À propos

De septembre 1580 à novembre 1581, Montaigne voyage en Europe:Allemagne, Suisse, Italie. Pour soigner sa gravelle aux eaux de Lucques, oublier «les épines domestiques», «les devoirs de l'amitié maritale» ou cette «mélancolie» qui est «mort et chagrin». Mais surtout pour découvrir autrui dans sa différence et sa diversité:ce qu'on mange ne l'intéresse pas moins que ce que l'on pense, et à Rome il est aussi diligent à écouter la conversation des «femmes publiques» qu'à «ouïr des disputes de théologie» ou visiter les antiquités des vignes cardinalices. «Les rois de Perse, dit-il, qui s'obligeaient de ne boire jamais autre eau que celle du fleuve de Choaspès, renonçaient par sottise à leur droit d'usage en toutes les autres eaux, et asséchaient pour leur regard tout le reste du monde.»


Rayons : Littérature > Récit > Récit de voyage


  • Auteur(s)

    Michel de Montaigne

  • Éditeur

    Folio

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    14/06/1983

  • Collection

    Folio Classique

  • EAN

    9782070374731

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    512 Pages

  • Longueur

    17.8 cm

  • Largeur

    10.8 cm

  • Épaisseur

    2.1 cm

  • Poids

    260 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Michel de Montaigne

Né dans une famille de négociants anoblis, au château de Montaigne en Périgord, Michel Eyquem reçoit une éducation inspirée des idées de la Renaissance, apprenant le latin comme langue maternelle. Il est pensionnaire au Collège de Guyenne à Bordeaux et suit des cours de Droit à Toulouse.
En 1554, il devient conseiller à la Cour des Aides de Périgueux, puis au Parlement de Bordeaux et rencontre Etienne de la Boétie. En 1571, il se retire dans son château pour consacrer le reste de son existnce "à sa liberté, à sa tranquillité, à son loisir". Il entreprend alors un long voyage, de Paris en Italie, dont il existe un "Journal". De 1581 à 1585, il devient maire de Bordeaux et se révèle un habile diplomate. Il continue à enrichir les livres I et II des Essais et les augmentent d'une troisième partie. Il meurt sans avoir terminé la réédition de son oeuvre.
Pour Montaigne plus que tout autre, la culture humaniste fut un style de vie. En revivant les leçons des lettres antiques, il leur a ajouté l'enseignement de sa propre expérience, de son regard lucide sur un monde en train de changer. La vraie sagesse, selon lui, se reconnaît à la mesure qu'elle garde en toute chose. Montaigne l'a totalement séparée de la religion. Elle n'a pas l'ambition de rendre les hommes parfaitement raisonnales: elle se contente de modérer leurs passions.
En se prenant pour thème de son étude, Montaigne apprend à se connaître. Il ouvre la voie à l'humanisme moderne en cherchant à promouvoir un ordre des choses où seraient garanties la sécurité, la liberté et la dignité de l'homme.

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