Le Père Serge

Traduit par JEAN-WLADIMIR BIENSTOCK

À propos

Cette nouvelle qui, pour être souvent passée inaperçue dans l'oeuvre de Tolstoï, n'en constitue pas moins, en même temps que son écrit le plus serré, le plus fondamental, une parabole à la fois violente, sobre et universelle digne de prendre place parmi les grands témoignages spirituels.
Le Père Serge, dont l'écriture fut terminée en 1898, a été publié dans le tome II des oeuvres posthumes éditées par Alexandra Lovna1. La nouvelle raconte le long et difficile chemin vers la sainteté d'un homme orgueilleux.
Vers 1840, le prince Stéphane Kassatsky est un jeune officier promis à un brillant avenir. Dévoré par l'ambition, habité par l'orgueil. Lorsqu'il apprend que sa fiancée, la comtesse Korotkova, a été la maîtresse du Tsar, il rompt ses fiançailles, démissionne de l'armée et rentre au couvent : il sera moine.
Il se retire dans le couvent de Tambino pour y vivre une vie d'ermite. Sous le nom de père Serge, il devient un guérisseur réputé et sa cellule un lieu de pèlerinage.
Un jour, il reçoit la belle et excentrique Makovkina. Pour ne pas succomber à la tentation il se coupe un doigt.
Les années passent. La renommée du Père Serge dépasse la région. On vient le voir pour obtenir une guérison, un conseil, une bénédiction. Il est un starets, et le monastère en tire profit. Un marchand qui a fait quatorze cents verstes pour faire guérir sa fille de vingt-deux se jette à ses pieds : sa fille est malade. Seul avec la belle Marie, le Père Serge sent le désir monter en lui.
Elle lui avoue avoir rêvé de lui. Ils passent la nuit ensemble.
Le lendemain, le Père Serge quitte secrètement le monastère, déguisé en paysan. Un ange en rêve lui a révélé d'aller voir sa cousine Prascovia Nicolaëvna Pachégnka. Cette femme a été le souffre-douleur de la famille, de son mari et doit maintenant subvenir aux besoins de sa fille, son gendre et de leurs cinq enfants.
À son contact, le Père Serge comprend la signification de la sainteté. Il abandonne alors jusqu'à son nom et part comme pèlerin sur les routes. Arrêté par la police et considéré comme vagabond il est déporté en Sibérie.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Léon Tolstoï

  • Traducteur

    JEAN-WLADIMIR BIENSTOCK

  • Éditeur

    Ginkgo

  • Distributeur

    Dod & Cie

  • Date de parution

    13/05/2022

  • Collection

    Petite Bibliotheque Slave

  • EAN

    9782846794961

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    160 Pages

  • Longueur

    20 cm

  • Largeur

    12 cm

  • Poids

    100 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Léon Tolstoï

Léon Tolstoï (1828-1910) est un des géants des lettres russes. Ses romans et ses nouvelles se mêlent de réflexion morale et philosophique. Mobilisé lors de la guerre de Crimée (1853-1856), il témoigne de son expérience militaire dans les Récits de Sébastopol (1855). Guerre et Paix (1869), une reconstitution historique des guerres napoléoniennes, est aussi une réflexion sur la violence des conflits. Entrepris en 1873, Anna Karénine trouvera sa forme définitive en 1877, après que Le Messager russe, qui le publiait en feuilleton, eut désapprouvé son dernier chapitre. Tolstoï entame alors une quête spirituelle et morale qui se reflète dans La Mort d'Ivan Ilitch (1886), La Sonate à Kreutzer (1889) et plus encore dans Résurrection (1899), dont le héros rencontre la figure du Christ. À la fin de sa vie, il devient un maître à penser, prônant une vie simple et morale. Apôtre de la non-violence, il inspire directement le Mahatma Gandhi et Romain Rolland.

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