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Socrate à vélo ; le tour de France des philosophes
Guillaume Martin
- Grasset
- 6 Février 2019
- 9782246815754
« Imaginez Socrate, Aristote, Nietzsche, Pascal et consorts sur la ligne de départ. Suivez leur préparation pour le Tour de France, la plus prestigieuse épreuve cycliste au monde, à laquelle ils ont étrangement été conviés. Partagez leurs interrogations, leurs doutes, leurs errements. Réfléchissez à leurs côtés. Pédalez avec ces drôles de sportifs, ces coureurs philosophes, ces « vélosophes » comme je m'amuse à les appeler. On dit qu'ils seraient dotés d'une potion magique : leur intelligence. Celle-ci leur permettra-t-elle de conquérir le maillot jaune tant convoité ? »Guillaume Martin Dans La sagesse du vélo, Guillaume Martin ouvre les vannes de l'imagination pour nous faire découvrir le monde du cyclisme et nous donner à penser. Ici l'essai se mêle à la fiction, la fable aux méditations les plus profondes; on voit Nietzsche s'entrainer courageusement en écoutant Les chemins de la philosophie sur France Culture, d'illustres philosophes grimper les cols aux côtés des plus grands champions, Heidegger tomber dans un fossé, Socrate prendre la tête du peloton ou encore Sartre coacher de l'équipe de France... Le but de cette fantaisie philosophique ? Effacer les clichés qui collent à la peau des sportifs, montrer que l'effort physique de haut-niveau n'est pas l'ennemi de l'activité intellectuelle, que la tête et les jambes n'ont aucunement lieu d'être distinguées. Car, comme le rappelle très justement Bergson, « il faut penser en homme d'action et agir en homme de pensée ».
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Le 14 février 2004, Marco Pantani est retrouvé mort, d'une overdose, dans la Résidence La Rose à Rimini. L'enquête révèle qu'il a vécu seul, les derniers jours de sa vie, et qu'avant de mourir, il a mangé de la cocaïne puis détruit sa chambre dans un accès de paranoïa. Le jour de ses funérailles, les journaux reproduisent le portrait d'un ancien champion dépressif, toxicomane et dépravé. Chargé du dossier, le juge Paolo Gengarelli écarte d'emblée la piste du suicide et de l'homicide. L'instruction est bouclée en moins de deux mois. L'enquête, pourtant, ménage des zones d'ombres. Le désordre de la pièce suggère qu'il s'est probablement défendu contre un agresseur. Pantani d'ailleurs, avait réclamé de l'aide par téléphone à la réceptionnniste parce que des gens « le dérangeaient », et son cadavre présentait des traces noirâtres sur la nuque, des excroissances de chair, pareilles à des onglets, laissant penser qu'on l'avait contraint à avaler de la cocaïne. Enfin, ceux qui l'avaient croisé, dans les derniers instants de sa vie, les employés de l'hôtel, ses voisins de palier, se souvenaient d'un homme affable, plutôt calme et courtois, en contradiction avec ce personnage égaré, bouffi de solitude, décrit par la police. Pour tenter de résoudre le mystère de sa mort, l'auteur mène une contre-enquête, obsessionnelle et minutieuse. Il se remet dans les pas de Pantani. A Rimini dans le bureau du juge. A Bologne au procès de ses dealers. A Cesenatico, dans sa ville natale, une station balnéaire de la Riviera Adriatique, la « riviera delle sballo » théâtre de tous les vices, mais aussi auprès de ceux qui l'ont connu, ses parents, ses proches, ses amis d'enfance, sans jamais trahir le sujet de sa quête : Marco Pantani lui-même. L'homme autant que le personnage. Le champion au-delà de sa légende. En allant toujours, au plus près de la vérité. Avec à la clé, cette question subsidiaire : et si tout s'était noué le 5 juin 1999 à Madonna di Campiglio, quand on l'a banni du Tour d'Italie au terme d'un contrôle anti dopage ?
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Pour la première fois depuis son départ de Sydney, Marie-José Perec, triple championne olympique, revient sur ce qui s'est vraiment passé en septembre 2000. Avide de réconciliation nationale, l'Australie souhaitait ardemment la victoire de Cathy Freeman, symbole de la cause aborigène. Perec raconte comment elle s'est trouvée en butte à l'agressivité de tout un pays et au harcèlement de petits groupes mal intentionnés liés à sa rivale. Adepte de la résilience et refusant de rester bloquée sur cet épisode, Marie-José Perec raconte enfin son évolution dans un autoportrait de femme sincère et sans tabous. Elle revient sur son enfance en Guadeloupe où domine la figure d'une grand-mère maîtresse femme, dans un matriarcat de personnalités fortes. Elle aborde ses difficultés adolescentes, les rapports de cette rebelle avec ses entraîneurs, son refus de l'autorité, sa conquête d'indépendance et ses histoires d'amour. Vies multiples, souvent souterraines, dont elle ne se cache plus aujourd'hui. Elle évoque aussi son désir d'enfant et ses difficultés à en avoir. Au-delà de la championne orgueilleuse et impressionnante, parfois mutique, on découvre une citoyenne fière de sa négritude, soucieuse de promouvoir la cause des oubliés de la République et indignée que la France refuse de reconnaître le traumatisme causé par l'esclavage. Surtout, loin de la sportive dominatrice et complexe, on découvre un personnage fantasque, rêveur et qui aime rire. Le mystère Perec est ici éclairci.
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Voyageur de la verticale, Lionel Daudet ne reste pas longtemps immobile. Il vient de boucler une expédition de plusieurs centaines de kilomètres sur la ligne de crêtes de l'Oisans, alors qu'il se remet à peine d'une amputation de huit orteils gelés !
Alpiniste original, Lionel Daudet s'est taillé une réputation à part, à base d'intransigeance, d'autonomie et de quasi-fusion avec l'environnement, même le plus hostile. Intransigeance parce qu'il grimpe sans moyens de communication avec l'extérieur, ni radio, ni téléphone. Sans aide mécanique, pour se déplacer entre deux sommets, il a le choix entre le vélo, le ski ou les raquettes...
Autonomie, parce qu'il choisit un chemin d'escalade bien à lui, quitte à renoncer s'il le faut à l'exploit technique, sans esbroufe, portant seul son matériel.
Quasi-fusion avec la nature, car il est capable de se fondre dans le blanc de la neige ou de rester suspendu des jours entiers au creux d'une faille.
Ce n'est donc pas seulement le témoignage d'un surdoué de l'odyssée verticale que nous allons lire, mais aussi la méditation d'un homme qui a su trouver de la joie jusque dans la douleur. Il raconte ici trois expéditions hors du commun :
Une ascension au Sud du Groenland, le mont Combatant en Colombie Britannique, la trilogie des Grandes Jorasses. Joie d'atteindre le sommet mais douleur aussi de l'effort. Joie d'être seul mais douleur de perdre huit orteils en février 2002 dans la face Nord du Cervin, alors qu'il était recroquevillé dans son duvet glacé, depuis neuf jours. C'est aussi le carnet de notes d'un sage qui devient roche, vent ou neige, d'un solitaire placé dans des conditions extrêmes. -
A 17 ans, Titouan Lamazou part vers les Caraïbes en bateau-stop sur Vendredi 13, le monocoque de Jean-Yves Terlain. Son service militaire, il l'accomplit sur Pen Duick VI sous les ordres d'Eric Tabarly. En 1982, tenaillé entre ses trois passions : la mer, l'écriture et la peinture, il passe un an dans le Haut Atlas marocain et en revient avec un premier roman d'aventures, le Trésor de l'Atlas. En 1986, il fait le tour du monde avec escale, puis entreprend de construire Aquitaine II. Enfin le 26 novembre 1989, il largue les amarres. 109 jours plus tard, après 46 000 kilomètres sans escale ni assistance au travers des océans, il rejoint en vainqueur et héros les Sables-d'Olonne. Seuls cinq marins ont déjà réussi à boucler le tour du globe sans mettre pied à terre - Robin Knox-Johnston détient le record en 313 jours. Ce livre sera au jour le jour le récit de son aventure mais aussi de tous les sentiments et réflexions d'un homme seul pendant quatre mois sur un bateau de 18 mètres. Patrick Le Roux est journaliste au service Sports de Libération. Il a tenté en juin 1987, avec Titouan Lamazou, de battre le record de la traversée de l'Atlantique.
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Le roman du Vendée-Globe
Christophe Agnus, Pierre-Yves Lautrou
- Grasset
- 13 Octobre 2004
- 9782246675914
Vendée Globe - Dans les coulisses de la légende est le récit documenté d'une saga extraordinaire : celle d'une course à la voile autour du monde (en solitaire et sans assistance) hors norme, le Vendée Globe, dont le départ de la 5e édition est prévu le dimanche 7 novembre 2004 aux Sables d'Olonne. Le destin de « L'Everest de la voile », comme on surnomme cette course, est exceptionnel. Depuis sa création dans un bar du Cap, jusqu'au scandale qui a éclaboussé son organisateur, avant qu'elle ne soit rachetée par Philippe de Villiers en 2003.
Le Vendée Globe, c'est le sauvetage de Philippe Poupon par Loïck Peyron ; Bertrand de Broc qui se recoud la langue lui-même ; le naufrage de Thierry Dubois et Tony Bullimore dans le Grand Sud ; Raphaël Dinelli sauvé d'une mort certaine par Pete Goss ; la disparition de Gerry Roufs ; le sacre d'Ellen MacArthur.
Autant de moments légendaires que ce livre écrit par deux passionnés éclaire d'un nouveau jour, grâce à une enquête précise, des archives jamais exploitées et une centaine d'entretiens. Quel rôle jouent véritablement les sponsors ? Comment les coureurs acceptent de jouer les VRP ? Quelles sont les relations entre Philippe Jentot et Philippe de Villiers l'ex et le nouveau propriétaires ? Quel rôle jouent les patrons vendéens ? Comment Michel Desjoyaux et Ellen MacArthur ont géré leur communication ? -
« Il faut être fou pour devenir président de l'Olympique de Marseille, mais il faut l'être complètement pour imaginer que cela durera toute la vie. A la minute même où j'ai été nommé, j'ai commencé à penser au jour de mon départ. J'ai vidé mon bureau un dimanche, au mois de juin 2009. Je suis presque certain qu'il faisait beau à Marseille. Tout au fond, à l'intérieur, la météo n'était pas aussi bonne. »Pape Diouf a été le premier président de club noir en Europe. Quel destin pour ce jeune sénégalais qui a découvert Marseille en distribuant le courrier avant de devenir journaliste sportif, agent de joueurs puis président du club le plus célèbre de France ! De l'Afrique familiale aux figures croisées, Bernard Tapie, Robert Louis-Dreyfus, Didier Drogba, Marcel Desailly, des locaux du journal communiste La Marseillaise aux coulisses du monde du foot, Pape Diouf dit presque... tout. Et garde son caractère entier. Sa phrase de prédilection, empruntée à l'Africain Samory Touré, est « Quand l'homme refuse, il dit non ».
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Le dribble n'est pas né par hasard au Brésil. Les premiers joueurs noirs ont commencé à dribbler pour éviter les contacts avec les défenseurs blancs et éviter de se faire rosser sur la pelouse et à la fin des matchs. Il s'est développé sur les plages et les terrains vagues, avec une pelote de chaussettes ou une petite balle en caoutchouc. C'est un mouvement de hanche, similaire à celui des danseurs de Samba et des lutteurs de Capoeira, ludique, acrobatique, marque des plus grands solistes. « Audace et joie » - la devise de Neymar. Le football est sublime, puéril, et s'il suscite tant d'émotions, il le doit au dribble brésilien : un art libre, joyeux, passionné, habité par les mots.
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Ce livre d'attaque à un tabou : le sport et la couleur de la peau.
Pourquoi certaines disciplines sont-elles à ce point dominées par les Africains, les Afro-américains et les Antillais ? Sur les 80 sprinters qui sont parvenus à courir le 100 m en moins de 10 secondes depuis 1968, 78 sont Noirs. Cette mainmise s'explique-t-elle par des facteurs sociologiques, historiques ou scientifiques ? Faut-il y voir revenir les fantômes inquiétants des jeux "nazis" de Berlin en 1936 dans les stades sud-africains ?
La cinquantaine de sportifs, scientifiques et grands témoins interrogés pour ce livre permettent de faire la part entre fantasmes et réalité. Des généticiens reconnus avancent l'hypothèse d'une prédisposition naturelle. Un prétendu "gène du sprint", l'ACTN 3, a même été identifié dès 2003 par des scientifiques australiens. Où est la vérité ? Quelles sont les coulisses de la légende noire des Jeux ? De l'Américain Jesse Owens, le sprinter qui osa défier Hitler en 1936, au champion olympique, le Jamaïcain Usain Bolt, ce "black power" est seulement perturbé par un jeune homme blond d'Aix-les-Bains, un certain Christophe Lemaître...
Entre l'essai et l'enquête, un livre qui fera date. -
Sur le devant de la scène ou dans les coulisses de l'exploit, Cyrille Guimard n'a pas d'équivalent( dans l'histoire du cyclisme contemporain. Depuis près de quarante ans, les spécialistes le considèrent comme "l'homme le plus important et le plus influent" du milieu. Vainqueur en 94 de courses professionnelles, dont 7 victoires d'étapes dans le Tour de France, redoutable sprinter, il était sur la route, doté d'une incroyable capacité d'analyse, une vertu qu'il mettra très vite au service des autres. Car c'est comme directeur sportif qu'il deviendra le personnage d'exception que nous connaissons.
Mais le connaissons-nous si bien... ?
Après des années de réticence et de silence, le "Petit Napoléon des pelotons" raconte enfin ce que furent les "années Guimard" qui, à la charnière de deux cyclismes - l'artisanal et le commercial - apportèrent une bouffée d'oxygène à un milieu arc-bouté sur ses traditions.? Quelle fut sa relation avec Bernard Hinault ? Et ses liens fusionnels avec Laurent Fignon ? De la Régie Renault à Bernard Tapie, des ententes tacites aux relations occultes, c'est tout un monde que nous Cyrille Guimard. Et plus encore les secrets de cette époque bénie où le cyclisme cultivait sa part d'ombre, mais aussi et surtout sa grandeur d'âme. -
Barry John a été le plus grand demi d'ouverture de sa génération, l'un des plus grands que le rugby ait produit. Sous l'angle du nombre de points marqués, son exploit tient du prodige. Mais ce n'est pas sous celui de la statistique qu'il faut l'apprécier, mais sous celui de son apport au jeu.On se souviendra de lui pour sa vitesse, la s-reté de son contrôle du ballon, son incroyable sens de l'anticipation qui lui permettait d'anticiper non pas un mais deux ou trois mouvements possibles de l'adversaire. On se souviendra aussi de son coup de pied souvent trompeur et toujours redoutable, de son courage, de son endurance et par-dessus tout de son esprit sportif. Il jouait au rugby par amour du jeu.Dans ce livre, il raconte ce que fut sa jeunesse dans un petit village du pays minier de Galles. " ... Il me semble que j'ai toujours donné des coups de pied dans un ballon... Je ne pouvais voir un morceau de papier, un mégot ou un bout de bois sans y courir et y donner un coup de pied, en imaginant déjà les cris d'une foule en délire... "C'est ainsi que du rugby à l'école et au village, il vint à Llanelli, puis à Cardiff, pour endosser enfin le maillot rouge du pays de Galles. Il fait revivre pour nous les triomphes de l'équipe de Galles dans les débuts des années 70, la tournée des Lions en Afrique du Sud en 1968, ses rencontres avec l'équipe de France, la désastreuse visite galloise en Nouvelle-Zélande de 1969 et la tournée glorieuse de 1971, le couronnement de sa carrière, au cours de laquelle les Lions britanniques battirent les All Blacks dans deux rencontres sur trois.
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Arrêté le 20 janvier 2004 par le Brigade des stupéfiants, à l'aéroport d'Orly, Philippe Gaumont, coureur de la formation française Cofidis ne fera plus jamais de vélo. C'est sa troisième implication dans une affaire de dopage et il a décidé de tout dire sur ses dix ans de professionnalisme : la cortisone dès la première saison, l'EPO ensuite, et puis la drogue, tous les hivers, pour faire la fête, pour aller s'entraîner ou fuir le quotidien.
Ses anciens amis, ses employeurs et ses collègues le font passer pour un menteur, un déséquilibré. Pourtant, quelques mois plus tard, les aveux de David Millar, le leader de Cofidis, viendront étayer ses dires. Le récit de Philippe Gaumont, chronique du cyclisme moderne, montre que même après le séisme de l'affaire Festina, ce sport n'a rien fait pour se débarrasser vraiment du fléau du dopage. Beaucoup de coureurs ont continué à se doper, à acheter des courses et les dirigeants, dans leur grande majorité, ont fermé les yeux. Quel est le rôle occulte des médecins ? Pourquoi le système de rémunération des coureurs favorise-t-il le dopage ? Comment imaginer son avenir quand on sait que sa carrière s'arrête à 32 ans ? Philippe Gaumont parle aussi des courses achetées.
« Parfois, en voyant mon sang se mélanger aux produits, dans la seringue, puis remonter vers mon coeur, je me demandais quel effet cela allait produire, à l'intérieur de moi. » A chaque fois, Gaumont a repoussé sa peur, ses interrogations car tout, autour de lui, le persuadait qu'il n'y avait pas d'autre issue. Aujourd'hui, il raconte. C'est sa manière de sortir la tête haute d'un monde qui, saison après saison, l'avait coupé de la réalité. -
Le 27 janvier 2006, Jean-Christophe Lafaille, le plus grand alpiniste de sa génération, trouvait la mort en Himalaya, au Makalu, l'un des quatorze sommets de plus de 8 000 mètres de la planète. Sans lui, à 36 ans, mère de deux enfants (Jérémie, 12 ans, né d'une union précédente et Tom, âgé de 5 ans, fils de Jean-Christophe), Katia à la fois forte et fragile affronte le vide de la reconstruction. Comment s'en sortir ? Quel avenir pour une femme dans un univers où ni les machos à crampons ni les mufles à piolets ne vous épargnent leurs sarcasmes ? A-t-on le droit de vivre autrement l'amour avec un homme qui tutoyait la mort en altitude ? Peut-on survivre au deuil d'un alpiniste sans sépulture ?Cette sportive qui n'a pas froid aux yeux, alternant les compétitions de descente en VTT, le parapente, l'alpinisme en solitaire, cette risque-tout qui longtemps ne s'encordait pas en montagne, funambule au-dessus des glaciers, avait tôt cessé d être une bourgeoise rêveuse des bords du Léman. Mariée à 18 ans, divorcée à 19, éprise de nature et d'espace blanc, solitaire souvent et par choix, Katia rencontra enfin Jean-Christophe et son destin changea. Ils inventèrent ensemble une autre façon de marcher, d'escalader, d'imaginer la montagne. Ils envisageaient de vivre ensemble dans l'ouest américain. Katia ira bientôt, sans lui, avec son fils Tom.
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En 1972, un avion transportant une équipe de jeunes rugbymen uruguayens s'écrase dans les Andes. Parrado, survivant, raconte comment après plusieurs jours de coma, il se réveille pour apprendre la mort de sa mère dans l'accident. Il s'engage alors avec d'autres rescapés dans une longue marche en haute montagne à la recherche de secours avec, comme seule nourriture, la chair de leurs amis décédés.
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Quel serait le combat le plus difficile à remporter pour un boxeur aussi doué que Monshipour ? Celui qu'il perdit en 2006, abandonnant en sueur et en sang le titre de champion du monde des super-coq à un thaïlandais aussi résistant qu' « un bout de bois » ? Le vrai courage ne consiste-t-il pas à affronter ses démons intérieurs, ses ennemis intimes ? On pourrait raconter, et ce serait déjà suffisant, l'histoire de cet enfant sage né en 1975 à Téhéran d'un père vice-préfet de la police, qui l'éleva seul sous un régime qui n'encourageait guère les libertés individuelles, puis de son arrivée à Poitiers chez l'une de ses tantes, âgé de 11 ans, ne parlant pas un mot de français?On pourrait brosser la fresque d'un gamin accrocheur qui réalisa son rêve, surnommé « Little Tyson », champion de France, puis d'Europe, enfin du Monde ! Mais il ne s'agit pas ici que de boxe et de rage, de combats dans la lumière et d'apprentissage dans l'ombre. Bien sûr, Mahyar raconte les coulisses pas toujours glorieuses du boxing business et l'envers du rêve, la vie de forain dans les parkings, les hôtels blafards, les petits boulots, la frénésie de vaincre. Son vrai combat reste celui qu'il remporte contre lui-même en retrouvant sa mère, Shahine (originaire du Kurdistan), qu'il n'avait jamais connue : cet iranien si fier d être français, marié à une psychologue, exemplaire dans l'intégration, accomplit son chemin vers les siens. Sa quête des origines le mène en 2006 en Iran : cette mère usée par la vie qui fut longtemps une chimère intime, le réconcilie avec lui-même.
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« Dans une autre vie, je serais charpentier ou menuisier. Du côté d?Hendaye ou de Ciboure. Il s?en est fallu d?un rien. Sincèrement, je n?étais pas désigné pour devenir footballeur, champion du monde médiatisé. Don du ciel : je suis appliqué, battant et acharné. Je ne suis probablement pas devenu défenseur par hasard. Plutôt que de briller à tout prix, j?ai appris à combattre. Et me suis imposé. A Bordeaux, Munich et en équipe de France. Sans perdre pour autant le goût de la liberté. Jamais je n?ai renié mon Pays Basque, ses forêts et ses plages. Ni raboté mes passions. Pour la musique, pour la mer, pour le sport. Au contraire, ce sont mes racines, ma famille et ma curiosité qui m?ont permis de demeurer « nature », au sens plein et entier du terme, dans mes rapports avec les autres, avec les femmes, avec mes compagnons de route, mais aussi avec le monde qui m?entoure, notre fragile planète dont l?avenir me préoccupe tout autant que celui des miens.Le football m?a peut-être apporté la gloire, il m?a surtout fait comprendre la valeur d?un engagement, la richesse d?une amitié, les fondements d?une conviction. Ce livre n?est évidemment pas mon testament ? je n?ai pas l?âge ! ? mais il tente de raconter mes envies, mes doutes, mes certitudes. Plus que le récit de mon existence ce sont les contours de celle que je rêve pour mon fils et tous ceux qui incarnent l?avenir que je me suis efforcé de définir. Parce que j?aime la vie. Et plus encore ses promesses. »Bixente Lizarazu
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Hier meneur de jeu de l'équipe de France de football, dont il a été le capitaine et le buteur, Michel Platini continue à 58 ans de distribuer les bons ballons et les bons points. Porté à la tête de l'UEFA en 2007 au terme d'une habile campagne, réélu triomphalement quatre ans plus tard, il est de plus en plus candidat à la présidence de la FIFA en juin 2015. Le meilleur n°10 de sa génération s'est ainsi mué en parfait animal politique...
Cette enquête au long cours, nourrie de très nombreux témoignages, explore sa personnalité complexe, s'attache à décrypter la façon dont il a consciencieusement grimpé les marches vers les sommets, montrant ses réussites mais aussi ses limites et ses ambiguïtés. Derrière ses blagues potaches et son détachement apparent, restent, intactes, une ambition, une vision, un immense talent, des audaces acquises auprès des grands patrons (Agnelli, Riboud, Lagardère...), et une habileté forgée par son commerce étroit avec plusieurs chefs d'Etat.
Portrait d'une reconversion maîtrisée...
Ou comment le « Platoche » qui a fait rêver toute une génération est devenu Monsieur le président... -
Versant océan ; l'île du bout du monde
Isabelle Autissier, Lionel Daudet
- Grasset
- 7 Mai 2008
- 9782246730811
Non, la mer et la montagne ne sont pas contradictoires. La preuve : ce livre écrit à quatre mains par une navigatrice au long cours (Isabelle Autissier) et un alpiniste polyvalent (Lionel Daudet). Leur but ? Partir à la découverte de la Géorgie du Sud, petite île deux fois moins étendue que la Corse, située aux confins du monde et aux marges de l'Antarctique. Une oasis de pureté, hérissée de montagnes essentielles, recouverte de glaciers par dizaines et peuplée d'une faune - manchots, albatros, otaries, éléphants de mer - prolifique. Trois mois durant, grâce à un bateau en aluminium de 15 mètres, des skis et des traîneaux, secondés par quatre autres compagnons (deux autres grimpeurs et deux autres marins), Isabelle Autissier et Lionel Daudet ne se sont pas contentés de circonscrire un sanctuaire d'exception, ils ont arpenté ses territoires les plus méconnus, fréquenté ses côtes les plus inaccessibles et conquis ses sommets les plus impressionnants. Ils ont surtout marié leurs contraires, échangé leurs certitudes et lancé d'infinies passerelles entre deux spécialités (la mer et la montagne) beaucoup moins antinomiques qu'on ne veut bien le dire. Ensemble, ils ont réfléchi au devenir de l'aventure, à la santé de nos océans, au futur de notre planète. Présenté sous forme d'ABCdaire, ce livre est agrémenté de nombreuses cartes et phtographies (in-texte).
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C'est un footballeur à part. Elément essentiel de la victoire des Bleus lors de la Coupe du Monde 1998 et de l'Euro 2000, compagnon indispensable de Zidane, Desailly ou Thuram, buteur prolixe et décisif, mais, plus encore, personnage inattendu. S'il a consacré l'essentiel de sa vie au ballon rond, Youri Djorkaeff, 37 ans, n'a cessé, en parallèle, d'élargir ses horizons. Son ouverture d'esprit, son goût de l'échange, son sens sacré de la famille, ses curiosités intellectuelles ont participé à son épanouissement au moins autant que ses multiples succès. Tôt révélé au jeu, Youri a dû batailler ferme pour se faire un prénom - son propre père, Jean, fut lui-même sélectionné en équipe nationale - et imposer ses manières d'artiste aux grosses « cylindrées » du football moderne.
Fulgurant, surprenant, il a fait ses preuves en accéléré avant de gagner le respect au gré de trois des plus intenses championnats internationaux (en Italie, Allemagne et Angleterre). Cette vie d'exil - conclue aux Etats Unis, où il prolonge aujourd'hui encore sa passion - Youri Djorkaeff l'a choisie en conscience. En souvenir d'un grand-père arménien et d'un autre Kalmouk, mais surtout par respect d'un héritage culturel qu'il évoque avec émotion et respect. Dans son autobiographie, Youri Djorkaeff n'occulte rien. Ni ses doutes, ni ses enthousiasmes. Les « retombées » déraisonnables de la Coupe du Monde, les conséquences psychologiques d'une blessure, l'amitié et la concurrence au sein de l'équipe de France, la quête de la Coupe d'Europe avec le PSG, la folie de l'Inter de Milan, ses rapports contrastés avec les médias, les figures complexes d'Arsène Wenger ou Luis Fernandez, son rêve d'être président de club, son amitié avec Yannick Noah, sa découverte du phénomène Ronaldo. -
Vainqueur du Tour de France à deux reprises, Laurent Fignon entre, à 22 ans, dans la légende du cyclisme français et devient le héros de toute une génération. Il incarne la jeunesse, la fougue, l'impertinence, et rivalise avec des coureurs, comme Bernard Hinault à qui il rend un vibrant hommage. Entre 1982 et 1993, Laurent Fignon traverse l'âge d'or d'un sport épique et connaît tout ce qu'un champion hors normes peut espérer et redouter : le dépassement de soi, la gloire, une blessure grave, des périodes de doute, la tentation du dopage et le terme d'une carrière exigeante. En 1989, on le croit fini : il renaît de ses cendres, remporte le Tour d'Italie et termine le Tour de France, à la deuxième place, derrière l'Américain Greg LeMond, mieux équipé - huit secondes les séparent après 3 285 kilomètres de course. Dans ce témoignage sans concessions, l'ancien champion, devenu commentateur sportif sur France Télévisions, nous dévoile aussi, pour la première fois dans ce milieu si fermé, l'envers du décor : les fêtes, les filles, la camaraderie, les trahisons, les combines, et bien sûr le dopage... Car Laurent Fignon a vécu le cyclisme à son apogée, entre les archaïsmes d'antan et les ambiguïtés d'aujourd'hui : une époque où les cyclistes n'avaient peur de rien.
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En 1985, Bob Hobman et un équipage de six marins gagnaient un fabuleux pari : traverser l'océan Indien, de Bali à Madagascar, sur un trimaran de bambou comme l'avaient fait, il y a quelques milliers d'années, les premiers marins de la planète. Le {Sarimanok} (c'est le nom d'un petit oiseau porte-bonheur du Sud-Est asiatique) a été construit selon les techniques néolithiques disparues (aucun métal, seulement des matériaux organiques). De l'abattage de l'arbre qui, évidé, constitue la coque, au tissage des voiles, tout releva de prouesses hors du commun.La traversée, longue de 4 000 milles, sera une formidable épreuve. Pendant deux mois, les tempêtes se succèdent. A bord tout est trempé, la nourriture (à base de poisson séché) pourrit, un des hommes tombe malade, et l'équipage n'a rien à espérer du pétrolier norvégien qui croise sa route sans apercevoir ce fétu de paille sur l'océan. Bob Hobman prépare une nouvelle expédition qui le conduira de l'Indonésie à l'Australie.
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Hier encore, le seul destin des vieux chevaux était l'abattoir. Le domaine du Pech-Petit, créé par Josette Boon, a réparé cette injustice à l'égard de "la plus noble conquête de l'homme" : cracks des champs de courses ou travailleurs obscurs de la campagne y courent leur dernier galop dans les paysages verdoyants du Lot. Nous n'oublierons pas de sitôt Coco, le cheval de montagne sauvé quatre fois de la tuerie par des enfants d'Annemasse ; Bayard, qui s'est usé à la tâche en transportant des tonnes d'ordures ; Lisette, l'ancienne danseuse de cirque devenue cheval de corbillard ou le fier Ut Majeur qui a participé à trois championnats du monde et deux Jeux olympiques. Tous ces condamnés et bien d'autres ont vécu en liberté leurs dernières années. Tissé d'anecdotes pleines de tendresse, le Dernier galop est un hymne à la nature, une bouleversante histoire de solidarité et d'amitié.
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Le ballon rond comme une culture. Pas comme un phénomène de société à décoder. Mais une {culture}. Avec ses régionalismes : sur le terrain comme dans les gradins, on ne footballe pas de la même façon au Brésil, en Espagne, en France, en Angleterre ou en Italie. Avec ses folklores, ses musiques : des chapitres tordants et très instructifs sur les chansons de foot, les footballeurs chantants et les passerelles jetées entre le foot et le rock. Avec ses mythes, ses perversions : des pages consacrées au foot et aux femmes, ou encore au foot et aux supporters homosexuels. Avec son histoire, ses opinions politiques, ses grands textes.
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Samantha Davies : signes particuliers ? Le sourire, l'optimisme, un brin d'accent anglais, une fille dans un monde d'hommes. Au terme du dernier Vendée Globe 2009-2010, tour du monde en solitaire et sans escale, Samantha Davies n'est pas arrivée la première, mais quatrième. Une performance ? Oui, bien sûr. D'autant plus appréciable que la navigatrice a gagné en prime le coeur du public.
Trois mois durant, le poids plume de la course, agée de 36 ans, sa bonne humeur, son savoir-faire, ont incarné une autre manière de naviguer. Les moyens de communication toujours plus sophistiqués - photos en ligne, blogs partagés, vidéos minute - ont rameuté dans son sillage des légions entières de terriens épatés par tant de spontanéité.
Au gré de son livre, Samantha Davies fait valoir d'autres arguments. Une enfance salée, des parents passionnés, des études à Cambridge, un esprit d'équipe - mais, plus encore un goût pour le bonheur à nul autre pareil. Un goût qu'aujourd'hui cette navigatrice hors normes voudrait paratager avec le plus grand nombre.