangs de la France libre, est la réponse que Simone Weil a trouvée au mensonge de la politique, notamment celle des dirigeants bolcheviks qui prétendaient créer une classe ouvrière libre, alors qu'aucun «n'avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n'avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté des ouvriers». Ce qui, toujours, a fait horreur à Simone Weil dans la guerre, qu'elle soit mondiale ou de classes, «c'est la situation de ceux qui se trouvent à l'arrière».
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Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l'époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes.
Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l'homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé la hiérarchie des sexes en faisant de la supériorité mâle le fondement de l'ordre social, religieux et sexuel. Un discours fondateur qui n'a pas seulement postulé l'infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l'autre homme (l'étranger, le sous-homme , le pédéraste , l'impuissant ...). Historiquement, ce mythe de la virilité a ainsi légitimé la minoration de la femme et l'oppression de l'homme par l'homme.
Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une crise de la virilité .
Cependant, si la virilité est aujourd'hui un mythe crépusculaire, il ne faut pas s'en alarmer, mais s'en réjouir. Car la réinvention actuelle des masculinités n'est pas seulement un progrès pour la cause des hommes, elle est l'avenir du féminisme.
Une thèse aussi originale que saisissante.
Le Monde Un essai passionnant.
Télérama -
«Longtemps, je n'ai pas su de quel milieu je venais. Pendant ma prime enfance, même, j'ai pensé que je venais d'un milieu social aisé. À un moment, j'ai compris : ma famille et moi, nous étions pauvres.» Les origines : voilà un «grand mot» pour répondre à la question de nos identités et de nos devenirs. Sommes-nous la somme des déterminations biologiques et sociales dont nous avons hérité ? Si, en revanche, l'identité se construit au fil de la vie, quelles places y tiennent le travail et le mérite ?Gérald Bronner, «transclasse» lui-même, s'interroge et revisite la question sous le double angle du savoir sociologique et de son expérience personnelle.Une réflexion émouvante, ainsi qu'un plaidoyer en faveur de la complexité qui rend nos origines dignes d'être racontées.
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La Bible des anars : anthologie des grands textes de l'anarchisme
Collectif
- J'ai Lu
- Librio
- 4 Septembre 2024
- 9782290409480
Irrévérentes, provocatrices, les idées libertaires suscitent une fascination et ne laissent pas d'interroger les sociétés occidentales. Trop vite réduites à des enfantillages ou réprimées par les pouvoirs en place, elles offrent pourtant l'image, aujourd'hui plus cruciale que jamais, d'un ordre social débarrassé des systèmes de pouvoir et d'oppression. Bakounine, Lafargue, Rousseau, Zola, Nietzsche... Cette anthologie réunit tenants de l'anarchisme, penseurs de l'égalitarisme et contradicteurs des totalitaristes. Écrits par des romanciers, des philosophes ou des personnalités politiques, ces vingt-deux textes fondamentaux de la pensée anarchiste sont à découvrir ou à redécouvrir de toute urgence !
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Ce livre remet en question certaines de nos croyances contemporaines les plus fondamentales, en particulier celle fondée sur le progrès, et rappelle, d'une part, que l'espèce humaine est soumise à la même loi de précarité et de caducité que les autres espèces et, d'autre part, que rien ne garantit que la forme industrielle de production soit biologiquement adaptée à l'être humain. Ces deux idées pourraient donner l'impression de relever du simple bon sens, mais elles n'en ont pas moins suscité des réactions négatives de la part de tous ceux qui partagent une conviction commune que l'on peut appeler « la croyance dans la croissance économique illimitée ». Quand il s'interroge sur le type de lecteurs qui seraient susceptibles d'apprécier les idées qu'il a développées, l'auteur suggère prudemment les « intellectuels de gauche ». Mais doit-on encore appeler ainsi des gens qui, s'ils sont plus sensibles que d'autres aux coûts sociaux et humains du progrès, n'en continuent pas moins, le plus souvent, à croire à la possibilité du progrès par la croissance économique illimitée, se contentant pour l'essentiel d'exiger que les fruits de la croissance soient répartis un peu plus équitablement ?
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Critique de la faculté de juger
Emmanuel Kant
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 2 Septembre 2015
- 9782081366664
Longtemps sous-évaluée dans la tradition exégétique, la Critique de la faculté de juger (1790) réapparaît aujourd'hui, au fil du libre dialogue entretenu avec elle par une série de philosophes contemporains, pour ce qu'elle est vraiment : le couronnement du criticisme en même temps que l'un des plus profonds ouvrages auxquels la réflexion philosophique a donné naissance. En organisant sa réflexion autour de trois axes (la finalité de la nature, l'expérience esthétique, les individualités biologiques), Kant affrontait le problème de l'irrationnel qui, à travers le défi lancé aux Lumières par Jacobi, faisait vaciller la toute-puissance de la raison. Cette traduction, qui invite à relire la Critique de la faculté de juger à partir de sa première introduction, laissée inédite par Kant, montre que consolider la rationalité, c'était aussi sauver l'unité de la philosophie par la mise en évidence de l'articulation entre raison théorique et raison pratique. Véritable lieu de la politique kantienne selon Hannah Arendt, émergence d'une pensée de la communication selon Jürgen Habermas ou Karl Otto Apel, la dernière des trois Critiques constituait ainsi, surtout, la réponse la plus subtile de la modernité à l'antirationalisme naissant.
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Qu'appelle-t-on philosopher ? l'atelier d'Hannah Arendt
Pierre Bouretz
- Gallimard
- Tel
- 14 Septembre 2023
- 9782073028938
La philosophie se pose souvent à elle-même la question de sa définition. Mais nous ne savons rien, ou presque, de ses manières de faire. Les philosophes aiment à cacher les pistes, tenir secrètes les hésitations et gommer les ratures. Et nous sommes moins curieux des documents de leur travail que de ceux des écrivains, car, à nos yeux, journaux, brouillons ou correspondances sont déjà de la littérature, pas encore de la philosophie. Il est bien sûr quelques exceptions, tels les fragments posthumes de Nietzsche, le dossier du Livre des passages de Benjamin, les carnets de Wittgenstein... Le Journal de pensée d'Hannah Arendt offre de quoi surprendre quiconque est familier de son oeuvre comme le lecteur en quête d'une réponse à la question : qu'appelle-t-on philosopher ? Il illustre admirablement une pratique, un style, un ethos de la pensée.
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Comment habiter la Terre
Bruno Latour, Nicolas Truong
- Les Liens Qui Liberent
- 29 Novembre 2022
- 9791020911537
Bruno Latour a souhaité revisiter ses cinquante années de recherches au cours d'un entretien en deux parties avec le grand reporter Nicolas Truong. C'est pour le philosophe l'occasion de reprendre et poursuivre les éléments les plus importants de sa pensée sur notre nouvelle condition terrestre. Il déploie ses réflexions à partir de cette conviction : si l'homme tient à sa survie en tant qu'espèce, il lui faut apprendre à s'émanciper des grands paradigmes qui le guident depuis les Lumières. Un plaidoyer pour la philosophie envisagée comme une tentative magnifique et impossible d'embrasser la totalité.
Une coédition avec Arte éditions. -
«Qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux !» Cette formule de Woody Allen dit peut-être l'essentiel : que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit. La sagesse serait au contraire de vivre pour de bon, au lieu d'espérer vivre. C'est où l'on rencontre les leçons d'Épicure, des stoïciens, de Spinoza ou, en Orient, du Bouddha. Nous n'aurons de bonheur qu'à proportion du désespoir que nous serons capables de traverser. La sagesse est cela même : le bonheur, désespérément. André Comte-Sponville
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L'oeuvre de Jacques Derrida (1930-2004) ne laisse indemne ni son lecteur, ni ses détracteurs, ni son auteur lui-même, qui a été le premier à réfléchir à sa propre production conceptuelle. C'est d'ailleurs cette réflexion qui l'a poussé à forger de nombreuses notions - race, différance, archi-écriture, logocentrisme, phallogocentrisme... -, comme autant de jalons dans sa théorisation de la « éconstruction .
Son projet philosophique Une longue et exigeante explication de l'histoire de la philosophie et de ses institutions, explication ayant souvent conduit à un questionnement politique. C'est avec cette démarche qu'il a notamment analysé l'écriture et la parole, la métaphysique de la présence, l'animal ou encore la différence sexuelle.
À la veille des vingt ans de la mort de Jacques Derrida, Olivier Assouly nous donne des clés pour comprendre la démarche philosophique novatrice et interroger l'héritage du penseur de la déconstruction, concept ô combien discuté dans le débat public d'aujourd'hui. -
Le Rationalisme appliqué , publié en 1949, suit des ouvrages connus du grand public : Le Nouvel Esprit scientifique (1934), La Formation de l'esprit scientifique (1938) et La Philosophie du non (1940). C'est un livre de maturité. Bachelard y concentre les thèses essentielles de sa philosophie des sciences. Mais leur portée ne se limite pas à éclairer les sources, les méthodes et les résultats des sciences jusque dans les régions spécialisées du savoir. Elles touchent l'histoire des sciences, la cité scientifique, les systèmes philosophiques, l'école, l'éducation, la culture, jusqu'à la destination de l'homme. En effet, la réflexion bachelardienne sur le rationalisme appliqué dépasse la seule épistémologie pour proposer une leçon de vie en écho à celle issue de sa réflexion sur l'imagination poétique.
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« L'exigence phénoménologique à l'égard des images poétiques est d'ailleurs simple : elle revient à mettre l'accent sur leur vertu d'origine, à saisir l'être même de leur originalité et à bénéficier ainsi de l'insigne productivité psychique qui est celle de l'imagination. » Mais comment et pourquoi vouloir inscrire les images poétiques créées par la rêverie, temps distendu, fuite hors du réel, dans « le lourd appareil philosophique qu'est la méthode phénoménologique ? » C'est le défi paradoxal auquel répond Gaston Bachelard dans ce livre :
« J'ai choisi la phénoménologie dans l'espoir de réexaminer d'un regard neuf les images fidèlement aimées ».
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Personnage ombrageux, taciturne et pessimiste, Arthur Schopenhauer est cependant l'auteur d'une oeuvre qui défend l'épanouissement et le génie de l'individu contre les maux de la société. Dans un monde où les hommes oscillent entre «l'ennui et la douleur», le chemin de la félicité ne semble pas tracé d'avance... La voie qui se dessine au gré des textes rassemblés dans ce recueil est celle d'un état de neutralité qui permettrait de s'affranchir de la souffrance et de vivre avec les coups du sort. Tour à tour satiriques, mordantes et revigorantes, ces réflexions pragmatiques sont issues des Aphorismes sur la sagesse dans la vie.
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La philosophie éternelle
Aldous Huxley
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 15 Septembre 2023
- 9782251454498
La Philosophie éternelle date de 1945, treize ans après Le Meilleur des Mondes. Au désespoir, Huxley n'oppose pas seulement l'érudition et l'humour ; ce grand voyageur, qui fit le tour du monde en sceptique et expérimenta les drogues en documentaliste, s'est défendu du pessimisme par ces deux formes de l'intelligence à l'affût d'elle-même que sont l'ironie et le savoir. Cette oeuvre est une magistrale synthèse qui rapproche les religions, les traditions d'Orient et d'Occident, à la recherche d'une pensée mondiale, à mi-chemin de la science et de la mystique dénommée « Philosophie Eternelle » et qui, au-delà d'apparentes oppositions ou évolutions, est une empreinte permanente de la pensée humaine, à qui elle indique un chemin spirituel.
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Considérations inactuelles I et II
Friedrich Nietzsche
- Folio
- Folio Essais
- 24 Mars 1992
- 9782070326891
«Inactuelle, cette considération l'est encore parce que je cherche à comprendre comme un mal, un dommage, une carence, quelque chose dont l'époque se glorifie à juste titre, à savoir sa culture historique ; (...) nous sommes tous rongés de fièvre historienne, et nous devrions tout au moins nous en rendre compte. (...) Certes, nous avons besoin de l'histoire, mais pour vivre et pour agir, non pas pour nous détourner commodément de la vie et de l'action, encore moins pour embellir une vie égoïste et des actions lâches et mauvaises. Nous ne voulons servir l'histoire que dans la mesure où elle sert la vie. (...) Toute action exige l'oubli, de même que toute vie organique exige non seulement de la lumière, mais aussi de l'obscurité. Un homme qui voudrait sentir les choses de façon absolument et exclusivement historique ressemblerait à quelqu'un qu'on aurait contraint à se priver de sommeil ou à un animal qui ne devrait vivre que de ruminer continuellement les mêmes aliments. Il est donc possible de vivre, et même de vivre heureux, presque sans aucune mémoire, comme le montre l'animal ; mais il est absolument impossible de vivre sans oubli (...) : il y a un degré d'insomnie, de rumination, de sens historique, au-delà duquel l'être vivant se trouve ébranlé et finalement détruit, qu'il s'agisse d'un individu, d'un peuple ou d'une civilisation. » F.N.
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De l'attention ; réeflexions sur le bon usage des études scolaires en vue de l'amour de Dieu
Simone Weil
- Omnia
- 27 Septembre 2018
- 9782841006588
- Un texte fondamental de Simone Weil, pour la première fois disponible en édition autonome.
- Un texte important en période de rentrée scolaire, car il traite d'un sujet fondamental : l'attention.
Le texte proposé a été publié dans le recueil Attente de Dieu, qui compte parmi les grands livres de Simone Weil. S'il ressort en édition autonome, c'est qu'il est un des textes les plus importants de la philosophe. En outre il s'attache à mettre en valeur une notion très prisée à notre époque, celle de l'attention, qui est devenue un enjeu philosophique majeur depuis que les nouvelles technologies ont bouleversé nos manières de penser et de nous concentrer. Simone Weil insiste évidement sur la nécessité d'une fervente attention. Elle a en perspective la prière, qui suppose une grande attention. Bien qu'aujourd'hui on semble l'ignorer, la formation de la faculté d'attention est le but véritable et presque l'unique intérêt des études, écrit Simone Weil qui ajoute en définissant précisément l'attention : L'attention consiste à suspendre sa pensée, à la laisser disponible, vide et pénétrable à l'objet, à maintenir en soi-même à proximité de la pensée, mais à un niveau inférieur et sans contact avec elle, les diverses connaissances acquises qu'on est forcé d'utiliser. L'attention est un trésor qui nous élève. C'est pourquoi il faut la cultiver. Les exercices scolaires constituent un moyen d'y accéder. Simone Weil le rappelle avec grâce et clarté. -
Contre la perfection : les enjeux éthiques de la génétique
Michael J. Sandel
- Flammarion
- Champs Essais
- 9 Mars 2022
- 9782080276674
Aux États-Unis, pour 20000 dollars, il est possible d'augmenter de 5 cm la taille de son enfant à naître. Qu'y a-t-il de problématique à créer un bébé sur mesure? Qu'est-ce qui dérange dans la manipulation de notre nature?Pour répondre à ces questions, l'auteur part d'un constat simple:quand la science progresse plus vite que la morale, nous ressentons un certain malaise. Les concepts traditionnels de la philosophie, comme l'autonomie, la justice ou l'égalité, ne suffisent pas pour traiter des questions complexes et nouvelles que posent le clonage, les cellules souches ou les athlètes bioniques.En défendant une éthique du don contre une éthique de la «domination» et de l' «augmentation», le philosophe ouvre des pistes de réflexion, guidé par une idée forte:si les manipulations génétiques annulent notre capacité d'agir librement, elles altèrent aussi nos qualités naturelles et portent atteinte à notre humanité.
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La pensée de René Girard (1923-2015) repose sur une idée simple en apparence l'imitation est le propre de l'homme. En tenant pour acquise la nécessité où nous sommes d'imiter pour vivre en société, Girard s'est intéressé exclusivement aux effets pervers et destructeurs de l'imitation quand elle porte sur les désirs imiter les désirs des autres, c'est entrer avec eux dans des rapports de rivalité et de violence...
En élargissant son champ d'investigation, d'abord littéraire, à l'anthropologie scientifique pour y intégrer la violence et les religions qui l'ont contenue aux deux sens du verbe , Girard s'est avancé au-delà du cloisonnement des sciences humaines, vers une véritable science de l'homme.
La singularité de cette science Une lecture tout à fait neuve des textes scientifiques, philosophiques, littéraires, religieux, qui, au milieu du désarroi et du scepticisme ambiants, donne du sens aux temps que nous vivons. -
Le marxisme est un humanisme : Jean-Paul Sartre, Georg Lukács : deux philosophies pour l'humanité (1923-1975)
Stéphanie Roza
- Puf
- 24 Janvier 2024
- 9782130853190
À partir des années 1930, la découverte des textes de jeunesse de Marx (les Manuscrits de 1844 et L'Idéologie allemande) amorce une réflexion sur la place de l'humanisme dans le marxisme, qui culmine vingt ans plus tard avec Jean-Paul Sartre et Georg Lukács qui, chacun à sa manière, tentent alors de réintroduire la subjectivité individuelle et son irréductible liberté dans une conception matérialiste et révolutionnaire de l'histoire. Il s'agit de régénérer un projet d'émancipation individuelle et collective après la terrible période de glaciation stalinienne. Mais quelle est la marge de manoeuvre des humains face aux forces sociales qu'ils engendrent par leur activité ? Comment concilier révolution et démocratie ?
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Métaphysique de l'Anthropocène Tome 1 : nihilisme et totalitarisme
Jean Vioulac
- PUF
- 26 Avril 2023
- 9782130844440
L'ouvrage part de la question de l'Anthropocène pour montrer la nécessité d'élaborer une anthropologie philosophique qui place la négativité au coeur de l'essence de l'homme, et tente sur ces bases de développer une philosophie de l'Histoire fondée sur une dialectique tragique. Il analyse ensuite la Première Guerre mondiale comme événement en lequel se sont déchaînées la négativité humaine et sa puissance de destruction, puis le totalitarisme comme système politique en lequel s'est institutionnalisé ce régime de mobilisation totale pour la destruction totale. Il engage ensuite une généalogie du totalitarisme, pour montrer d'abord que la métaphysique de Platon en élabore le modèle théorique, ensuite que l'Église catholique médiévale instaure l'appareil étatique nécessaire pour le mettre en oeuvre. Le destin du christianisme, dans une troublante analogie avec celui du marxisme, s'impose comme archétype de la dialectique tragique, qui est alors analysée en termes métapsychologiques pour la fonder sur la structure psychique de la mélancolie.
Un second volume sera directement consacré à la question de la révolution industrielle et du capitalisme. -
Considerations inactuelles iii et iv
Friedrich Nietzsche
- Folio
- Folio Essais
- 2 Octobre 1992
- 9782070327294
«Les hommes sont encore plus paresseux que timorés et ils craignent avant tout les ennuis dont les accableraient une honnêteté et une nudité absolues. Seuls les artistes haïssent cette démarche nonchalante, à pas comptés, dans des manières empruntées et des opinions postiches, et dévoilent le secret, la mauvaise conscience de chacun, le principe que tout homme est le miracle d'une fois ; ils osent nous montrer l'homme tel qu'il est lui-même et tel qu'il est seul dans chaque mouvement de ses muscles, bien plus, qu'il est beau et digne de considération selon la stricte conséquence de son unicité, qu'il est neuf et incroyable comme toutes les oeuvres de la nature et nullement ennuyeux. Si le grand penseur méprise les hommes, c'est leur paresse qu'il méprise, car c'est elle qui leur donne l'allure indifférente des marchandises fabriquées en série, indignes de commerce et d'enseignement. L'homme qui ne veut pas appartenir à la masse n'a qu'à cesser d'être indulgent à son propre égard ; qu'il suive sa conscience qui lui crie : "Sois toi-même ! Tu n'es pas tout ce que maintenant tu fais, penses et désires."»
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La philosophie à l'époque tragique des Grecs ; sur l'avenir de nos établissements d'enseignement
Friedrich Nietzsche
- Folio
- Folio Essais
- 13 Mars 1990
- 9782070325221
«Les Grecs, parce qu'ils sont véritablement sains, ont une fois pour toutes légitimé la philosophie elle-même du simple fait qu'ils ont philosophé, et bien plus en effet que tous les autres peuples.Ils ont su commencer à temps ; et cet enseignement qui détermine à quel moment il faut commencer à philosopher, ils l'ont prodigué plus clairement qu'aucun autre peuple. Ce n'est pas à vrai dire une fois qu'on est dans le malheur qu'il faut commencer, mais c'est dans le bonheur, en pleine force de l'âge, fort de la bouillonnante allégresse d'une vigoureuse et victorieuse maturité virile. Le fait que ce moment-là ait été celui où les Grecs ont philosophé nous en apprend autant sur ce qu'est la philosophie et ce qu'elle doit être que sur les Grecs eux-mêmes.» Friedrich Nietzsche
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Pour une littérature combattante
Simone Weil
- Indigene
- Ceux Qui Marchent Contre Le Vent
- 8 Octobre 2020
- 9782375950968
Ecoutons son jugement car il dit vrai : oui, nous avons commis un crime en laissant salir la littérature, en sacrant "écrivains" de vulgaires rédacteurs à peine dignes de signer des réclames pour crème de beauté, en laissant les moeurs littéraires s'abîmer dans des bassesses incroyables. Nous en portons tous, douloureusement, la responsabilité. Ces quatre textes de Simone Weil sont là comme un espoir, pour nous rappeler à "la haute littérature" comme valeur à retrouver, et nous faire "pousser des ailes contre la pesanteur" d'un monde qui s'est séparé de l'esprit.
Sylvie Crossman, directrice éditoriale "Le seul grand esprit de notre temps" , disait, de la philosophe Simone Weil, Albert Camus, son éditeur posthume qui gardait toujours sur lui une photo d'elle. Elle s'engagea en usine pour vivre l'oppression de la condition ouvrière ; rejoignit le camp des anarchistes pendant la Guerre d'Espagne ; la France libre du général de Gaulle, à Londres, limitant sa nourriture par solidarité avec les Français soumis au rationnement.
Elle mourut d'épuisement et de tuberculose, le 24 août 1943, au sanatorium d'Ashford, en Angleterre, à l'âge de 34 ans.
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Hannah Arendt et la question juive : pour une relecture
Michel Dreyfus
- Puf
- Questions Republicaines
- 19 Avril 2023
- 9782130844846
Sur l'antisémitisme, le premier volume des Origines du totalitarisme, la trilogie d'H. Arendt, contient de nombreuses erreurs provenant d'une méconnaissance de l'histoire ainsi que d'une large utilisation d'écrits d'extrême droite, antisémites et nazis. Les analyses sur les juifs de cour, l'émancipation des juifs européens, le rôle des Rothschild, la montée de l'antisémitisme en Europe à partir des années 1880 et l'affaire Dreyfus présentée comme une répétition du génocide, sont indéfendables. L'antisémitisme allemand de la fin du XIXe siècle, la Grande Guerre et ses conséquences, la crise de 1929 et le nazisme sont ignorés. Enfin, les juifs seraient responsables de leur malheur. Pourquoi H. Arendt, juive allemande contrainte de fuir son pays en 1933, éprouve-t-elle une telle haine à l'égard des juifs ? Outre son mépris pour l'histoire, l'influence qu'exerce sur elle la pensée de M. Heidegger, du sioniste K. Blumenfeld et de l'historien S. Baron répond à cette question.