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« Il faut être fou pour devenir président de l'Olympique de Marseille, mais il faut l'être complètement pour imaginer que cela durera toute la vie. A la minute même où j'ai été nommé, j'ai commencé à penser au jour de mon départ. J'ai vidé mon bureau un dimanche, au mois de juin 2009. Je suis presque certain qu'il faisait beau à Marseille. Tout au fond, à l'intérieur, la météo n'était pas aussi bonne. »Pape Diouf a été le premier président de club noir en Europe. Quel destin pour ce jeune sénégalais qui a découvert Marseille en distribuant le courrier avant de devenir journaliste sportif, agent de joueurs puis président du club le plus célèbre de France ! De l'Afrique familiale aux figures croisées, Bernard Tapie, Robert Louis-Dreyfus, Didier Drogba, Marcel Desailly, des locaux du journal communiste La Marseillaise aux coulisses du monde du foot, Pape Diouf dit presque... tout. Et garde son caractère entier. Sa phrase de prédilection, empruntée à l'Africain Samory Touré, est « Quand l'homme refuse, il dit non ».
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Le dribble n'est pas né par hasard au Brésil. Les premiers joueurs noirs ont commencé à dribbler pour éviter les contacts avec les défenseurs blancs et éviter de se faire rosser sur la pelouse et à la fin des matchs. Il s'est développé sur les plages et les terrains vagues, avec une pelote de chaussettes ou une petite balle en caoutchouc. C'est un mouvement de hanche, similaire à celui des danseurs de Samba et des lutteurs de Capoeira, ludique, acrobatique, marque des plus grands solistes. « Audace et joie » - la devise de Neymar. Le football est sublime, puéril, et s'il suscite tant d'émotions, il le doit au dribble brésilien : un art libre, joyeux, passionné, habité par les mots.
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« Dans une autre vie, je serais charpentier ou menuisier. Du côté d?Hendaye ou de Ciboure. Il s?en est fallu d?un rien. Sincèrement, je n?étais pas désigné pour devenir footballeur, champion du monde médiatisé. Don du ciel : je suis appliqué, battant et acharné. Je ne suis probablement pas devenu défenseur par hasard. Plutôt que de briller à tout prix, j?ai appris à combattre. Et me suis imposé. A Bordeaux, Munich et en équipe de France. Sans perdre pour autant le goût de la liberté. Jamais je n?ai renié mon Pays Basque, ses forêts et ses plages. Ni raboté mes passions. Pour la musique, pour la mer, pour le sport. Au contraire, ce sont mes racines, ma famille et ma curiosité qui m?ont permis de demeurer « nature », au sens plein et entier du terme, dans mes rapports avec les autres, avec les femmes, avec mes compagnons de route, mais aussi avec le monde qui m?entoure, notre fragile planète dont l?avenir me préoccupe tout autant que celui des miens.Le football m?a peut-être apporté la gloire, il m?a surtout fait comprendre la valeur d?un engagement, la richesse d?une amitié, les fondements d?une conviction. Ce livre n?est évidemment pas mon testament ? je n?ai pas l?âge ! ? mais il tente de raconter mes envies, mes doutes, mes certitudes. Plus que le récit de mon existence ce sont les contours de celle que je rêve pour mon fils et tous ceux qui incarnent l?avenir que je me suis efforcé de définir. Parce que j?aime la vie. Et plus encore ses promesses. »Bixente Lizarazu
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Hier meneur de jeu de l'équipe de France de football, dont il a été le capitaine et le buteur, Michel Platini continue à 58 ans de distribuer les bons ballons et les bons points. Porté à la tête de l'UEFA en 2007 au terme d'une habile campagne, réélu triomphalement quatre ans plus tard, il est de plus en plus candidat à la présidence de la FIFA en juin 2015. Le meilleur n°10 de sa génération s'est ainsi mué en parfait animal politique...
Cette enquête au long cours, nourrie de très nombreux témoignages, explore sa personnalité complexe, s'attache à décrypter la façon dont il a consciencieusement grimpé les marches vers les sommets, montrant ses réussites mais aussi ses limites et ses ambiguïtés. Derrière ses blagues potaches et son détachement apparent, restent, intactes, une ambition, une vision, un immense talent, des audaces acquises auprès des grands patrons (Agnelli, Riboud, Lagardère...), et une habileté forgée par son commerce étroit avec plusieurs chefs d'Etat.
Portrait d'une reconversion maîtrisée...
Ou comment le « Platoche » qui a fait rêver toute une génération est devenu Monsieur le président... -
C'est un footballeur à part. Elément essentiel de la victoire des Bleus lors de la Coupe du Monde 1998 et de l'Euro 2000, compagnon indispensable de Zidane, Desailly ou Thuram, buteur prolixe et décisif, mais, plus encore, personnage inattendu. S'il a consacré l'essentiel de sa vie au ballon rond, Youri Djorkaeff, 37 ans, n'a cessé, en parallèle, d'élargir ses horizons. Son ouverture d'esprit, son goût de l'échange, son sens sacré de la famille, ses curiosités intellectuelles ont participé à son épanouissement au moins autant que ses multiples succès. Tôt révélé au jeu, Youri a dû batailler ferme pour se faire un prénom - son propre père, Jean, fut lui-même sélectionné en équipe nationale - et imposer ses manières d'artiste aux grosses « cylindrées » du football moderne.
Fulgurant, surprenant, il a fait ses preuves en accéléré avant de gagner le respect au gré de trois des plus intenses championnats internationaux (en Italie, Allemagne et Angleterre). Cette vie d'exil - conclue aux Etats Unis, où il prolonge aujourd'hui encore sa passion - Youri Djorkaeff l'a choisie en conscience. En souvenir d'un grand-père arménien et d'un autre Kalmouk, mais surtout par respect d'un héritage culturel qu'il évoque avec émotion et respect. Dans son autobiographie, Youri Djorkaeff n'occulte rien. Ni ses doutes, ni ses enthousiasmes. Les « retombées » déraisonnables de la Coupe du Monde, les conséquences psychologiques d'une blessure, l'amitié et la concurrence au sein de l'équipe de France, la quête de la Coupe d'Europe avec le PSG, la folie de l'Inter de Milan, ses rapports contrastés avec les médias, les figures complexes d'Arsène Wenger ou Luis Fernandez, son rêve d'être président de club, son amitié avec Yannick Noah, sa découverte du phénomène Ronaldo. -
Le ballon rond comme une culture. Pas comme un phénomène de société à décoder. Mais une {culture}. Avec ses régionalismes : sur le terrain comme dans les gradins, on ne footballe pas de la même façon au Brésil, en Espagne, en France, en Angleterre ou en Italie. Avec ses folklores, ses musiques : des chapitres tordants et très instructifs sur les chansons de foot, les footballeurs chantants et les passerelles jetées entre le foot et le rock. Avec ses mythes, ses perversions : des pages consacrées au foot et aux femmes, ou encore au foot et aux supporters homosexuels. Avec son histoire, ses opinions politiques, ses grands textes.
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Barry John a été le plus grand demi d'ouverture de sa génération, l'un des plus grands que le rugby ait produit. Sous l'angle du nombre de points marqués, son exploit tient du prodige. Mais ce n'est pas sous celui de la statistique qu'il faut l'apprécier, mais sous celui de son apport au jeu.On se souviendra de lui pour sa vitesse, la s-reté de son contrôle du ballon, son incroyable sens de l'anticipation qui lui permettait d'anticiper non pas un mais deux ou trois mouvements possibles de l'adversaire. On se souviendra aussi de son coup de pied souvent trompeur et toujours redoutable, de son courage, de son endurance et par-dessus tout de son esprit sportif. Il jouait au rugby par amour du jeu.Dans ce livre, il raconte ce que fut sa jeunesse dans un petit village du pays minier de Galles. " ... Il me semble que j'ai toujours donné des coups de pied dans un ballon... Je ne pouvais voir un morceau de papier, un mégot ou un bout de bois sans y courir et y donner un coup de pied, en imaginant déjà les cris d'une foule en délire... "C'est ainsi que du rugby à l'école et au village, il vint à Llanelli, puis à Cardiff, pour endosser enfin le maillot rouge du pays de Galles. Il fait revivre pour nous les triomphes de l'équipe de Galles dans les débuts des années 70, la tournée des Lions en Afrique du Sud en 1968, ses rencontres avec l'équipe de France, la désastreuse visite galloise en Nouvelle-Zélande de 1969 et la tournée glorieuse de 1971, le couronnement de sa carrière, au cours de laquelle les Lions britanniques battirent les All Blacks dans deux rencontres sur trois.