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Cela fait 200 ans que l'on s'ingénie à vouloir contrôler un ballon ovale. Quelle gageure !
Le monde est fait de rebonds plus ou moins favorables, le rugby n'en est donc qu'une réplique ludique et joyeuse. Ce sport qui représente si bien le monde, notre monde, avec femmes, hommes, grands et petits, gros et maigres...
Le fêter 200 ans après qu'un inconscient a choisi de se saisir du ballon à la main plutôt que de le contrôler avec son pied, c'est aussi dire combien ce monde a encore tant besoin de ruptures et de gestes insensés pour se réinventer. Alors, plus que jamais, célébrer le bicentenaire de la naissance de ce sport est férocement d'actualité.
De l'Inde aux États-Unis, de l'Afrique du Sud à l'Angleterre, sur tous les terrains et par tous les temps, les photos parfois surprenantes de ce livre donnent à voir le rugby tel qu'il se joue sur notre planète ronde, avec un ballon ovale. Joyeux anniversaire ! -
Autobiographie du président du racing club de Lens.
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Ce livre réunit deux hommes qui n'avaient en commun que le rire et la lecture des pages de Charlie Hebdo. Question football, l'un s'y connaît comme pas deux quand l'autre découvre que ça se joue à onze.
Le premier, c'est Alain Leiblang, homme de l'ombre et de nombreux écrits (discours, etc.) d'un certain Michel Platini. L'autre, c'est le dessinateur satirique Gab, de son vrai nom Gabriel de Dieuleveult, véritable phénomène de ces dernières années. Alain a donc raconté à Gab ce que c'est que le football juste avant la Coupe du monde qui doit se jouer au Qatar en fin d'année (21 novembre au 18 décembre). Et Gab a fait parler son génie...satirique. Le résultat est drôle et cinglant. On y parle aussi bien de l'organisation (télés, sponsors, billetterie, etc.) que du pays lui-même (place des femmes, liberté sexuelle, etc.) ou des conséquences d'une telle organisation pour le climat (stades climatisés, vols, coûts hôtels, etc.). -
Depuis que son père l'a emmené un soir à Geoffroy-Guichard, « dans l'enfer vert immaculé » comme le chantait Renaud, le narrateur a les Verts dans la peau. Une passion folle et dévorante. Dans cette balade stéphanoise, l'auteur ne masque rien du regard des autres et, certaines fois, de la déraison qui accompagne cet attachement.
Ce premier roman nous plonge dans la vie d'un fan avec une certaine douceur du verbe. Il nous raconte une émancipation par le truchement de l'amitié, de l'amour. Et, au final, se dessine une forme de quête absolue pour un sport qui a bien changé en quarante ans, un sport dans lequel le héros finit par ne plus se reconnaître.
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Devenu une véritable star en Argentine, Hernán Casciari a connu le succès dès son premier livre « Un peu de respect, j'suis ta mère » (traduit chez Calmann-Lévy). L'auteur qui sait si bien manier l'humour potache en même temps qu'il possède une sensibilité à ? eur de peau y racontait la vie cinglée d'une femme au foyer à travers son blog personnel. Ce que l'on retrouve ici est cette faculté à faire mouche à chaque phrase et de nous faire passer du rire aux larmes en un clin d'oeil.
Fan de football - et de Maradona faudrait-il ajouter - comme la très grande majorité des Argentins qui vit le sport comme la parfaite démonstration de leur identité, l'auteur nous invite à travers diverses histoires sportives à vivre sa vie. Celle d'un môme que le père a d'abord poussé au rugby avant de bifurquer vers le football. Entre souvenirs de matches de championnat animés, de rencontres de Coupe du Monde (l'Angleterre-Argentine de 1986 avec le « but du siècle » de Maradona est un régal de lecture) ou bien de portraits tel celui de Messi, la liste est longue des contre-pieds pris par l'auteur. Non sans humour, il évoque aussi ce championnat régional des « fous » qui semble si vrai qu'on ? nirait par y croire. Ce recueil de nouvelles, ni trop gaucho ni pas assez tanguero, abrite les farces d'un auteur génial et qui nous avait manqué.
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Laguille s'est fait coffret
Philippe Guillard
- En Exergue
- Le Sport Fait Son Cinema
- 23 Juin 2020
- 9791097469092
Finale du championnat de France de rugby 1990 entre Agen et le Racing club de France. Trois ans après avoir été vaincus par le Toulon de Daniel Herrero (1987), les Ciel et Blanc du Racing vont cette fois remporter le fameux Bouclier de Brennus. Philippe Guillard est de cette aventure et devient donc champion de France. Toute la France fait alors connaissance avec une joyeuse bande de gamins qui joue au rugby comme elle le ferait dans une cours d'école ; en faisant fi des codes.
C'est ainsi qu'un jour on la voit arriver sur la pelouse de Bayonne avec un béret basque sur la tête ou lors de cette finale au Parc des Princes devenue célèbre, avec un noeud papillon rose autour du cou ! Ca, c'est la première vie de Philippe Guillard. Et il y en aura bien d'autres. Comme lorsqu'en 1999, il publie Petits bruits de couloir qui consacre son arrivée définitive dans le monde littéraire (La Table ronde) avec à la clé deux prestigieux Prix (Grand Prix de la littérature sportive et Prix Sports-Scriptum).
Mais c'était un peu vite oublier que Philippe Guillard avait auparavant publié un joli premier roman, Pourquoi c'est comment l'amour (Editions Le Franc-Dire, 1991), vendu souvent sous le manteau. Cette première oeuvre a longtemps été un Graal pour les fans de l'auteur tant on devinait dans les premières pages ce qu'il en serait de ce champion du ballon ovale. Un humour fin, une sensibilité assumée et un regard à part sur les choses de la vie.
Voici donc rassemblés en un seul et même recueil ces deux ouvrages. Mais comme ce touche-à-tout ne sait pas s'arrêter, il lui a fallu d'un premier film pour faire une entrée fracassante dans le cinéma. Le fils à Jo sort sur tous les écrans de France au début de l'année 2011 et va conquérir pas moins de 1,3 million de spectateurs. Ce succès lance sa nouvelle vie de réalisateur, lui qui avait beaucoup joué avec les images sur l'antenne de Canal + et où ses sketches font aujourd'hui partie du patrimoine de la chaîne.
Quelques années auparavant, il faut dire que Philippe Guillard s'était déjà essayé au grand écran en signant les scénarios de 3 zéros, Camping 1 et 2, Disco et Turf pour Fabien Ontoniente. C'est donc fort de tous ces succès que nous avons choisi de " coffret " Laguille pour mieux le connaître mais aussi pour mieux l'apprivoiser.
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Des années de braise aux années de pèze
Jean Norval
- En Exergue
- Journalisme Narratif
- 16 Mars 2021
- 9791097469078
Jean Norval est mort en janvier 2000 quelques mois après avoir vécu le sacre mondial des Bleus de Zidane au Stade de France. Sa passion suprême pour les choses du football lui a permis de vivre ce moment clé dans l'histoire sportive de la Nation. Pourtant, lorsqu'il débute en 1960 à Miroir du football, il est loin d'être persuadé par la capacité de la France à se hisser sur le toit du monde même s'il sait de quoi il parle. Pendant près de 40 ans, il va arpenter les stades, tous les stades, des petites divisions aux plus grandes. Et très vite, il va observer ce sport changer et prendre une mauvaise direction. La modernisation brutale du football ne crée pas que des vainqueurs. Ce « grand art populaire » comme il se plaisait à l'écrire n'est plus du seul fait des footballeurs, l'argent a largement modi? é le panorama. Dès 1968, il trouve dans la lutte de quoi « libérer » le football en permettant aux joueurs d'être libres de jouer pour qui bon leur semble et ainsi ne plus appartenir « à vie » à leur club. Puis, il ne va cesser de s'interroger sur le jeu, sa tactique, son ordonnancement hors et sur le terrain. C'est la grande affaire de sa vie. Peu avant de mourir, il va remettre un manuscrit à son meilleur ami, c'est le livre que vous tenez entre les mains. Ce texte que nous avons volontairement laissé tel quel peut paraître daté, à tout le moins hors de propos. Il n'en est rien, c'est au contraire un véritable texte d'anticipation, un témoignage de première main. Le regard de Norval est ? nalement bien plus avant-gardiste qu'il n'y paraît. Il évoque pêle-mêle et bien avant l'heure : les transferts, les paris, les médias -et à travers eux le rôle de la télévision-, la sociologie du stade -avec ses fans, ses ultras-. Jean Norval avait tout vu bien avant les autres, il l'a écrit dans les pages du Miroir avec ce talent indéniable qui en fait aujourd'hui un des premiers journalistes gonzo spécialiste du football.